Depuis dix années dans mes ouvrages sur l’évolution de l’espèce humaine, je développais une idée simple. Progressivement la technique allait transformer les hommes en machines. De fait, plus personne ne s’étonne d’avoir des objets connectés au Big Data dans la vie quotidienne ; ils sont  comme le téléphone  des prolongements de nous-même. La médecine introduirait dans le corps humain des dispositifs informatiques reliés à Internet. Par exemple des puces de localisation. Il faut s’attendre à ce que chaque humain soit en permanence relié ou surveillé dans ses déplacements par des caméras ou par les objets informatisés qu’il détient.

Quand cette perspective se développa, on essaya de vaincre la peur : « Regardez, quand nous achetons un objet ou des vivres notre passage est enregistré ; idem quand nous voyageons : il y a les péages, les hôtels où nous nous arrêtons, les achats que nous faisons aux relais, nos approvisionnements en essence. Finalement cela se passe très bien… C’est commode. »

Les implants cérébraux

Oui ! Sauf que j’expliquais qu’il était facile d’injecter par exemple lors des vaccins de minuscules dispositifs informatiques susceptibles de prendre possession de votre corps. Il est évident que si nous sommes cardiaques nous sommes contents de pouvoir être surveillé en permanence par des pacemakers reliés à des centrales de surveillance.

Puis toujours en matière de thérapeutique nous nous émerveillons de voir les Parkinsoniens rétractés sur leur siège brutalement se relever et se mettre à marcher. Ce sont des implants qui ont été glissés dans le cerveau par les fosses nasales, la gorge ou le coin de l’œil. Ils vont aller stimuler par un petit ordinateur externe la zone du cerveau atteinte par la maladie. Ces implants se nomment brainchips en anglais ou puces cérébrales. Ils permettent littéralement de lire notre cerveau et sont contrôlables à distance. En 1966 les travaux d’un savant du nom de Delgado amènent à la conclusion que les mouvements, les émotions, et l’humeur, peuvent être contrôlés par des signaux électriques : les humains peuvent être surveillés comme des robots en appuyant sur des boutons. Mise en garde inquiétante qui n’a pas empêché de continuer les recherches dans ce sens.

Au service de la maladie

La médecine a ciblé un certain nombre de maladies comme le Parkinson, la dépression chronique, l’atteinte de la rétine aboutissant à certaines cécités et soignés par des implants rétiniens, le contrôle à distances de bras robotisés, la maladie de Huntington (mouvements involontaires), l’épilepsie et même la mauvaise humeur. Mais surtout ces puces cérébrales sont capables de changer le comportement des humains comme augmenter ou diminuer l’agressivité. À ce jour 400.000 personnes sont appareillés de cette manière dans le monde. On s’en réjouira tout simplement en oubliant ce qui se nomme l’interface : tout objet informatisé peut être pris en charge par d’autres appareils informatisés. C’est le « piratage informatique » par interface auquel nous avons tous été confrontés plus ou moins. Cela devient grave quand il s’agit des ordinateurs de la NASA, ou du Pentagone. 80 hôpitaux en France se sont vus « vidés » de leurs dossiers médicaux.

Le hackage du cerveau

Un minuscule article de Sciences et Avenir de janvier dernier a attiré mon attention.

« Si vous avez deux minutes. Des chercheurs veulent améliorer les capacités de  mémorisation avec des impulsions électriques ciblées dans une région du cerveau, l’hippocampe ». Il s’agit bien de « hacker le cerveau » au niveau de la zone cérébrale qui règle l’attention, les souvenirs et le comportement. C’est exactement ce que je dénonçais il y a dix ans. Pas besoin d’être une Pythonisse.

Deux perspectives s’ouvrent alors : celle de l’homme augmenté  et celle de l’homme robotisé. C’est fait ! Par de petites impulsions électriques délivrées par un implant cérébral, il a été possible d’améliorer la mémoire ainsi que les facultés d’apprentissage du cerveau. Ce matériel a été conçu et testé à l’université de Californie du Sud. L’annonce de ces travaux a été faite au congrès annuel de la Society for Neuroscience, qui s’est déroulé à Washington (États-Unis) à la mi-novembre. Le plus inquiétant est qu’en réalité l’endroit précis de l’hippocampe permettant d’améliorer la mémoire a été déterminé.

En effet le Dr Song Dong ne s’est pas gêné pour déclarer : « nous écrivons le code neural pour améliorer le fonctionnement de la mémoire ». Cette amélioration est à ce jour de l’ordre de 25 %. Ce n’est qu’un début.

Changer l’homme

C’est donc bien une véritables micro- prothèses cérébrales qui ont été mises au point. Le stade suivant sera bien sûr la manipulation du cerveau. Le Dr Song explique  qu’une telle prothèse peut être installée dans d’autres aires cérébrales. En effet désormais il doit être possible par exemple d’activer une région cérébrale pour lui faire connaitre des perceptions qu’il n’a jamais eues et même lui créer de faux souvenirs. En pratique changer toute notre propre vision et notre perception du monde pour transformer la personnalité humaine. « Nous avons commencé à travailler là-dessus ! » dit le Dr Dong. En clair comme titrait mon dernier ouvrage, ce sera « La fin de l’espèce humaine ». Vers quoi ? Sans nul doute l’esclavage par les machines ;

 Jean-Pierre Dickès

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