Sanctoral

Saint André Avellin – Confesseur

André Avellin naquit en Sicile. Après avoir fait ses études de droit, il fut ordonné prêtre et ne plaida plus qu’au for ecclésiastique. Mais un léger mensonge lui ayant un jour échappé dans sa plaidoirie et ayant lu, peu après, ce passage de l’écriture Sainte: « La bouche qui profère le mensonge donne la mort à l’âme », il en fut si frappé qu’il renonça pour toujours à la carrière du barreau. Il entra alors chez les Théatins ou Clercs réguliers de Saint-Paul à Naples en 1566 et obtint à cause de son grand amour pour la croix qu’on lui imposât le nom d’André. Devenu supérieur de son Institut, il donnait tout le temps que lui laissait sa charge à la prière et au soin des âmes. Il mourut à Naples le 10 novembre 1608 épuisé par le travail, à un âge fort avancé, au pied de l’autel où il allait monter pour célébrer.

Saints Tryphon – Respice – Martyrs Sainte Nymphe – Vierge et Martyre

Saint Tryphon et saint Respice furent martyrisés sous Dèce en Bithynie vers 250. Leur culte, très populaire en Orient à cause de nombreux miracles opérés par saint Tryphon, passa en Italie. Sainte Nymphe est une martyre de Palerme, que l’on fête aujourd’hui parce que son corps, transféré à Rome, y fut déposé dans l’église des saints Tryphon et Respice. C’est là que se faisait la Station le samedi des Cendres.

Martyrologe

A Naples, en Campanie, l’anniversaire de saint André Avellin, clerc régulier et confesseur, très célèbre par la sainteté et son zèle à procurer le salut du prochain. En raison de l’éclat de ses miracles, le souverain pontife Clément XI l’a inscrit au nombre des saints.
Le même jour, l’anniversaire des saints martyrs Tryphon et Respice, et de sainte Nymphe vierge.
A Rome, l’anniversaire du pape saint Léon Ier, confesseur et docteur de l’église, qui en raison de ses éminentes vertus a reçu le surnom de Grand. De son temps fut célébré le saint Concile de Chalcédoine, dans lequel il condamna Eutychès par ses légats, et dont il confirma les décrets par son autorité. Après avoir porté de nombreuses ordonnances et composé de savants ouvrages, après avoir bien mérité de l’église de Dieu et de tout le troupeau du Seigneur, ce bon Pasteur reposa en paix. Sa fête se célèbre le 3 des ides d’avril (11 avril).
A Iconium, en Lycaonie, les saintes femmes Tryphenne et Tryphose. Instruites par la prédication du bienheureux Paul et l’exemple de Thècle, elles firent de merveilleux progrès dans la perfection chrétienne.
A Antioche, les saints Démétrius évêque, Agnan diacre, Eustose, et vingt autres martyrs.
Au territoire d’Agde, en Gaule, les saints martyrs Tibère, Modeste et Florence. Au temps de l’empereur Dioclétien, ils souffrirent divers tourments et consommèrent ainsi leur martyre.
A Ravenne, saint Probe évêque, célèbre par ses miracles.
A Orléans, en Gaule, saint Moniteur, évêque et confesseur.
En Angleterre, saint Just évêque: avec Augustin, Mellitus et quelques autres il fut envoyé par le bienheureux pape Grégoire dans cette ne pour y prêcher l’évangile; il s’y rendit célèbre par sa sainteté et s’endormit dans le Seigneur.
A Melun, en Gaule, saint Liesne confesseur.
Dans l’île de Paros, sainte Théoctiste vierge.

XXII° Dimanche après la Pentecôte

“Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu”

Semi-double. — Ornements verts.

