Vous prenez un jeune Macron, pas trop dodu, pas trop frêle non plus, mais bien nourri et élevé dans le sérail des banques d’affaires. Vous lui laissez le temps de prendre quelques couleurs, et ensuite vous le mettez en réserve pendant deux ans, dans un gouvernement socialiste, pour qu’il puisse faire ses graisses. Ensuite, vous le sortez de l’intendance et vous le laissez gambader à sa guise pour qu’il prenne un peu de muscles. Attention à ne pas trop le laissez libre ; il ne faut pas qu’il ait beaucoup de muscles. Pour éviter cela, vous le surveillez et le téléguidez depuis l’Élysée. Vous attendez à peu près une année pendant laquelle vous organisez un matraquage médiatique infernal avec des interventions bien ciblées et vous aurez un Macron, fin prêt à la consommation. Vieille recette, mais qui a fait ses preuves.

Pour l’accommoder, rien de plus simple : il vous faut un pays où mijotent depuis plusieurs décennies quelques politiques rances. Surtout bien rances ! Plus elles seront vieilles, plus le plat sera réussi. Vous saupoudrez de médias aux ordres et vous rajoutez, un François Bayrou, un Jacques Attali, un Pierre Bergé, un BHL, quelques artistes dégoulinants de poncifs, les habituels idiots utiles d’extrême gauche et tous les journaleux de la télévision. À la rigueur, vous pouvez encore ajouter une Ségolène Royal, un Christian Estrosi, un Jean-Pierre Raffarin ou un Manuel Valls, mais ce n’est pas indispensable : il y a déjà suffisamment de faux-culs ! Le plat risque d’être indigeste, le goût ne sera pas amélioré et l’efficacité, pas garantie.

Pour la présentation, vous faites une mise en scène à l’américaine : main sur le cœur, glissade cadencée et rictus grave, mais tout cela doit rester plaisant. À exhiber dans la cour du palais du Louvre, sur fond musical de l’hymne européen et ensuite, seulement, vous balancez la Marseillaise. Solennité assurée ! Les convives seront ravis et pourront reprendre de la sauce hollandaise pendant cinq ans. Plus le plat sera réchauffé, plus il sera succulent pour les connaisseurs en européisme et mondialisme, les ultralibéraux et les banquiers. Les souverainistes, les petits, les moyens et tous les autres auront, très vite, la gueule de bois.

Mais peut-être pas pendant cinq ans !

Claude PICARD

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