Entretien paru dans Rivarol n°3345 du mercredi 26 septembre 2018.

Depuis le passage de la loi Schiappa, les Français commencent à comprendre l’étendue de l’horreur : ils n’ont plus autorité sur leurs enfants. L’historienne Marion Sigaut appelle donc à la résistance pour défendre les enfants et la famille contre ce gouvernement intolérable. Alors que désormais YouTube ralentit la propagation de ses messages, il était important de lui offrir un espace dans notre journal insoumis à la domination mondialiste.

Rivarol : Les récentes mesures contre la protection de l’enfance et de la famille vous amène à lancer un appel à la résistance. Pensez-vous que la situation est grave ?

Marion Sigaut : Elle est gravissime. On est passé inexorablement d’une pseudo-libération sexuelle à de la corruption de l’enfance généralisée et orchestrée par les pouvoir publics. Le sexe n’a plus aujourd’hui rien à voir avec le couple ni avec la reproduction de la vie, c’est une activité de loisir de plus en plus trash, horrible, violente. Bientôt l’expression « faire l’amour » n’aura plus de sens.

La « sexualisation » des jeunes enfants est particulièrement mise en avant par les tenants de la « liberté sexuelle ». D’où vient cette idéologie scandaleuse ?

C’est Alfred Kinsey, homosexuel, pédomane, pédéraste, sado-masochiste et pervers qui a, avec l’argent de Rockefeller et la complicité de l’Université de l’Indiana, lancé cette désacralisation de l’amour et du couple par une série de rapports truqués destinés à changer les mentalités et à renverser les valeurs. Opération réussie. C’est le plus bel exemple d’ingénierie sociale réussie : on fait croire aux gens que la réalité est différente de ce qu’ils croient. Ils s’y conforment, et la réalité change vraiment. Diabolique !

Qui était l’auteur du fameux Rapport Kinsey ? En quoi cette pseudo-étude universitaire ouvre la porte aux pires pratiques sur les enfants ?

Il faut lire Judith Reisman. Le rapport Kinsey a été vendu dans le monde à des millions d’exemplaires, et il a fallu que Judith Reisman, dont la fillette a été victime d’un viol à l’âge de 11 ans, le lise pour qu’on comprenne ce qu’il y avait dedans. Judith a lu les tableaux « scientifiques » que Kinsey a publiés et qui rapportent le nombre d’orgasmes que des enfants éprouvaient par jour. Ces tableaux ont servi à prétendre qu’ils avaient une sexualité présente dès la naissance : « Children are sexual from birth ». Or il est évident, et Judith Reisman a fait toutes les vérifications nécessaires, que ces enfants hurlaient et se débattaient face à des agressions abominables. Ce sont ces hurlements et ces évanouissements, provoqués par des pédophiles convoqués par le grand maître de la sexologie moderne, qui servent de base à la sexualisation actuelle des enfants par les grandes agences de l’ONU.

Tout émane de Kinsey, il est à la base de tout. Et jamais, je dis bien jamais, aucune enquête indépendante n’a été faite sur ses travaux qui servent de base à « l’éducation à la sexualité » qu’on impose aux gosses désormais. C’est tout simplement criminel. Un crime mondial. Il faut savoir que les professionnels de l’enfance n’ont pas été convoqués pour l’élaboration de ces programmes, ce qui en dit long sur les motivations de leurs auteurs. Imagine-t-on une loi sur la sécurité routière qui serait rédigée en l’absence totale de professionnels de la route ? Ou une loi sur la santé dont seraient exclus les médecins ?

Dès l’origine, le projet de loi « contre les violences sexistes et sexuelles » porté par Marlène Schiappa est tout simplement accusé par certains de légaliser la pédophilie. Que pensez-vous de cette loi ?

Pour commencer il faut savoir qu’il existe une déclaration des Droits sexuels promue par l’ONU et qui prétend compléter les Droits de l’Homme. Ça n’est pas dans la loi française, mais toutes ces déclarations deviennent peu à peu contraignantes et tous les États s’y conforment. Et cette déclaration donne des droits sexuels aux enfants !

