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Ces stades qui ont fait chuter leurs clubs

Ces dernières années, deux clubs de foot ont construit un nouveau stade pour un résultat qu’on n’attendait pas vraiment…

Le GF 38 (Grenoble foot 38) est racheté en 2004 par un investisseur japonais le groupe Index Corporation.  Un projet est mis en place pour construire un nouveau stade pour remplacer le stade Charles Berty. Après de multiples rebondissements administratifs, le stade est construit et inauguré en 2008. C’est alors le stade le plus moderne de France avec une capacité de 20.000 places. Il a un parking sous-terrain. Il y a une verrière qui abrite la tribune avec une centrale photovoltaïque. La même année, le club monte en L1, signe d’une ambition affichée du nouvel investisseur de faire de Grenoble un grand club. La première année, Grenoble se maintient sans trop de difficultés, comme c’est souvent le cas. Mais la deuxième année en L1 sera fatale. Le club est alors relégué en L2 et ce n’est que le début de la chute. Passé par la CFA 2, le club est aujourd’hui en CFA. En 2011, le club dépose le bilan. Le club n’a plus de statut de professionnel et tous les joueurs professionnels du club se retrouvent au chômage dans l’attente d’un nouveau club. En 2012, le GF 38 a été repris. Il commence à revivre.

 

Le Mans Football Club monte en 2005 en L1. La construction d’un nouveau stade s’impose pour passer à une capacité de 25.000 places. Il a été financé en partie par les Mutuelles du Mans Assurances (MMA) d’où son nom de MMArena. C’est ce qu’on appelle le naming. L’investisseur donne le nom du stade. Ainsi le stade du Bayern de Munich s’appelle l’Allianz Arena ou celui d’Arsenal l’Emirates Stadium. Le reste a été financé par les collectivités territoriales : ville, région et Conseil Général. Il sera inauguré en 2011. En 2010, le club est relégué en L2. Mais la chute s’accélère car le club ne répond plus aux exigences du gendarme de la finance du football français : la DNCG. En 2012, il est rétrogradé administrativement en National. La sanction est levée en appel. Mais la situation financière s’aggrave. En mars 2013, le président annonce aux salariés ainsi qu’aux joueurs qu’il ne peut pas payer leur salaire du mois de février. A la fin de la saison 2013, le club est relégué en national. Il sera rétrogradé administrativement en DH puis finalement remonté en CFA. Mais désormais, les joueurs professionnels ne peuvent plus jouer dans le club. Aujourd’hui, le club va sans doute être liquidé d’ici quelques jours. Triste fin pour les salariés et les créanciers… Il ne restera plus que le stade !

 

Et les autres….

Le VA-FC (Valenciennes Football Club) a changé aussi de stade en 2011. En 2013, il a entamé sa plus mauvaise saison avec 7 défaites d’affilée. L’entraîneur Daniel Sanchez a été licencié en octobre. C’est un entraîneur belge, Ariel Jacobs, qui a repris l’équipe. Nice en début de saison a inauguré son tout nouveau stade : Allianz Riviera, abandonnant le mythique stade du Ray. Lille vient d’avoir son tout nouveau grand stade qui devrait s’appeler stade Pierre Mauroy.

D’autres stades sont en projet… Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais, après maintes péripéties  juridiques et administratives, devrait pouvoir lancer son grand projet du Stade des Lumières. Notons que le club traverse une période financière difficile et que son début de saison n’est pas très bon…certains parlent de crise.  Bordeaux a aussi son stade en projet pour printemps 2015. Le club a fait un début de saison catastrophique. Il est actuellement 15ème de L1.

Nota : en France, les stades n’appartiennent pas au club comme dans d’autres pays. Ils sont la propriété de la ville. La seule exception avec Ajaccio est le stade l’Abbé-Deschamps de l’AJ Auxerre. Le club en est propriétaire.

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