rio bravoIl y a une époque où le western était le genre préféré des cinéastes. On a de tout. Avant de devenir un grand genre, on a eu ce qu’on appelle les westerns B, une sous-catégorie qui apparait dans les années 30 et disparait dans les années 50. C’est plutôt une production de masse avec des centaines de films qui sortent par an. Ils ont leurs héros tels Tom Keene, Randolph Scott ou bien encore Audie Murphy (l’un des soldats les plus décorés de la seconde guerre mondiale). A la même époque apparait le western plus classique américain qui sera supplanté plus ou moins dans les années 60 par le western spaghetti, appelé comme ça parce que produit par des réalisateurs italiens. On oppose souvent les deux, chaque genre ayant ses détracteurs.

Pour ma part, j’ai plongé tout d’abord dans le western américain classique et j’en garde des souvenirs hauts en couleur. Pourtant, il faut bien reconnaître que ces westerns ont construit un mythe américain avec ses héros, ses méchants, ses paysages. C’est loin d’être désagréable. Ces cow-boys participent à la construction du rêve américain. Ils luttent pour bâtir dans un milieu hostile. Ce sont les pionniers. Le schéma est souvent trop « classique » (c’est le cas de le dire) : méchants indiens, conflits entre gros propriétaires, un homme providentiel qui sauve un village de hors-la-loi, vengeance etc… Il faut noter cependant que certains donnent le bon rôle aux Indiens, tombant dans l’excès inverse parfois. Les Cheyennes est un film émouvant sur la triste condition des Indiens, enfermés dans des réserves. On pourrait nommer aussi la flèche brisée, Bronco Apache et bien d’autres encore. On trouve également des westerns avec des histoires plus élaborées comme le vent de la plaine, les sept mercenaires.  Ces westerns sont nombreux. Il vaut mieux regarder ceux qui sont considérés comme les plus grands.

clint eastwoodJ’ai eu ensuite la curiosité de voir de quoi retournaient les westerns spaghettis, notamment à travers la trilogie du Dollar. Le genre est beaucoup plus froid mais aussi violent. Les personnages sont beaucoup plus complexes et énigmatiques  comme dans le Bon, la Brute et le Truand. Personnage venu de nulle part ou chasseur de primes mais pas de cow-boys ou de héros aux nobles sentiments. Le shérif se remarque aussi par son absence.  Pas de grandes fusillades ni de chevauchées car en général on assiste à un duel final. L’action est lente et les caméras font souvent des gros plans sur les yeux. C’est ce qui donne le côté violent à ces films : pas de réaction à chaud mais du sang froid et une action préméditée. La musique thème du film est là comme un fil conducteur. Dans Et pour quelques dollars de plus, on a la musique de la montre qu’on entend dans deux scènes principales du film dont celle du duel final. Les paysages sont plus grisonnants et sombres ou alors arides. On est loin des plaines, des Rocheuses et des ranchs. Mais à part quelques chefs d’œuvre, les westerns spaghettis ne sont pas nombreux à mériter qu’on les regarde.

Que ce soit les westerns américains ou les westerns spaghettis, difficile de dire lequel des deux genres se rapproche le plus de la réalité du Far-West américain. Dans les premiers, on passe de bons moments car après tout qui n’a pas rêvé enfant du Far-West, des cow-boys et des indiens ? Les westerns spaghettis ont aussi leur mérite mais on peut comprendre que ce genre particulier ne plaise pas à tout le monde. Pour ma part, j’ai apprécié les deux et ma préférence ne va à aucun des deux. A vous de choisir !

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