Pour ce qui regarde Marlène Schiappa, elle a présenté deux lois, pas une seule. La première évacue l’âge du consentement qu’elle avait promis de promulguer, et le remplace par un article tellement abscons que personne ne le comprend. Je l’ai proposé à la traduction en anglais, le traducteur n’y arrivait pas ! Il est devenu quasiment impossible de poursuivre un pédophile qui dira que le gosse était d’accord, alors qu’il était simple de considérer comme non consentant tout mineur de quinze ans. Un enfant devra prouver le contraire ! La deuxième loi réactualise l’horrible loi contre la discrimination : désormais il sera interdit, interdit, de discriminer sur le fondement de l’âge et des mœurs notamment. Accolez ça aux droits sexuels, vous comprenez qu’il sera interdit aux parents de protéger leurs enfants contre la sexualisation à outrance, devenue un droit inaliénable sans discrimination par l’âge. L’horreur !

Enfin il a été dit que, pour la rentrée, l’obligation de « l’éducation à la sexualité » allait être enfin appliquée, et les cours obligatoires seront effectifs. Or si cette obligation qui date de quelques années n’a pas été suivie d’effet, c’est qu’elle rencontre des résistances que ces salopards qualifient de rétrogrades. Je ne vois pas comment on pourra condamner un pédophile qui revendiquera son orientation sexuelle face à un enfant qui n’avait qu’à se défendre, puisqu’il aura reçu un enseignement « à la sexualité » qui l’aura prévenu. Cette succession de décisions qui vont toutes dans le même sens font de la France le paradis des pédophiles.

Pouvez-vous revenir sur le parcours de la ministre Marlène Schiappa ?

Non, désolée. Je ne connais pas cette dame qui, paraît-il, met ses enfants dans l’enseignement catholique. Bien pour une franc-maçonne, non ? Faites ce que je dis… Il me semble qu’elle est la fille d’un gars que j’ai dû croiser du temps que j’émargeais chez les trotskistes. Ça ne m’étonne pas plus que ça : la haine de ces gens pour tout ce qui est chrétien m’a toujours semblé étonnante et n’a pas peu participé, quand j’ai ouvert les yeux sur eux, à ouvrir les yeux sur l’Église par la même occasion.

Qui sont les lobbys derrière cette loi ?

Pé-do-philes. La pédophilie sert le nouvel ordre mondial, elle est le crime des crimes, le bout de l’horreur, le renversement final des valeurs.

Alors que le clergé est la cible de dénonciations médiatiques liées à des brebis galeuses mais aussi à certains réseaux criminels, où trouvons-nous vraiment le plus grand nombre de prédateurs pédophiles ?

D’après une étude américaine en cours, relayée par Judith Reisman, la pédophilie chez les prêtres est de la gnognote si on la compare avec celle de l’enseignement public. Même des mères de familles enseignantes s’en rendent coupables. Les pédophiles se mettent autant que possible dans deux professions qui les arrangent : l’éducation pour avoir les gosses, ou la magistrature pour avoir l’impunité. Ça ne fait évidemment pas de tous les profs et de tous les juges des criminels. Mais c’est là que ces criminels se mettent. Aujourd’hui, se faire prêtre pour avoir accès aux gosses relève de l’imbécillité, non ? Prof de gym ou juge des enfants me semble plus approprié.

Pourquoi imposer la scolarisation obligatoire dès 3 ans ?

Pour interdire aux parents de protéger leurs gosses. Je ne vois rien d’autre.

De même, la campagne de vaccination obligatoire est une volonté gouvernementale de confisquer les choix des familles en matière de santé ?

Je ne vois pas d’autre explication.

Comment résister à la destruction de la famille ?

Il faut reprendre la main sur les gosses pour commencer. Il reste des lois contre la corruption des mineurs, il faut exiger qu’elles soient appliquées. Quelques procès retentissants pourraient bien remettre les choses en ordre. Il faut que la peur change de camp, et que les corrupteurs de la jeunesse commencent à craindre pour leur matricule. Et surtout il faut replacer le sexe au centre de sa destination première et universelle : chez l’humain, le sexe est l’affaire du couple, de l’intimité et du sacré. Il n’a rien à faire ailleurs, ni dans la loi ni dans l’espace public. Enfin il faut impérativement rendre au mariage son sens premier, dernier et universel : il est l’union d’un homme et d’une femme. Ça s’appelle rendre aux mots leur sens et c’est indispensable.

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