Lors de la réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE à Brdo, en Slovénie, la semaine dernière, les représentants des divers gouvernements nationaux se sont prononcés en faveur d’un filtrage obligatoire des communications privées. Dans la déclaration finale, datée du 12 novembre dernier, de la conférence de deux jours convoquée par la présidence slovène du Conseil, les participants saluent l’intention de la Commission européenne de présenter un projet de loi début 2022. Cela obligerait les fournisseurs de services de messagerie tels que Whatsapp et les services de messagerie à rechercher automatiquement les communications cryptées et non cryptées, les messages privés et les photos jointes dont le contenu pourrait être suspect et de le signaler à la police.

Patrick Breyer, député européen allemand du Pirate Party Germany, a commenté ainsi cette décision :

« La folie de la surveillance des ministres de l’Intérieur de l’UE ne s’arrête même pas à notre correspondance personnelle et à nos photos privées. Nos smartphones doivent être transformés en espions et utilisés contre nous.

« Une telle surveillance de masse n’a jusqu’à présent été pratiquée que par des régimes totalitaires comme la Chine. Quelle sera la prochaine ? Toutes les lettres seront-elles ouvertes et scannées ? Avec le contrôle obligatoire du chat, tous les citoyens de l’UE seront placés sous suspicion générale. Cette fouille dans le brouillard ne mettra presque jamais fin aux abus, mais ne fera que pousser les criminels plus loin dans le Darknet, ce qui rendra les poursuites encore plus difficiles.

« J’appelle maintenant tous les Européens à se dresser contre ce plan sans précédent. L’opposition au projet commence à porter ses fruits, comme en témoigne le fait que la Commission a déjà dû reporter à maintes reprises ses plans totalitaires. Mais Zensursula (Ursula von der Leyen, ndlr) et StasYlva continueront de toute façon si nous les laissons faire. »

Derrière cette déclaration des ministres de l’Intérieur se profile les diktats de la Commission européenne qui souhaite que tous les messages et les photos avec des contenus suspects soient recherchés avant qu’ils ne soient envoyés via des services de messagerie cryptés. Les communications non cryptées doivent être filtrées par le fournisseur. Si l’algorithme détecte un contenu suspect, un rapport sera automatiquement envoyé à la police. Le but déclaré est la recherche de pornographie juvénile. Cependant, selon la police fédérale suisse, 86% des messages personnels et des photos signalés par les algorithmes sujets aux erreurs utilisés jusqu’à présent uniquement par les fournisseurs américains ne sont pas pertinents d’un point de vue pénal.

Ce plan de la Commission européenne a été confrontée à des oppositions dont un résultat négatif lors d’une consultation publique, à des protestations mondiales contre les plans d’espionnage comparables d’Apple, à une lettre de députés européens de divers partis. Jusqu’à présent, cependant, elle n’a réagi qu’en reportant à plusieurs reprises le projet de loi. Ylva Johansson, commissaire européenne aux Affaires intérieures, l’a maintenant annoncé pour le début de 2022.

Si ce projet de loi est voté par le parlement européen, ce sera un pas de plus, après le passe sanitaire, vers la surveillance globale des uns et des autres sous couvert de bien, la lutte contre la pédo-criminalité. Big brother, l’Union Européenne totalitaire, is watching you !

Francesca de Villasmundo 

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