versailles
Le projet n’est autre que la privatisation du patrimoine national le plus prestigieux et le plus chargé d’Histoire. Il est vrai que cette Histoire n’a pas toujours été très glorieuse, puisqu’il a aussi été le témoin d’une des scènes les plus affreuses de la Grande Révolution avec la marche sur Versailles suivi du massacre et du voyage forcé de la famille royale à Paris, entourée de têtes au bout des piques.
Certaines chambres du futur hôtel du Château de Versailles auront vue sur l’Orangerie, si le projet bien avancé, se concrétise.

Au nom de “L’Etablissement public du château de Versailles”, le pouvoir républicain lance un appel d’offre pour transformer en hôtel de prestige un ensemble de trois bâtiments longeant le parterre de l’Orangerie: le Grand Contrôle, le Petit Contrôle, et le Pavillon des premières cent marches.Ne pourront passer leur nuit au Palais que les gens fortunés, puisque l’objectif est de permettre à un propriétaire privé de rentabiliser le domaine public. Les lieux, justifie-t-on, d’anciens locaux administratifs du ministères de la Défense sont inoccupés depuis 2008 et représentent  une superficie de 2.800 m2.

Cette démarche“, s’en justifie la direction du domaine de Versailles, “s’inscrit dans la politique de rénovation et valorisation des espaces et d’implantation d’activités économiques dans les monuments historiques, définie depuis plusieurs années par le ministre de la Culture et le secrétaire d’État au Tourisme.

Une telle initiative ne peut pas être menée à bien sans les directives de l’Etat; comment pourrait-il en être autrement pour des lieux classés ?

L’entreprise qui remportera l’appel d’offre devra rénover la toiture, et aménager l’intérieur. Vraiment ? Il ne manquerait plus que les finances publiques assurent l’agencement de l’hôtel!

L’association Coordination Défense de Versailles est aussitôt montée au créneau avec son combatif président, Arnaud Upinsky, l’auteur de la lettre au pape à propos du Saint-suaire de Turin.

Ce patrimoine doit rester le patrimoine des Français.” dit-il,  “Il ne doit pas passer dans le domaine privé, il ne doit pas servir à faire de l’argent à côté. Un hôtel n’a pas sa place à cet endroit là.”

Reportage de Pierre Coquelin

Le député-maire Les Républicains de Versailles, François de Mazières, se fait volontiers complice des prévaricateurs : “C’est de voir que faute d’argent, l’Etat n’est plus capable d’entretenir son patrimoine. A partir du moment où l’Etat n’arrive pas à lui trouver une autre vocation, par exemple touristique, il vaut mieux qu’ils vivent, ces bâtiments.

En effet, alors que le château a traversé révolutions et guerres sans que jamais aucun gouvernement n’ait osé s’attaquer à ce symbole de la grandeur française, le pouvoir républicain qui a vendu son âme à Mammon, ne trouve pas d’argent pour entretenir ce que nos ancêtres ont amené jusqu’à nous en bon état.

Le pouvoir socialiste n’est pas seul responsable de la forfaiture, un précédent appel d’offres avait été formulé il y a cinq ans pour le seul bâtiment du Grand Contrôle.  Mais le projet n’avait pas abouti. Les candidats auront jusqu’au 14 septembre pour se déclarer. Le lauréat, suivant le plan déjà établi, sera désigné au début de l’année 2025 pour une concession de 60 ans. Le groupe AccorHotels s’est déjà déclaré candidat.

Le Grand Contrôle, construit par Mansart a abrité de grands personnages comme Turgot, l’intendant des Finances de Louis XVI.

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