La polémique enfle aux Etats-Unis depuis l’annonce de la création par Joe Biden du Conseil de gouvernance de la désinformation avec à sa tête Nina Jankowicz qui se définit comme une spécialiste des « tactiques russes de désinformation en ligne ».

Comme le rappelle l’Associated Press, lors de la campagne présidentielle de 2020, Joe Biden a déclaré à plusieurs reprises qu’il pousserait les géants de la Big Tech, dont Facebook, à sévir contre la « désinformation » et les « théories du complot » sur le web. Curieusement, la création de ce Miniver, ministère de la Vérité, survient au moment du rachat de Twitter par Elon Musk.

L’annonce de l’administration Biden a suscité une vague de critiques et de scepticisme, en particulier du côté républicain. « On se rend compte que les écoles publiques n’enseignent plus les classiques, mais est-ce que quelqu’un dans l’administration Biden a lu George Orwell ? Apparemment non, car c’est la seule explication de sa création du Governance disinformation board », écrit le Wall Street Journal dans un éditorial sévère, comparant le Disinformation Board au « ministère de la vérité » de 1984. Le souci, écrit l’illustre journal, « n’est pas que le conseil puisse espionner les Américains. Le problème, c’est que ce nouveau conseil peut choisir de jouer le rôle de fact checker national, une sorte de PolitiFact gouvernemental ».

« Une agence gouvernementale créant un “ministère de la vérité” pour lutter contre ce qu’elle considère comme de la désinformation ? » observe Joe Mancha dans un éditorial publié dans The Hill. « Et sera-ce sous la direction du secrétaire du DHS Alejandro Mayorkas, le secrétaire pour la sécurité intérieure ? Le type qui guide la pire crise migratoire de notre vie, qui nie publiquement qu’il y a une crise tout en admettant en privé le contraire ? » comment-il.

Mais les contradictions et perplexités ne s’arrêtent pas là et concernent surtout la figure de Nina Jankowicz qui lors de la campagne pour les élections présidentielles de 2020, a qualifié les nouvelles concernant l’ordinateur portable de Hunter Biden, fils du président américain, de « propagande russe ».

Depuis, l’ordinateur portable de Hunter Biden a révélé ses petits secrets qui confirment les accusations portées contre lui en 2020, et les allégations de collusion entre la campagne Donald Trump et la Russie auxquelles croyaient Jankowicz se sont révélées fausses, et ont été démenties par l’enquête du procureur spécial Robert Mueller.

Concernant l’acquisition de Twitter par le propriétaire de Tesla, Elon Musk, Jankowicz a déclaré :

« Je frissonne quand je pense que les absolutistes de la liberté d’expression conquièrent davantage de plateformes. »

Les frissons, en fait, arrivent à de nombreux Américains qui ne veulent pas sacrifier leur liberté constitutionnellement scellée au nom de la lutte contre la désinformation. Comme l’a écrit Glenn Greenwald, lauréat du prix Pulitzer dans un tweet :

« Que l’administration Biden ait annoncé que le Département de la sécurité intérieure a créé un conseil contre la désinformation est incroyablement dystopique et effrayant. Le fait que les démocrates pensent que c’est une chose bonne et normale vous dit tout ce que vous devez savoir sur eux. »

Francesca de Villasmundo

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