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Berlin, capitale du syncrétisme religieux ? Projet de synagogue-mosquée-église, supermarché de la nouvelle religion mondiale…

  • Un rabbin, un imam et un pasteur protestant ont l’intention de lancer en 2016 à Berlin les travaux de construction d’un nouveau temple du syncrétisme religieux.

Ils parlent de la “Maison de l’Un”, ouverte à tous, croyants comme athées. Un lieu de prière propre serait réservé aux juifs, aux musulmans et aux protestants mais une grande salle commune les placerait sous un même toit.

Le rabbin Tovia Ben Chorin, l’imam Kadir Sanci et le pasteur protestant Gregor Hohberg présentent la “Maison de l’Un” comme une “synagogue-mosquée-église”, première du genre.

Il leur faut maintenant rassembler l’argent nécessaire : une collecte de fonds a été lancée début juin, notamment sur Internet avec l’ambition de récolter 43, 5 millions d’euros pour construire ce bâtiment hexagonal dessiné par l’architecte Wilfried Kuehn.

Le projet prévoit d’installer la “Maison de l’Un” dans la rue Gertrauden, sur un site proche de “l’Île des musées”, dans le centre de Berlin.

Wilfried Kuehn précise que les trois espaces de prière auront la même taille, mais une forme différente. “Chaque espace est conçu en fonction des besoins et des particularités de chaque religion. Il y a par exemple deux niveaux dans la mosquée et dans la synagogue mais seulement un dans l’église. Il y aura un orgue dans l’église, et des robinets pour les ablutions dans la mosquée”, a expliqué l’architecte à la BBC.

L’idée de ce lieu interreligieux a germé en 2009, dans l’esprit de Gregor Hohberg, le pasteur protestant pour qui la ville multiculturelle et multiconfessionnelle qu’est aujourd’hui la capitale allemande est l’endroit idéal pour inaugurer un lieu de culte pour les trois religions.

Le 3 juin, le pasteur, l’imam et le rabbin se sont réunis sur le site de leur futur temple syncrétiste – un terrain vague pour le moment, pour poser la première pierre symbolique du bâtiment. Les trois hommes ont annoncé que les travaux pourraient commencer en 2016, si un quart de la somme avait été rassemblé d’ici là.

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