Alors que les pays d’Europe de l’Ouest connaissent en général une diminution très forte de leur nombre de mariages depuis les années 1970, le nombre de mariage augmente en Hongrie depuis 2010, date à laquelle le nombre de mariages avait atteint son plus bas niveau (35 520 mariages) depuis 1949 au moins (le site internet de l’institut de statistique hongrois (KSH) ne donne pas de données annuelles antérieures à cette date). Faible au début (+0,8% en 2011), l’augmentation est devenue forte en 2013 (+2,3%), très forte en 2014 (+4,9%) et historique en 2015: + 18,4% en 2015, pour atteindre 45 900 mariages environ (il s’agit d’une estimation provisoire, mais le nombre définitif ne devrait guère être différent). Il s’agit d’une hausse annuelle historique: c’est la plus forte depuis 1949 au moins. Le nombre de mariages est aussi au plus haut niveau depuis 2002. Le taux de nuptialité s’établit à 4,7 pour 1000 habitants, soit bien plus qu’en France (3,5 pour 1000 habitants), Italie (3,2), Belgique (3,6 en 2012), Espagne (3,4 en 2014), aussi bien qu’au Royaume-Uni (4,7 en 2012) et presqu’ aussi bien qu’en Allemagne (4,8 en 2014) et en Pologne (4,9 en 2014).
Ainsi, entre 2010 et 2015, en 5 ans seulement, la Hongrie sera passé d’un pays ayant un taux de nuptialité parmi les plus bas d’Europe à un pays ayant l’un des taux de nuptialité les plus élevés de l’Europe non orthodoxe. S’il faut mettre les pays orthodoxes à part, c’est parce que les orthodoxes peuvent se marier religieusement deux ou trois fois, ce qui entraîne des taux de nuptialité beaucoup plus élevés que dans les pays non orthodoxes. Ainsi, les différences entre les taux de nuptialité des pays non orthodoxes et ceux des pays orthodoxes ne sont pas vraiment significatives.
L’évolution favorable du taux de nuptialité en Hongrie est dû à la politique familiale et nataliste du gouvernement de Viktor Orban. Donnons-en quelques mesures significatives: 
  • les allocations de garde d’enfant sont données aussi bien aux mères au foyer (qui, rappelons-le, travaillent aussi!) qu’aux mères ayant un travail rémunéré; ces allocations ont été étendu (pendant 1 an) aux étudiantes ayant eu un enfant et ayant effectué au moins 2 semestres à l’université ou aux femmes ayant accouché après la fin de leurs études;
  • une allocation de garde d’enfant pour les grands-parents gardant les enfants en bas-âge, équivalent au minimum vieillesse
  • pour les pères ou mères ayant 3 jeunes enfants, les employeurs qui les embauchent ou les réembauchent bénéficient d’une exemption totale des cotisations sociales pendant 3 ans, puis d’un taux de 14,5% au lieu de 27% pendant les 4e et 5e année;
  • le père comme la mère ont droit, pendant les 3 premières années de l’enfant, à un temps partiel s’ils en font la demande;
  • une aide à l’épargne: 140 euros à la naissance (bloqué jusqu’à ce que l’enfant ait 18 ans) ainsi qu’une aide supplémentaire de 20% des versements des parents (aide plafonnée à 40 euros);
  • des allocations familiales progressives couvrant en moyenne 1/4 des frais occasionnés par l’enfant, accompagnées par des réductions fiscales et des cotisations sociales versés par les parents;
  • d’autres allocations et avantages progressifs selon le nombre d’enfants, c’est-à-dire dont le montant par enfant augmente avec le nombre d’enfants;
  • enfin, depuis le début de l’année 2016, des aides au logement, notamment un don de 10 millions de forints (environ 32 000 euros) pour les familles s’engageant à avoir au moins 3 enfants en 10 ans, sont accordés aux parents.
Félicitations donc au gouvernement de V. Orban. Espérons que d’autres gouvernements suivront cet exemple, surtout en Europe qui en a bien besoin.
 
Sources:
 
 
http://www.ksh.hu/docs/eng/xstadat/xstadat_infra/e_wdsd001.html

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