Parmi les leçons qui se dégagent des livres des Machabées, que presque chaque année on a aujourd’hui encore en lecture au Bréviaire, une des plus saillantes est le respect sacré des choses de Dieu. Ce qu’on est convenu d’appeler la révolte des Machabées est en réalité un magnifique témoignage de fidélité à Dieu : à sa loi, aux alliances et aux promesses que Dieu avait faites à son peuple ; c’est tout cela qui menaçait de disparaître et c’est pour le maintenir qu’ils se sont révoltés.

Rendre à Dieu ce qui lui revient et respecter religieusement en nous tout ce qu’il y a mis de lui-même, c’est également la leçon la plus profonde qui se dégage de l’évangile de la messe d’aujourd’hui « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Prononcée à propos de l’effigie de César sur une pièce de monnaie, cette sentence du Christ est devenue, dans la prédication chrétienne en particulier, le thème de développements singulièrement pressants sur tout ce que nous devons à Dieu en raison des dons incomparables dont il nous a comblés. « Nous sommes la monnaie de Dieu, frappée à son effigie, dit S. Augustin, et Dieu réclame sa monnaie comme César réclame la sienne ». « Cette image, qui est notre âme, insiste Bossuet, repassera un jour par les mains et devant les yeux de Jésus-Christ. Il dira encore une fois en nous regardant : de qui est cette image et cette inscription ? et notre foi lui répondra : de Dieu. C’est pour lui que nous étions faits : nous devions porter son empreinte. Le baptême la devait avoir réparée et c’était son effet et son caractère. Mais que sont devenus ces divins traits que nous devions porter ? L’image de Dieu devait être dans ta raison, o âme chrétienne ! toi, tu l’as noyée dans l’ivresse, toi, tu l’as plongée dans l’amour des plaisirs; toi, tu l’as livrée à l’ambition, toi tu l’as rendue captive de l’or, ce qui est une idolâtrie; toi, tu l’as sacrifiée à ton ventre dont tu as fait un Dieu ; toi, tu lui as fait une idole de la vaine gloire : au lieu de louer et de bénir Dieu nuit et jour, elle s’est louée et admirée elle-même. En vérité, en vérité, dira le Sauveur, je ne vous connais pas ; vous n’êtes pas mon ouvrage, et je ne vois plus en vous ce que j’y ai mis. Vous avez voulu vous faire vous-même à votre mode : vous êtes l’ouvrage du plaisir et de l’ambition ; vous êtes l’ouvrage du diable dont vous avez fait les œuvres, que vous avez fait votre père en l’imitant. Allez avec celui qui vous connaît et dont vous avez suivi les suggestions ; allez au feu éternel qui lui a été préparé. Ô juste juge ! Où serai-je ? Me reconnaîtrai-je moi-même, après que mon créateur m’aura méconnu ? ».  C’est ainsi qu’il nous faut interpréter l’évangile de ce dimanche qui est l’un des derniers de l’année ecclésiastique où l’Eglise nous rappelle les derniers temps du monde. L’Epitre parle également des exigences du Sauveur lorsqu’à la fin des temps il viendra nous juger- Mais plis encourageant que Bossuet, saint Paul nous rappelle que pour peu que nous nous y prêtions « Dieu qui a commencé en nous l’œuvre bonne, en poursuivra l’accomplissement jusqu’au jour du Seigneur »; c’est Dieu qui nous travaille et qui nous sauve et notre collaboration consiste à mener généreusement notre vie chrétienne, pour être, au jour du Christ,  irréprochables, et justes d’une justice qui nous vient de Lui. Si le Seigneur tient compte de nos iniquités, qui pourra subsister devant Lui (introït). Mais le Seigneur est l’appui et le protecteur de ceux qui mettent en lui leur espérance (Alléluia), et dans sa miséricorde il exauce tous ceux qui crient vers lui (Communion).

Profitons de ces rappels du Jugement dernier pour renouveler notre confiance en Dieu, et pour nous préparer, par la pratique même de notre vie chrétienne, à nous présenter devant lui tout transformés par l’œuvre de salut qu’il aura accomplie.

Fabien Laurent

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