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Cambadélis rêve d’une “Alliance populaire”, un nom déjà utilisé par une dissidence du Front National !

Jean Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, revient ces jours-ci avec son idée d’une refonte de la gauche au sein d’une “Alliance populaire”, un projet qui lui tient à cœur depuis plusieurs mois.

Or l’Alliance populaire a déjà existé. Il s’agissait d’une dissidence du Front National comme le rappelle Synthèse nationale.

Jean-Christophe Cambadélis, conscient de la mauvaise passe dans laquelle le PS est tombé, essaye de faire preuve d’imagination pour sauver celui-ci de la faillite. Il pense même avoir trouvé la solution et il ne parle que de cela depuis lundi matin : le salut viendra de… l’Alliance populaire (cliquez là). Voilà une bonne idée, mais quel dommage que nous ne l’ayons pas connu trente ans plus tôt ce Cambadélis. 

Si l’ex-trotskiste ne manque pas d’inspiration, visiblement il manque de culture politique. Il faut en effet savoir que l’Alliance populaire, hélas souvent oubliée aujourd’hui (accordons-lui cela), fut la deuxième scission d’envergure du Front national depuis sa création en 1972. La première étant celle du Parti des Forces nouvelles en 1973 (cliquez ici) et la troisième celle du MNR en 1998.

L’Alliance populaire, pour votre gouverne, exista de 1992 à 1996 (elle se transforma alors en Parti national républicain avant de disparaître en 1999). Son Président était Jean-François Touzé et son Secrétaire général… Roland Hélie. Elle fut le premier mouvement nationaliste a appeler à voter NON au Traité de Maastricht lors du référendum de septembre 1992. Aux élections législatives de 1993, elle présenta une centaine de candidats à travers la France et il en fut de même lors des cantonales de l’année suivante. L’AP, dans un souci de rassemblement, appela même à voter Jean-Marie Le Pen à la présidentielle de 1995. Bien que parfois encourageants, ses résultats ne lui permettaient cependant pas d’exister politiquement face au FN. L’Alliance populaire, c’était du MNR avant l’heure en quelque sorte…

Son histoire, brève mais intense, reste à écrire. Ce pourrait d’ailleurs être le thème d’un prochain Cahier d’Histoire du nationalisme. Jean-Christophe Cambadélis pourra ainsi le lire et faire preuve d’un peu plus de jugeote lorsqu’il voudra changer le nom de son parti moribond.

Synthèse nationale

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