Belgique – Hervé Van Laethem est le président fraichement réélu (lors du Congrès du 28 septembre) du Mouvement NATION de Belgique francophone. Il a 54 ans et est un militant nationaliste de longue date. Il a accepté de répondre à nos questions.

NATION fête ses 20 ans cette année. Pourquoi s’est créé un tel Mouvement ?
Le Mouvement NATION ne s’est pas créé, il est apparu ! Il est apparu naturellement oserait-on dire, car en 1999, il était une ABSOLUE nécessité face à l’incurie, à l’indiscipline, à l’incohérence, bref à la nullité de « l’extrême-droite » francophone d’alors. NATION est apparu de par la rencontre de quelques hommes et femmes qui avaient en commun, outre l’expérience militante, l’envie, la formidable envie de faire de la politique autrement. De la faire entre camarades et non entre concurrents. De la faire entre amis et non pas entre opposants. Mais surtout de la faire de manière cohérente, disciplinée, moderne, décomplexée et pour défendre des positions sociales et identitaires.
Tout au long de ces années, nous avons construit en Belgique francophone, un mouvement avec de réelles et efficaces structures, possédant une véritable doctrine et, de plus, actif sur le terrain. NATION est un mouvement qui a développé des méthodes d’action et de propagande modernes, ayant des militants formés tant sur un plan politique que technique et qui, de plus, applique la démocratie interne.
Nous avons voulu que ce mouvement travaille sur 3 axes que nous estimons profondément liés les uns aux autres : l’action militante, la formation politique, la participation électorale.

Sur le plan idéologique, comment se positionne aujourd’hui NATION ?
Comme un mouvement identitaire et solidariste. Mais attention, le terme identitaire doit être pris dans son sens premier et ne doit pas être confondu avec la version occidentaliste de cette notion.
Nous sommes solidaristes dans le sens de notre attachement au combat social et dans l’idée que l’on peut être solidaire mais avec ceux qui le méritent et dans le cadre de la Nation !

Quel est le bilan de ces 20 ans ?
S’il faut bien reconnaître que si sur un plan électoral, NATION n’a pas encore à ce jour connu un vrai succès, il n’en reste pas moins qu’il est déjà un mouvement unique en Belgique francophone de par sa longévité, sa structuration et son activisme.
Nous avons été présents dans la rue comme jamais notre camp ne l’a été en Belgique francophone. Nous avons mené des actions que tout le monde pensait impossible dans une Belgique francophone totalement soumise au pouvoir socialiste. Avec d’ailleurs en point d’orgue, avoir totalement encadré les premières et les plus médiatisées actions des gilets jaunes belges, au grand désespoir de la gauche.
Je n’oublie bien évidemment pas non plus toutes les actions communes menées avec les nationaux-catholiques de Belgique & Chrétienté. Actions qui ont connues de belles réussites telles qu’une grande manifestation contre l’homoparentalité, l’organisation d’une Family Pride et diverses autres actions de protestation.
Car même si NATION n’est pas un mouvement confessionnel, nous avons bien conscience que les attaques contre la famille ou le catholicisme, c’est en fait aussi une attaque contre l’Europe que l’on veut affaiblir en s’attaquant à la cellule familiale et à son identité.
Un autre point positif que l’on peut tirer de ces 20 ans, c’est que nos structures sont uniques pour un mouvement de notre tendance, et sont solides comme nous en avons récemment eu la démonstration.

En effet, pour les 20 ans, il y a eu quelques soucis internes à NATION ?
Effectivement, quelques transfuges de l’ex-FN belge (pâle et piètre copie de ce que fut le FN français) se sont regroupés au sein de NATION pour reprendre leurs sales habitudes scissionnistes. Mais ils ont été mis en échec par le fait que des règles internes précises existent et ils n’ont donc pu prétendre à aucune légitimité puisqu’ils ont fait leur tentative de coup de force 15 jours avant notre Congrès statutaire. Résultat, nous avons fait le plein tandis qu’eux n’ont pu rassembler qu’un petit groupe d’aigris constitués de ceux que nous avons, tout au long de ces années, dû écarter du Mouvement. Car pour nous, radicalité ne rime pas avec excès, outrance et indiscipline.
Il est assez marquant que ces putschistes aux petits pieds ont immédiatement insisté sur le fait que leur nouvelle structure ne serait « plus d’extrême-droite » et qu’il fallait être moins intransigeant sur les questions éthiques comme la question de l’avortement, le droit des minorités sexuelles… Enfin là aussi, c’est classique.

La Belgique a-t-elle encore un avenir et comment NATION se positionne-t-il à ce sujet ?
Avant tout, il fait savoir que nous avons de la sympathie pour le combat identitaire des peuples, qu’il soit flamand ou autre. Et d’ailleurs, nombre de cadres présents au début de NATION avaient une sensibilité plutôt régionaliste. Mais l’évolution du monde a aussi fait évoluer notre perception de la chose. En effet, face au mondialisme, nous pensons qu’il vaut mieux représenter une force unie que de morceler les états nations afin d’en faire des pions à utiliser, les uns contre les autres, pour le plus grand profit des mondialistes. Et donc nous défendons le principe d’une Belgique unie, mais dans le respect des peuples qui la composent.
Le récent Congrès de NATION a d’ailleurs accepté le principe de lancer un parti national des deux côtés de pays. Ça peut paraître aller à contre sens de l’histoire mais j’ai l’habitude de l’être… Et je crois que là aussi, sur le long terme, les événements nous donneront raison !

Est-ce que cela a un sens de continuer à faire vivre un mouvement qui, s’il est indiscutablement solide, actif et sympathique, reste néanmoins très minoritaire ?
D’abord imaginez ce que serait le camp patriote de Belgique francophone si NATION n’avait pas existé : pas ou peu de militants, de simples formations électoralistes sans aucune vie de parti, SANS aucune innovation politique ou idéologique, sans aucune action de rues, bref le néant.
Quant au fait que nous sommes minoritaires, notre analyse est que nous arrivons à la fin d’un cycle ! Le capitalisme va probablement imploser et là, les populations se tourneront vers ceux qui ont toujours été en dehors et contre le système qui se sera effondré.
On l’a vu en Grèce voici quelques années avec Aube Dorée : lorsque les gens ont faim (ou ont peur), ils se tournent vers ceux qui peuvent les aider/les protéger. Mais pour cela, il faut être prêt ! Il faut être organisé et il faut donc faire une sorte de maillage sociétal. Et qui d’ailleurs, s’il est bien fait, pourrait aussi nous aider sur un plan plus politique.
Il faut nous organiser en vue des grands basculements qui s’annoncent. Mais pour cela, il faut recruter et se préparer dès maintenant. Et pour y arriver, le mouvement (notez que je ne dis pas parti…) politique est le meilleur moyen. De plus en plus, nous allons devoir développer un outil dont il ne faudra plus juger l’efficacité aux résultats électoraux ni aux actions de rue mais bien à sa capacité à s’organiser en contre-société.

PS : A l’occasion des 20 ans de NATION, une brochure est sortie. Brochure qui parcourt ces 20 années de militantisme.
Cette brochure de 48 pages en couleurs donne une grande place aux photos et permet d’avoir une bonne idée de ce que fut l’histoire de ces 20 premières années de celui qui est aujourd’hui le plus ancien mouvement patriote subsistant en Belgique francophone.
Vous pouvez commander cette brochure en versant 18 € (avec les frais d’envoi) sur le compte BE45 1430 7431 0589.

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