L’Union Européenne est bien la collaboratrice volontaire de l’idéologie du genre. Cet excellent article de l’Observatoire du journalisme démontre comment « l’UE fait entrer ses idées dans les écoles, avec l’exemple de la théorie du genre » :

“Plus personne ne doute de la capacité de l’Union européenne à pratiquer la propagande, de moins en moins discrète, au nom de sa prétention à la tolérance, du moins de qui entre dans le bon cadre. Après avoir analysé son outil de lutte contre les médias différents, l’OJIM se penche sur la façon dont l’UE fait entrer ses idées dans les écoles, avec l’exemple de la théorie du genre.

Il est pertinent de parler de propagande au sujet de la façon dont les tenants de l’UE actuelle, qu’ils soient aux responsabilités ou qu’ils en sortent, agissent pour diffuser leurs idées, en sous-main mais en critiquant toute « théorie du complot ». Un exemple de ce type de fonctionnement avec l’ancienne ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belcacem, qui, en 2014, martelait sur tous les médias officiels que « La théorie du genre, cela n’existe pas », et en particulier à l’école (Franceinfo, 2 septembre 2014), en réponse aux associations de parents inquiètes de lire ce qu’elles découvraient dans les cahiers et les livres de leurs enfants. Cela n’existe d’autant pas que… Najat Vallaud Belcacem dirige depuis février 2019 à Sciences Po Paris le « Certificat femmes-hommes et politiques publiques », sous l’égide de PRESAGE (Programme de recherche et d’Enseignement de Savoirs sur le Genre). Ce n’est donc pas une théorie mais… un « savoir », avec des cours du type « la science politique au défi du genre ». Comme ce « savoir » n’a rien de scientifique, difficile de ne pas voir de la propagande, celle-là même qui se retrouve dans une action menée par l’Union Européenne auprès des enseignants et des élèves.

Le genre de l’UE pénètre les écoles

Le genre au sein de l’UE s’inscrit dans un programme financé par la Commission européenne et intitulé « consumerclassroom ». Cela veut tout dire. Il s’inscrit dans les projets nommés « éducation aux médias » à destination des scolaires mais le site est hébergé sur celui de l’Agence exécutive pour les consommateurs, la santé, l’agriculture et l’alimentation, laquelle n’est pas aussi neutre qu’il y paraît. Consulté le 10 mai 2019, ce dernier site proposait en première page une vidéo titrée « Choose your future – european elections. Today I am being born ». passionnante vidéo de 3 minutes montrant des enfants et des femmes enceintes avec une voix d’enfant en fond, montrant que naître en Europe, dans l’UE, est naître dans un monde de paix et que cela doit être maintenu pour que « les horreurs du passé ne se reproduisent pas ». Les larmes montent aux yeux, la Commission européenne ne lésine pas sur l’amour. À partir de 2’20, la vidéo devient d’autant plus intéressante qu’elle affirme clairement que l’Europe ne peut être maintenue ainsi sans accueil migratoire (populations noires et extra-européennes à l’image) et que ce serait l’unique moyen de lutter contre le terrorisme. Le commentaire : « c’est pour cela que nous votons. Choisissez cette Europe, dans laquelle nous voulons naître ». Le remplacement des populations d’origine apparaît comme une infox, alors que la vidéo montre clairement le contraire : des populations nouvellement arrivées venant suppléer des populations qui disparaîtraient.

C’est donc dans ce cadre plus général que s’inscrit la ressource pédagogique destinée aux enseignants et à leurs élèves, « Genrimages – analyse des stéréotypes dans l’image ». La « ressource » se présente ainsi :

« A l’heure où l’image est devenue la première pratique culturelle, les images stéréotypées s’ancrent dans l’inconscient collectif et contribuent à figer la place des femmes et des hommes dans la société. Genrimages s’adresse à toutes celles et ceux qui souhaitent donner aux enfants, aux jeunes et aux citoyen·ne·s des outils de distance critique face aux représentations stéréotypées des femmes et des hommes dans les médias …Le site Genrimages met à disposition de la communauté éducative des vidéos et images analysées, des ressources et un outil d’annotation d’images fixes et animées pour conduire des séances de sensibilisation qui croisent éducation à l’image et éducation à l’égalité femme-homme. L’annotation d’images dans Genrimages est un outil innovant qui permet de « rentrer dans l’image » pour pointer, isoler et questionner des éléments dans une image fixe ou une vidéo grâce à un travail de séquençage et d’arrêt sur images. »

Ce site destiné aux enseignants et donc à l’enseignement du genre à l’école est diffusé par les académies en France, directement par voie de mails auprès des établissements et des salariés. « La théorie qui n’existe pas » semble un peu exister tout de même. On remarquera l’utilisation de l’écriture inclusive, sans base scientifique, uniquement militante, et pourtant proscrite en 2017 par l’actuel ministre de l’Éducation Nationale.

Exemples de ce que l’on trouve sur Genrimages

C’est une banque de données où l’on peut trouver les images recherchées par mots clés, au cas où elles ne seraient d’évidence genrées (ce qui est souvent le cas). Des mots clés ? Corps, discriminations, jouets, lgtbqiphobie (sic).

