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Delevoye : coucou me revoilà !

Sans doute l’avait-on oublié. Jean-Paul Delevoye a une fois de plus retourné sa veste. Rappelons son parcourt. Il est désormais à un poste stratégique : c’est lui qui donne les investitures aux législatives dans le cadre du mouvement En Marche …vers le précipice.

En 2002, Jean-Paul Delevoye est député-maire de Bapaume, président UMP du Pas-de-Calais. Il sera ensuite puis sénateur et président de l’Association des maires de France. En 1999, il est battu par Michèle Alliot-Marie à la présidence de l’UMP. Puis il est nommé « médiateur » de la République en 2004.

Il est alors à l’apogée de sa carrière quand en 2010 il est nommé par Sarkozy à la présidence du Conseil économique, social et environnemental (CESE). En 2012 Hollande arrive au pouvoir. Pour sauver sa place, Delevoye trahit l’UMP et se rallie au nouveau pouvoir en soutenant la candidature du socialiste Coteel à sa mairie de Bapaume. Il passe pour être franc-maçon sans tablier, proche de la Loge du Droit humain.

Toutefois à la fin de son mandat de cinq ans, il est largement battu à la présidence du CESE par 131 voix contre 63 voix. Terriblement vexé, il démissionne immédiatement de cet organisme. Normal c’est le président qui nomme les membres de cette instance parasite.

Entretemps en février 2013, Delevoye s’était illustré en mettant à la poubelle sur un simple coup de fil de l’Élysée, la pétition de 700.000 personnes diligentée par La Manif pour tous, lui demandant si la loi Taubira était légale. Il l’avait déclarée irrecevable sur le fond ; alors que le rôle du CESE doit se limiter à juger sur la forme. Les 233 conseillers sont nommés par décret gouvernemental. Cet organisme incertain étudie des dossiers sur les questions économiques ou sociales. En l’occurrence Delevoye refusa de faire étudier la fameuse pétition par l’organisme qu’il présidait. Or le tribunal de Paris annula la décision de Delevoye. Mais il n’en demanda pas pour autant que le CESE étudie la pétition. Sans doute sous la pression de Taubira. Tels étaient les mœurs de l’État socialiste…

Le revoilà donc qui ressort comme un diable de sa boîte. Que va-t-il faire en tant que chargé des investitures macroniennes ? Sans doute écrémer les traîtres des différents partis pour leur donner les investitures  aux législatives et plus tard de même.

Ce caméléon de la politique, à n’en pas douter, a fait sienne la devise de feu Edgar Faure : « Ce n’est pas la girouette qui tourne mais c’est le vent qui la fait tourner. »

Jean-Pierre Dickès

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