Pour Freud, créateur de la psychanalyse, la religion est une illusion qui empêche les gens de réfléchir. Dieu est un « père » que chacun se doit de tuer. Ce philosophe est persuadé que son système de pensée, va finir par détruire toutes les croyances religieuses. Les plus freudiens, dans la perspective médicale, ne croient pas en l’organique. Vous avez une myopathie ou un cancer, voire un AVC, vous avez en vous un problème du moi profond dont il faut prendre conscience ; la confession sur le fameux divan va vous aider à guérir. Cette philosophie est matérialiste et pansexualiste car basant tout sur la libido.

Bref la psychanalyse est entrée dans la thérapeutique, prétendant guérir toutes les maladies, de l’eczéma au cancer du cerveau. Il est évident qu’il existe un rapport entre la psychologie individuelle et les perspectives de guérison. Mais de là à passer par le divan…Pourtant la plupart des psychiatres arborent le titre de psychanalyste comme une médaille. Or celle-ci est en train de rouiller à toute vitesse. Le buste de Freud est en train de tomber du piano. Elle se voit contestée. Notre collaborateur aux Cahiers Saint Raphaël, le Dr Louis N’Ghiem disait en son temps qu’elle n’avait jamais guéri personne. Elle devient une sorte de légende. Présentement, elle se voit en effet contestée par les neurosciences et les thérapeutiques médicamenteuses. De fait elle n’a pas de protocole thérapeutique défini, celui-ci variant d’une personne à l’autre.

Le Pr Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS et professeur de psychologie à Normale Sup, se trouve à la pointe du combat contre la psychanalyse. Dans le Quotidien du Médecin du 6 mai dernier, il pose la question de savoir si la psychanalyse a encore sa place dans la psychiatrie. La réponse est que non. Pour lui, c’est une « fausse médecine » qui est l’apanage de la France. Elle est un échec total notamment dans la prise en charge de l’autisme ; mais aussi de la schizophrénie, des troubles bipolaires, des phobies, des troubles obsessionnels, « ou même de l’homosexualité » écrit-il. Le complexe d’Œdipe, les stades psychosexuels servant de trame de recherche, l’interprétation des rêves, les lapsus, tout cela n’explique rien en psychiatrie et n’a plus cours dans la psychologie moderne. Freud base une partie de ses théories sur l’inconscient ; mais cette dernière notion était connue bien avant lui.

Pour le professeur, les cures de psychanalyse ne font pas mieux que le placebo dans quasiment tous les troubles mentaux. Cette appréciation est confortée par une expertise de 2004 de l’INSERM et plusieurs méta-analyses (analyses globales de l’ensemble des publications). Pire la psychanalyse a de multiples conséquences. La première étant des retards dans les diagnostics et les traitements. Elle culpabilise les victimes d’agression sexuelle etc. Il est très difficile sinon impossible d’évaluer les bénéfices qu’en tirent les patients. La psychothérapie et les traitements médicamenteux, les neurosciences permettent d’obtenir de bien meilleurs résultats.

Il apparaîtrait donc que « Le champ de la santé mentale est le plus envahi par les fausses médecines, la psychanalyse étant l’exemple le plus répandu en France ». Il faut donc l’évacuer de toutes les structures de soins allant des cabinets libéraux aux plus grands services hospitaliers. Voilà l’idole par terre.

Jean-Pierre Dickès

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