En France : solennité de l’Epiphanie

1er dimanche après l’Epiphanie, Fête de la Sainte Famille – “Jésus vint à Nazareth et il leur était soumis.”

C’est un religieux canadien, François de Laval, qui est à l’origine du culte de la Sainte Famille. En 1660, le monastère Saint-Joseph du Bessillon avait signalé des miracles sur Saint Joseph et Sainte Marie et la paroisse de Sainte-Famille sur l’île d’Orléans fut fondée en 1684. En 1665, François de Laval fonda la confrérie de la Sainte Famille, une confrérie qui existe encore dans quelques paroisses du Canada. L’institution de la fête de la Sainte Famille dans l’Eglise universelle est plus récente puisqu’elle remonte à 1893, sous le pontificat de Léon XIII. Elle revêt une importance toute particulière alors que les attaques contre la famille, des lois en faveur du divorce jusqu’aux attentats contre le mariage naturel, ne cessent de se multiplier.

Signification de cette fête. La sainte maison de Nazareth s’offre à nous comme le modèle parfait du foyer chrétien. Là, Joseph commande avec calme et sérénité, car il a conscience, en agissant ainsi, de faire la volonté de Dieu et de parler en son nom… Comme un bon supérieur, il ne songe à faire usage de son autorité qu’afin de remplir plus complètement l’office de serviteur, de sujet, d’instrument. Marie, ainsi qu’il convient à la femme, demeure modestement soumise à Joseph ; et à son tour, adorant celui à qui elle commande, elle donne sans hésiter ses ordres à Jésus dans les mille occasions que présente la vie de famille, l’appelant, réclamant son aide, lui imposant telle ou telle occupation, comme une mère le fait à son enfant. Et Jésus accepte humblement cette sujétion : il se montre attentif aux moindres désirs de ses parents, docile à leurs moindres ordres. Dans tous les détails de la vie ordinaire, lui, plus habile, plus sage, plus saint que Marie et Joseph, et bien que tout honneur lui soit dû, il leur est soumis, et il le sera jusqu’aux jours de sa vie publique, car telles sont les conditions de l’humanité qu’il a revêtue et tel est le bon plaisir de son Père. Telle nous apparaît la Sainte Famille sous l’humble toit de Nazareth, véritable modèle de cette vie domestique avec ses relations mutuelles de charité et ses beautés ineffables, qui est la sphère d’action de millions de fidèles dans tout l’univers ; où le mari gouverne comme le faisait Joseph, tandis que la femme obéit comme le faisait Marie ; où les parents sont attentifs à l’éducation des enfants, et où ceux-ci tiennent la place de Jésus par leur obéissance, leur progrès, la joie et la lumière qu’ils répandent autour d’eux. (…) Par les grâces qui chaque jour et à chaque instant sont versées du ciel sur lui, par la multitude des vertus qu’il met en action, enfin par le bonheur dont il est l’écrin, le foyer chrétien est « comme le vestibule du Paradis ». Aussi ne faut-il pas s’étonner aujourd’hui si la famille est l’objet des continuelles attaques des ennemis du genre humain ; et si ceux-ci remportent parfois des triomphes plus signalés sur le royaume fondé ici-bas par Notre-Seigneur, c’est parce qu’ils réussissent à souiller le mariage, à détruire l’autorité des parents, à refroidir les affections et les devoirs qui lient l’enfant à son père et à sa mère. Aucune invasion de hordes barbares, s’avançant à travers une contrée florissante et la ravageant par le fer et le feu, n’est aussi odieuse aux regards du ciel qu’une loi qui sanctionne la dissolution du lien matrimonial, ou qui arrache les enfants à la garde et à la direction de leurs parents. Dans tout l’univers, par la miséricorde de Dieu, la famille chrétienne a été établie et défendue par l’Eglise, comme sa plus belle création et son plus grand bienfait envers la société. Or la lumière, la paix, la pureté et le bonheur du foyer chrétien, tout cela est dérivé de la vie menée par Jésus, Marie et Joseph, dans la sainte maison de Nazareth. [Extrait de L’Année Liturgique de Dom Guéranger, T. II, Le temps après Noël.]

Prière à la Sainte Famille de Léon XIII

Ô Jésus plein d’amour qui par vos ineffables vertus et les exemples de votre vie domestique avez sanctifié la famille de votre choix sur cette terre, daignez arrêter vos regards sur la nôtre, prosternée devant vous pour implorer votre miséricorde.

Souvenez-vous que cette famille vous appartient car nous vous l’avons offerte et consacrée. Assistez-la de vos bontés, défendez-la de tout péril, secourez-la dans ses besoins et donnez-lui la grâce de persévérer dans l’imitation de votre Sainte Famille, afin que, fidèle à vous servir, et à vous aimer ici-bas, elle puisse vous bénir éternellement dans le Ciel.

