Les pygmées sont parmi les premiers habitants de l’Afrique et vivent dans la forêt très souvent loin des actuels habitant appelés les Bantous. Ces pygmées ou encore d’autres peuples autochtones vivant dans des conditions misérables, sont en conflits perpétuels avec les Bantous. En ce début du mois de mai plusieurs personnes ont été tuées dans une nouvelle flambée de violences entre Bantous et Pygmées dans le sud-est de la République démocratique du Congo.
«Plusieurs personnes sont décédées» mais le bilan est «vraiment très, très controversé: certains parlent d’une vingtaine, d’une trentaine, cela va jusqu’à une soixantaine de morts», a déclaré à l’AFP le Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de la province du Katanga (sud-est).
D’après Ocha, les événements meurtriers se sont produits entre le 30 avril et le 4 mai dans le territoire de Nyunzu, quand des miliciens de groupes d’autodéfense luba (bantous) ont attaqué des sites mixtes, où vivaient des déplacés pygmées et bantous ayant fui le conflit intercommunautaire.
Une source humanitaire rapporte que la Croix-Rouge, chargée d’inhumer les corps, a déjà enterré «plus de vingt corps». La Croix-Rouge était injoignable vendredi après-midi pour confirmer.
La même source humanitaire a souligné que les autorités ne sont «pas très à l’aise» pour communiquer sur le bilan, craignant que cela «leur attire des ennuis avec leur hiérarchie».
Notons que depuis 2013, un conflit oppose des Bantous, majoritaires, à des Pygmées dans le district du Tanganyika, et en particulier dans la zone de Manono, dans le nord du Katanga. Présentement, ce peuple qui voit son habitat être détruit progressivement est confiné en Afrique centrale.
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