« Arrêtez d’emmerder les Français ! » Georges Pompidou (1966)
Malgré la fin – au moins provisoire – des restrictions COVID, le pouvoir n’a pas abandonné l’idée d’emmerder les Français.
Le gouvernement interdit désormais la consommation de tabac sur les plages, en terrasse, dans les parcs et auprès des écoles.
Les contrevenants se verront alléger de 135 euros.
Les méthodes sont toujours les mêmes : « modification des comportements sociaux par la force ».
Bien entendu, je les entends déjà m’expliquer que la consommation de tabac est mauvaise pour la santé… Pardon, mais je m’insurge. Je suis fumeur occasionnel, je suis amateur de pipes et de tabacs depuis 37 ans. Or rien n’a été découvert dans mes poumons. Qu’on veuille bien m’excuser, mais je n’ai pas de cancer. Ma dernière radio des poumons date du 2 mai dernier. Parce que comme tout, ce n’est pas la consommation qui pose problème, mais son excès. Alors merci dans les commentaires de ne pas me faire la morale. C’est une véritable guerre qui est déclarée aux fumeurs. Or si (tout le monde en convient), les mauvais comportements chez les fumeurs existent et doivent être corrigés, je reste gêné par deux choses :
- La répression (un peu sur le modèle chinois) de certains comportements sociaux. À cet égard, les non-fumeurs ont tort de se réjouir. Parce que ce schéma peut se répliquer à l’envie. Demain, voire tout à l’heure, ce sont les consommateurs de viande qui seront stigmatisés. Puis ceux qui auront dépassé le kilométrage annuel autorisé par le Parti ;
et
- Le véritable racket organisé. Souvent l’on stigmatise les paradis fiscaux en oubliant que les Français vivent dans un véritable enfer fiscal où l’État déploie des trésors d’imagination pour gratter le peu qu’il reste dans les poches des gens.
Je les entends déjà, les boomers qui ont enfumé leurs gosses en voiture, au restaurant, à la maison (y compris dans la chambre des enfants), et qui ont arrêté de fumer par peur de ne pas profiter assez longtemps de la retraite.
Je les entends me dire : « À proximité des écoles ça se comprend tout de même »… C’est ça, bien sûr.
Sauf que la force publique sera toujours là pour réprimer Jean-Claude ou Hervé pour une clope allumée un peu trop près du collège Jules Ferry de Fricando-sur-Baloche, alors que dans le même temps la même force publique ne fait rien pour supprimer les points de deals, à telle enseigne que ce sont les écoles qui doivent déménager pour ne pas déranger le business de Karim et ses frères.
Alors qu’il me soit permis de rendre un petit, mais vibrant hommage à tous ceux qui exhalent la bonne odeur de leur pipe et de leur cœur.
Oui, les Brassens et les Mégret étaient (fictivement ou non) des gens de bien.
Jacques Frantz
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