Marie, ô très douce Mère, nous recourons à votre intercession, assurés que le divin Fils exaucera vos prières. Et vous aussi, glorieux patriarche saint Joseph, aidez-nous de votre puissante médiation, et offrez nos vœux à Jésus en les faisant passer par les mains de Marie.

La fête de la Sainte Famille est la fête patronale du séminaire de Québec. Elle est tout particulièrement vénérée à Cotignac (sud de la France), lieu d’apparition de la Vierge Marie et de Saint Joseph, dans le Sanctuaire Notre Dame de Grâces.

Sanctoral

Saint Claude Apollinaire Évêque d’Hiéraple († 180)

Claude Apollinaire, évêque d’Hiéraple, en Phrygie, fut une des plus brillantes lumières de l’Église au second siècle. Il ne nous reste plus rien de ses écrits, ni aucune histoire de sa vie; mais l’éloge que les anciens auteurs font de lui ne permet pas de douter qu’il n’ait eu toutes les vertus qui caractérisent les saints évêques. Les hérétiques trouvèrent toujours en lui un ennemi redoutable; il composa de savants traités où il réfutait sans réplique leurs systèmes impies, et, afin de leur ôter tout subterfuge, il montrait dans quelle secte de philosophes chacun d’eux avait puisé ses erreurs. Le saint pasteur, attristé des ravages que la persécution faisait parmi son troupeau, ne se contenta pas d’en gémir devant Dieu: il osa prendre ouvertement la défense des chrétiens, dont le paganisme avait juré d’anéantir la religion. Il fit l’apologie du christianisme et l’adressa à l’empereur Marc-Aurèle. Dans cet ouvrage, il anéantissait tous les prétextes dont les idolâtres couvraient leur injuste acharnement contre les disciples de Jésus-Christ; il implorait ensuite la clémence du prince en faveur des chrétiens; il rappelait à l’empereur que, de son aveu même, c’était aux prières de la légion chrétienne appelée depuis Fulminante, qu’il avait dû une pluie abondante par laquelle son armée, mourante de soif, avait retrouvé force et courage pour vaincre des ennemis prêts à l’écraser. Il paraît que l’empereur Marc-Aurèle reçut favorablement cet ouvrage, aussi éloquent que solide, et qu’il arrêta pour le moment la fureur des ennemis de la religion chrétienne. Ce qui le ferait croire, c’est que saint Apollinaire ne fut point inquiété et qu’il gouverna son Église en paix jusqu’à sa mort. Le mérite de ce courageux Pontife est d’avoir en même temps soutenu la foi de son troupeau et combattu sans relâche les ennemis du christianisme.

Martyrologe

A Venise, la mise au tombeau de saint Laurent Justinien, premier patriarche de cette ville et confesseur. Riche de doctrine et comblé par la divine sagesse de dons charismatiques, il a été mis au nombre des saints par le souverain pontife Alexandre VIII. Sa fête principale se célèbre aux nones de septembre (5 septembre), jour où il prit possession de son siège épiscopal.

A Beauvais, en Gaule, les saints martyrs Lucien prêtre, Maximien et Julien. Ces deux derniers tombèrent sous le glaive des persécuteurs. Quant au bienheureux Lucien, qui était venu en Gaule avec saint Denis, il subit une cruelle flagellation, parce qu’il n’avait pas craint de confesser de vive voix le nom du Christ, et il partagea le sort des deux premiers.

En Libye, les saints martyrs Théophile diacre, et Hellade. D’abord déchirés à coup de lanières, puis piqués avec des pointes très aiguës, ils furent enfin jetés dans le feu et rendirent leur âme à Dieu.

A Autun, saint Eugénien martyr.

A Hiérapolis, en Asie, saint Apollinaire évêque, qui sous Marc Antonin Verus, brilla par sa sainteté et sa science.

A Naples en Campanie, l’anniversaire de saint Séverin évêque, frère du bienheureux martyr Victorin. Après avoir accompli beaucoup d’actes de vertus, il s’endormit dans la plénitude de la sainteté.

A Metz, en Gaule, saint Patient évêque.

A Pavie, saint Maxime, évêque et confesseur.

A Ratisbonne, en Bavière, saint Erhard évêque.

Dans le Norique, saint Séverin abbé. Il propagea l’évangile chez ce peuple et fut appelé l’apôtre du Norique. Son corps fut apporté miraculeusement à Lucullano près de Naples, en Campanie, et, dans la suite, on le transféra au monastère de Saint-Séverin.

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