« Donald Trump n’est pas mentalement malade. Il est juste désagréable », atteste le psychiatre Allen Frances, professeur émérite de psychiatrie au Duke University Medical College. Dans le concert de dénonciations et d’alertes sur le supposé trouble psychiatrique du président Trump, le Dr Frances est dissonant. Mais c’est pour mieux discréditer le président élu.

Les psychiatres américains ont un code de déontologie, que l’on appelle la Règle de Goldwater, qui leur interdit de donner leur avis médical sur des personnages publics qu’ils n’ont pas personnellement examinés. Cela paraît évident, ne serait-ce que pour le fondement de leur analyse.
Mais, dans le cas du président Trump, ces « experts » en santé mentale font une exception.

Le 13 février dernier, le New-York Times a publié une lettre signée par 33 psychiatres, psychologues et travailleurs sociaux qui déclaraient : « Nous croyons que la grave instabilité émotionnelle de M. Trump le rend incapable de servir en toute sécurité en tant que président »

Beaucoup, dans le camp démocrate, crient à qui veut l’entendre que le président Trump présenterait, notamment, des troubles narcissiques susceptibles de le rendre dangereux pour la paix dans le monde. « J’ai défini les critères qui caractérisent ce trouble, M. Trump ne les a pas », répond M. Frances dans une lettre au New-York Times. Le docteur Frances a effectivement présidé l’équipe qui a défini précisément les symptômes de ce trouble psychiatrique pour le Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux IV, la bible de la profession. 

« M. Trump est peut-être un narcissique de classe mondiale, mais cela ne fait pas de lui un malade mental, parce qu’il ne présente pas les symptômes de détresse et de déficience nécessaires pour diagnostiquer ce trouble mental », poursuit Allen Frances. Le DSM IV statue, en particulier, que le trouble de la personnalité doit conduire à « une détresse cliniquement significative ou une déficience sociale, professionnelle » 

Il ne faut pas pour autant ranger l’éminent Dr Frances parmi les partisans du président. Avec humour, le psychiatre glisse des amabilités : 

« M. Trump provoque une détresse profonde plutôt que d’être lui-même en détresse. Il a été richement récompensé, plutôt que puni, pour son égoïsme et son manque d’empathie »

Ces déclarations venant d’une partie du corps médical américain attirent trois remarques : premièrement, M. Trump est tellement dangereux pour le système que tous les moyens seront employés pour l’empêcher d’exercer son mandat ; deuxièmement, les rumeurs sur la mauvaise santé mentale d’un dirigeant sont efficaces pour troubler un peuple ; troisièmement, la Règle de Goldwater est manifestement devenue obsolète aux Etats-Unis.

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