Ce mardi 16 juillet 2019, François de Rugy a annoncé avoir présenté sa démission du gouvernement, emporté par les révélations de Mediapart, suivi par celles d’autres médias, sur ses dépenses, en tant que député, président de l’Assemblée et ministre.

Tout a commencé le 10 juillet avec les révélations de Mediapart sur l’affaire des dîners somptueux organisés avec sa femme Séverine de Rugy à l’hôtel de Lassay, alors qu’il était président de l’Assemblée nationale. Or ces dîners luxueux réunissaient la plupart du temps des amis du couple aux frais de l’Assemblée nationale, donc de l’argent public.

Rapidement, ces révélations sont suivies d’autres sur Nicole Klein, sa directrice de cabinet, accusée par Mediapart d’avoir bénéficié d’un logement HLM à Paris, durant douze ans, sans y habiter. Nicole Klein a alors quitté ses fonctions au ministère, à la demande de François de Rugy.

Le 11 juillet, Mediapart révèle que le ministre de Rugy a fait réaliser de coûteux travaux dans son appartement ministériel : 60.000 euros de travaux «de confort», au total, dont environ 17.000 euros pour la réalisation d’un dressing.

Le 12 juillet, Mediapart lance un nouveau missile : François de Rugy occuperait depuis 2016 un appartement relevant du dispositif Scellier social, un T2 de 48m² pour 622 euros, près de Nantes, sans répondre aux conditions de location, réservés à des locataires aux revenus modestes.

Le même jour, Mediapart signale que François de Rugy n’a pas été imposable en 2015 pour ses revenus déclarés de 2014. Alors député, François de Rugy n’était pas imposable sur la totalité de son revenu.

Enfin, ce 16 juillet, peu après l’annonce de la démission du ministre, Mediapart signale qu’il «s’apprêtait à publier une nouvelle enquête» sur son utilisation des frais de mandat lorsqu’il était député et affirme que François de Rugy a «utilisé son indemnité représentative de frais de mandat pour payer une partie de ses cotisations à Europe Écologie-Les Verts en 2013 et 2014», 9200 euros en tout.

Mais des révélations sont aussi venues d’autres médias. Le quotidien Le Parisien a évoqué d’autres dépenses qui pourraient être reprochées à François de Rugy. Le journal cite, par exemple, la mise à disposition d’un troisième chauffeur -contre deux habituellement, «pour conduire le fils de Séverine de Rugy à l’école». Le Parisien parle également d’un sèche-cheveux plaqué or, commandé par Séverine de Rugy aux frais de l’Assemblée nationale.

Quant au journal Ouest France, il écrit que François de Rugy aurait organisé, toujours aux frais de l’État, un dîner secret, fin mars 2019, avec Marc Teyssier d’Orfeuil, lobbyiste de véhicules écologiques, et interrogeait : «Le rôle d’un ministre est-il de permettre aux lobbyistes de rencontrer des personnalités influentes du puissant monde de l’énergie?».

François de Rugy réclamait pour les autres une transparence très stricte et une meilleure gestion des fonds publics.
Mais il n’aura pas fait preuve d’exemplarité.

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