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A l’Est, les bruits des bombes et des bottes s’intensifient

Bombardements de Donetsk par les troupes de Kiev

Alors que la République de Donetsk annonce avoir libéré deux des postes de douanes, qui étaient occupés par les forces de Kiev, sur la frontière russo-ukrainienne, les bombardements ont repris sur la ville ce matin. Plus loin l’OTAN continue de tisser sa toile dans un climat de guerre froide.

Selon Les autorités de la République populaire de Donetsk (RPD), les milices contrôlent deux des trois postes de douane sur la frontière entre l’Ukraine et la Russie : Marinovka, Ouspenka, alors que les combats continuent près du poste de Novoazovsk et sur d’autres secteurs de la frontière. Pendant ce temps ces autorités affirment avoir démantelé une vingtaine de commandos infiltrés pour saboter les structures de l’intérieur.

Mais ce jeudi matin les bombardements accablent le centre ville de Donetsk (un million d’habitants) où l’électricité et l’eau sont coupées en de nombreux quartiers.

Cette guerre civile qui engendre de très graves conséquences sur le plan humanitaire dans l’indifférence de l’Occident, n’empêche pas l’OTAN, sous l’égide des Etats-Unis de poursuivre son implantation aux abords des frontières de la Russie, notamment en Finlande et en Suède, ces deux pays ayant signé leur accord pour que l’Alliance puisse passer sur leurs territoires. La Russie, de son côté, a annoncé qu’elle fera tout le nécessaire pour assurer sa protection contre ces menaces. «Les déclarations que nous entendons de la part des dirigeants de l’alliance témoignent que l’OTAN se propose de poursuivre l’accroissement de l’aptitude opérationnelle de ses forces et de rapprocher sa structure militaire des frontières russes prétextant la nécessité de se protéger contre la prétendue menace de l’Est », a dit Alexandre Grouchko, représentant permanent de la Russie auprès de l’Alliance Atlantique, dans un entretien à l’agence Interfax. Il estime que les relations entre la Russie et l’OTAN sont proches actuellement du « point de congélation ».

Malgré la rencontre de Minsk ou Viktor Porotchenko, le président ukrainien, et Vladimir Poutine, se sont rencontrés et semblent avoir entamé un dialogue, sur le terrain l’escalade continue.

Du sein de l’Union Européenne, des voix discordantes semblent se manifester en coulisse, dont notamment celles de la France et de l’Allemagne dont les intérêts avec la Russie sont de plus en plus compromis. Mais la Grande Bretagne, cheval de Troie des Etats-Unis, influe de tout son poids sur Bruxelles, pour mettre de l’huile sur le feu en demandant de nouvelles sanctions.

Si en coulisses la guerre diplomatique fait rage, face aux mouvements d’encerclement de l’OTAN, il serait bien surprenant que la Russie ne prépare pas de riposte.

Emilie Defresne

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