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Bolsonaro condamné à 27 ans de prison : la chasse aux sorcières continue

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Septembre 2025, Jair Bolsonaro condamné à 27 ans de prison

Au brésil, la chasse aux sorcières continue : ce jeudi 11 septembre, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro (2019-2022) a été condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat. Washington n’a pas tardé à réagir, bien décidé à « répondre en conséquence » à cette condamnation « injuste ».

Par quatre voix contre une, la Cour Suprême du Brésil a déclaré coupable l’ex-président de tentative de coup d’Etat

27 ans et trois mois de prison, telle est la peine réservée à Jair Bolsonaro, à l’issue d’un procès historique le reconnaissant chef d’une « organisation criminelle ». Il est accusé en effet d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir par la force, malgré sa défaite contre l’actuel président de gauche, Luis Inacio Lula da Silba, lors de l’élection de 2022.

L’accusation dénonce même un projet d’assassinat du président, projet inabouti en raison d’un manque de soutien de l’armée. Dans un premier temps inéligible jusqu’en 2030, Bolsonaro fut par la suite assigné à résidence à Brasila pour des soupçons d’entrave au procès. Aujourd’hui, le voici, à 70 ans, condamné à la prison ferme, probablement « à perpétuité » en raison de son âge.

Les Etats-Unis s’étonnent d’une telle condamnation et annoncent une réponse en conséquence

L’affaire Bolsonaro est le point de départ d’une crise sans précédent entre les deux puissances du grand continent américain. Le président Donald Trump n’a en effet jamais caché son soutien à Jair Bolsonaro. Le procès dirigé contre ce dernier fait d’ailleurs écho à ses propres expériences judiciaires : « C’est très surprenant que ça puisse arriver. Ça ressemble vraiment à ce qu’ils ont essayé de faire avec moi », a accusé le président américain lors d’un échange avec la presse. « Je l’ai connu comme président du Brésil. C’était un homme bien », a-t-il ajouté.

Trump dénonce là une chasse aux sorcières contre son allié. Chasse aux sorcières qu’il avait bien tenté d’endiguer en imposant une surtaxe punitive de 50% sur une part importante des exportations brésiliennes et en annulant les visas de plusieurs juges de la Cour Suprême !

Washington, via son secrétaire d’Etat Marco Rubio, a promis une réponse « en conséquence » à cette condamnation « injuste », menace qui semble pour heure ne pas « intimider » le Brésil.

Une condamnation « excessive » et historique

Jair Bolsonaro a été jugé avec sept anciens proches collaborateurs, dont plusieurs ex-ministres et généraux. C’est la première fois qu’un ancien chef de l’État doit répondre de telles accusations, dans un pays encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985).

Les conservateurs qui le soutiennent ont promis de tout tenter pour faire approuver au Parlement une loi d’amnistie pendant que ses avocats travaillent à de possibles recours. Déjà Luiz Fux, le seul à avoir voté pour la relaxe de Jair Bolsonaro a pendant onze heures démonté le dossier, dénonçant un manque de preuves et estimant que le complot évoqué n’a jamais dépassé la « phase préparatoire ».

Suzi Feufollet

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