Mardi, le Conseil d’Etat s’est, une nouvelle fois, prononcé sur l’affaire Vincent Lambert.
Sa décision porte sur l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation prononcée le 11 janvier 2014 par le Docteur Kariger (1er médecin de Vincent au CHU de Reims) et sur la suspension de la seconde procédure collégiale prononcée en juillet 2015 par le Docteur Simon (2ème médecin, qui a quitté le CHU en décembre dernier).
Le Conseil d’Etat a considéré que le nouveau médecin de Vincent Lambert, le Docteur Sanchez, n’était pas tenu par les décisions prises par ses prédécesseurs. En conséquence, le Docteur Sanchez n’a pas l’obligation d’arrêter l’alimentation et l’hydratation de Vincent. C’est une première bonne nouvelle, mais il y a mieux : ce médecin n’est également pas tenu de relancer une autre procédure collégiale. Et ce contrairement aux effets de manchettes de certains médias.
C’est pourquoi les avocats de Vincent Lambert considèrent que la décision rendue publique hier est une petite victoire. Concrètement le Conseil d’Etat laisse les mains libres au Docteur Sanchez. Théoriquement il devrait se garder d’initier une nouvelle procédure collégiale. En effet :
· Cette nième décision de justice intervient après 4 ans de procédures judiciaires au cours desquelles les oiseaux de mauvais augure n’ont eu de cesse de prétendre que Vincent était en fin de vie.
· Faut-il rappeler que Vincent a survécu à 31 jours sans alimentation en avril et mai 2013 ? Cela démontre une force de vie évidente, à défaut de quoi il se serait laissé aller en quelques jours.
· Malgré les manquements dans la prise en charge, il a évolué positivement depuis 4 ans, ce dont ont attesté plusieurs médecins experts des patients en état pauci-relationnel. En décembre dernier, il a tenté de vocaliser devant ses parents et des aides-soignantes qui en ont été impressionnées.
Cependant, nous devons, avec les avocats et les parents, rester très prudents. Vous le savez, Vincent a déjà fait l’objet de décisions médicales et judiciaires irrationnelles.
Vincent Lambert est un grand handicapé, il n’est pas en fin de vie. Notre demande n’a pas varié depuis le début de notre mobilisation : son transfert dans un établissement spécialisé pour son handicap, qui lui donnera, comme aux 1 700 autres personnes comme lui en France, les soins que son état requiert. Les avocats ont lancé d’autres actions pour faire échapper Vincent Lambert de cet « enfer carcéral ».
Nous restons mobilisés auprès d’eux. Grâce à vous, nous ne baissons pas les bras. Merci pour votre soutien.
Le comité de soutien à Vincent Lambert

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