Demain matin à 4h00 heure française soit à minuit GMT, si le plafond de leur dette, actuellement de 16 700 milliards de dollars, n’est pas réévalué d’ici là, les Etats Unis d’Amérique seront dans la situation inédite et historique du défaut de paiement.

Le Trésor ne pourra plus emprunter sur les marchés financiers ou émettre d’obligations. L’administration américaine ne pourra  alors compter que sur ses ressources internes de 30 milliards de dollars qui  dans les faits, selon les estimations,  lui permettraient de faire face à ses créanciers jusque vers le 25-30 octobre.

Un “shutdown” sur fond “d’Obamacare”

Depuis le 1er octobre le gouvernement américain est en état de “Shutdown” ou “fermeture”. Conséquence: l’administration américaine fonctionne au ralenti du fait de la mise en disponibilité forcée d’un grand nombre de fonctionnaires.

Cet état de fait est le résultat d’une impasse au Congrès sur le budget, que les élus républicains refusent de voter en l’état actuel des choses. Ces élus souhaitent des réductions des dépenses publiques. Ils souhaitent également marquer fermement leur opposition à ce qu’on appelle communément “l’Obamacare”,  c’est à dire la réforme de la santé extrêmement onéreuse et contestée de Barack Obama .

On se rappelle, il y a quelques temps, la mobilisation courageuse des catholiques américains contre cette réforme. “L’Obamacare” étant présenté uniquement  comme un “progrès social” et  un projet de sécurité sociale, alors qu’il est en réalité question du financement public et obligatoire de la contraception et du génocide de l’avortement ainsi que d’un certain nombre d’autres mesures totalement opposées au bon sens et à l’objection de conscience. Les évêques américains continuent de s’y opposer farouchement. L’administration américaine ne s’y est pas trompée puisqu’elle a fermement interdit aux aumôniers militaires de dire gratuitement des messes sous peine de sanctions disciplinaires. Elle prend ainsi en otage l’Eglise catholique. Les Républicains comme les évêques n’ont pas dit leur dernier mot sur l’Obamacare. C’est sûr que quand on voit le déficit de la sécurité sociale française, il y a de quoi faire rêver les Américains….

Pour  mettre fin à cette situation de “shutdown” qui pourrait déboucher sur le défaut de paiement, le budget des USA devra être avalisé par le Congrès. C’est à dire non seulement le Sénat acquis aux démocrates mais également par la Chambre des Représentants actuellement dirigée par les républicains.

Un accord au Sénat sur le budget ne suffirait pas et devrait être ensuite avalisé par la Chambre des Représentants.

Le défaut de paiement,  un scénario impossible?

Pendant que la FED annonçait ces derniers temps au grand soulagement du monde de la finance qu’elle continuait sa politique de soutien exceptionnel à l’économie américaine, certains géants de la finance ont d’ores et déjà commencés à se débarrasser de la plupart de leurs actions américaines.

Ainsi, Warren Buffet a choisi de liquider récemment ses actions de grands groupes réputés tels Johnson &Johnson (pharmaceutique) ou Kraft Food (agroalimentaire).

Loin d’être le seul, Le milliardaire John Paulson qui avait fait fortune en pariant sur la crise des subprimes en 2008, s’est également séparé de ses actions américaines dont 14 millions de ses parts chez JP Morgan Chase.

Quant à Georges Soros autre grand magnat de la finance, il a liquidé quasiment tous ses titres bancaires (JP Morgan, Goldman sachs…).

Toutes ces manœuvres ne sont certainement pas irréfléchies de la part de ces spéculateurs de génie. On pourrait y voir une certaine remise en cause de la politique monétaire  de la FED qui pourrait, selon certains spécialistes, créer à plus ou moins court terme, une inflation exorbitante.

Certains investisseurs penseraient donc que les actions et bons du trésor américain seraient dans “une bulle qui gonfle”. Et c’est la prise de conscience du risque d’éclatement de cette bulle via un krach boursier qui pousserait ces investisseurs à réorienter leurs stratégies vers des valeurs refuges comme l’or qui vient d’ailleurs de rebondir tout dernièrement.

 

Défaut de paiement – Krack Boursier – Quelles conséquences?

Si l’hypothèse d’un tel cataclysme économique est prise en compte par de si  nombreux investisseurs de renom, cela mérite que l’on s’interroge sur les conséquences que cela pourrait avoir.

Tout d’abord, la confiance dans les obligations américaines, les légendaires “bons du trésor», placement actuellement réputé comme le plus sûr du monde, serait érodée de manière dramatique.

En plus d’une dégradation de la note américaine par les agences de notation, c’est la confiance des investisseurs dans la capacité de remboursement des USA qui serait durablement perturbée.

On peut même envisager, à l’instar de certains experts, que le dollar pourrait y perdre son statut. En effet, la défiance que cela entrainerait vis à vis des titres américains pourrait pousser les investisseurs à chercher à limiter drastiquement leur exposition à la dette des USA en recherchant d’autres formes de placements. Cela pourrait également pousser les pays émergents à chercher d’autres monnaies de références pour diversifier leurs réserves de change.

De plus le cataclysme économique généré aurait des conséquences catastrophiques sur l’ensemble des marchés financiers et donnerait un coup non négligeable à l’économie mondiale.

 

Nous n’en sommes pas encore là, réponse dans quelques heures après le verdict de la Chambre des Représentants qui devra répondre à celui du Sénat, favorable sans surprise à l’actuel budget du parti démocrate!

Mais il faut retenir que toujours à “quelque chose malheur est bon” et qu’en finance comme ailleurs, comme nous l’a démontré John Paulson en 2008,  il y a des bénéfices à tirer de la situation la plus désespérée.

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