Cocher « jouets » s’avère intéressant, la rubrique proposant des analyses de publicités destinées à « casser les stéréotypes de genre ». L’enseignant n’a rien à préparer, tout est fabriqué pour qu’il ne se trompe pas et diffuse les bonnes informations. Cela se présente même comme un catéchisme :

« ÉLÉMENTS D’ANALYSE, QUESTIONS ET ÉLÉMENTS DE RÉPONSE
Quel est l’objet de cette publicité ?
La voiture Cross Polo.
Comment le sait-on ?
Le nom ; la présence du modèle en 2 exemplaires ; le logo.
Décrire l’image.
Une petite fille allongée sur le sol s’amuse avec une “petite” voiture.
Décrire la petite fille.
Elle porte une robe rouge avec des manches ballon; elle a deux bracelets, un bleu et un rose ; elle a deux couettes tenues par des élastiques roses. Elle sourit. La raie dans ses cheveux reprend le sigle de la marque.
Quelles impressions dégage-t-elle ?
Elle a la peau claire, les cheveux lisses, a un look très “sage”, très “petite fille modèle” mais pour autant elle n’hésite pas à s’allonger directement sur le sol sans craindre de froisser sa robe. Le bleu et le rose des bracelets mixent les symboles du masculin et du féminin stéréotypés. Elle sourit, elle semble contente de jouer mais ne semble pas très à l’aise avec la voiture, comme si elle ne savait pas comment la manipuler.
Décrire la voiture.
Elle est noire, plus grosse qu’une voiture jouet ordinaire.
Lire le slogan. L’expliquer.
“CrossPolo, sortez des clichés.”
Le cliché évoqué est l’association homme/voiture que ce soit dans le registre de la conduite (voiture de tourisme comme course et rallye  automobile) ou dans le registre des jouets où les petites voitures, les voitures de collection, les camions, etc… sont présentés dans les rayons “jouets pour garçons”.
Sortir des clichés c’est ici choisir d’associer la promotion d’une voiture à une fille : le lien petite voiture/ petite fille évoque par association le futur lien voiture/femme adulte.
Subsiste-t-il un cliché dans cette image ?
Oui, celui de la peau claire comme référence à une forme de normalité.
Analyser la suite du texte publicitaire.
“Déjà tout petit on déteste devoir faire comme les autres. C’est en pensant à ça et aux gens qui ne veulent pas d’une voiture qui ressemble à toutes les autres, que Volswagen a imaginé la Cross Polo.

Recueil de commentaires chez des élèves de CM2 à la question “Que pensez-vous de cette publicité ?” :
“C’est pour sortir des clichés mais en même temps la petite fille est un peu cliché aussi… comme pour montrer que même si on joue à la voiture quand on est une fille on est quand même une vraie fille… et puis le jouet il est un peu gros, c’est pas vraiment un jouet, elle le fait pas rouler, c’est comme si finalement elle savait pas trop quoi en faire…on voit jamais des filles jouer avec des voitures dans les catalogues de jouets… les voitures sont au rayon garçons, c’est pour les garçons… ça change que ce soit une fille, si on en voyait plus on s’habituerait, on ne penserait plus que les voitures c’est que pour les garçons….pourquoi pas mettre une femme adulte qui conduit ? …”
Aux questions, quelles sont les autres publicités pour voitures que vous connaissez et  en général, comment y sont présentés les hommes, les femmes ?
“Souvent les femmes sont là pour décorer… ce sont les hommes qui conduisent ou qui connaissent bien les voitures.. des fois on voit des femmes, mais c’est pour insister sur le “look” de la voiture…les femmes sont sexy, c’est pour vendre aux hommes… la vitesse c’est pour les hommes… on dirait que ça suffit pas de juste montrer la voiture…”

CONCLUSION

Comme dans les catalogues de jouets, il est rare de voir associées une voiture et une petite fille ; même si l’image se veut rassurante (le goût pour les voitures ne nuit pas à la féminité de l’enfant), elle a au moins le mérite d’échapper à l’association classique voiture et femme-objet. On aimerait toutefois voir cette publicité, qui se targue de sortir des clichés, nous présenter une voiture de taille réelle et une femme la conduisant. Il est bon de rappeler qu’il y a autant de femmes que d’hommes qui passent leur permis de conduire chaque année, qu’il y a de nombreuses conductrices de bus, de poids lourds, de grues, d’avions de chasse, etc… Conduire est une pratique qui s’apprend et non une prédisposition génétique. »

Chaque image proposée conduit à une présentation de cette sorte. Notons au passage que les fiches directement utilisables par les enseignants sont bourrées de fautes d’orthographe.

La dernière phrase, un peu ridicule, fait référence à une célèbre citation de Simone de Beauvoir. A lire Genrimages et son programme de déconstruction, on voit que tout est lié, annoncé : une entreprise idéologique et politique pour « éduquer » les enfants sans que les parents et les citoyens en général n’aient jamais été consultés.”

Francesca de Villasmundo

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