Site icon medias-presse.info

Dimanche 12 janvier – Fête de la Sainte Famille – Saint Alfred ou Aelred, Abbé (1109-1167) – Bienheureux Bernard de Corleone, Frère lai Capucin

MPI vous informe gratuitement, Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Fête de la Sainte Famille – « Jésus vint à Nazareth et il leur était soumis. »

C’est un religieux canadien, François de Laval, qui est à l’origine du culte de la Sainte Famille. En 1660, le monastère Saint-Joseph du Bessillon avait signalé des miracles sur Saint Joseph et Sainte Marie et la paroisse de Sainte-Famille sur l’île d’Orléans fut fondée en 1684. En 1665, François de Laval fonda la confrérie de la Sainte Famille, une confrérie qui existe encore dans quelques paroisses du Canada. L’institution de la fête de la Sainte Famille dans l’Eglise universelle est plus récente puisqu’elle remonte à 1893, sous le pontificat de Léon XIII. Elle revêt une importance toute particulière alors que les attaques contre la famille, des lois en faveur du divorce jusqu’aux attentats contre le mariage naturel, ne cessent de se multiplier.

Signification de cette fête

La sainte maison de Nazareth s’offre à nous comme le modèle parfait du foyer chrétien. Là, Joseph commande avec calme et sérénité, car il a conscience, en agissant ainsi, de faire la volonté de Dieu et de parler en son nom… Comme un bon supérieur, il ne songe à faire usage de son autorité qu’afin de remplir plus complètement l’office de serviteur, de sujet, d’instrument. Marie, ainsi qu’il convient à la femme, demeure modestement soumise à Joseph ; et à son tour, adorant celui à qui elle commande, elle donne sans hésiter ses ordres à Jésus dans les mille occasions que présente la vie de famille, l’appelant, réclamant son aide, lui imposant telle ou telle occupation, comme une mère le fait à son enfant.

Et Jésus accepte humblement cette sujétion : il se montre attentif aux moindres désirs de ses parents, docile à leurs moindres ordres. Dans tous les détails de la vie ordinaire, lui, plus habile, plus sage, plus saint que Marie et Joseph, et bien que tout honneur lui soit dû, il leur est soumis, et il le sera jusqu’aux jours de sa vie publique, car telles sont les conditions de l’humanité qu’il a revêtue et tel est le bon plaisir de son Père. Telle nous apparaît la Sainte Famille sous l’humble toit de Nazareth, véritable modèle de cette vie domestique avec ses relations mutuelles de charité et ses beautés ineffables, qui est la sphère d’action de millions de fidèles dans tout l’univers ; où le mari gouverne comme le faisait Joseph, tandis que la femme obéit comme le faisait Marie ; où les parents sont attentifs à l’éducation des enfants, et où ceux-ci tiennent la place de Jésus par leur obéissance, leur progrès, la joie et la lumière qu’ils répandent autour d’eux. (…) Par les grâces qui chaque jour et à chaque instant sont versées du ciel sur lui, par la multitude des vertus qu’il met en action, enfin par le bonheur dont il est l’écrin, le foyer chrétien est « comme le vestibule du Paradis ».

Aussi ne faut-il pas s’étonner aujourd’hui si la famille est l’objet des continuelles attaques des ennemis du genre humain ; et si ceux-ci remportent parfois des triomphes plus signalés sur le royaume fondé ici-bas par Notre-Seigneur, c’est parce qu’ils réussissent à souiller le mariage, à détruire l’autorité des parents, à refroidir les affections et les devoirs qui lient l’enfant à son père et à sa mère. Aucune invasion de hordes barbares, s’avançant à travers une contrée florissante et la ravageant par le fer et le feu, n’est aussi odieuse aux regards du ciel qu’une loi qui sanctionne la dissolution du lien matrimonial, ou qui arrache les enfants à la garde et à la direction de leurs parents. Dans tout l’univers, par la miséricorde de Dieu, la famille chrétienne a été établie et défendue par l’Eglise, comme sa plus belle création et son plus grand bienfait envers la société. Or la lumière, la paix, la pureté et le bonheur du foyer chrétien, tout cela est dérivé de la vie menée par Jésus, Marie et Joseph, dans la sainte maison de Nazareth. [Extrait de L’Année Liturgique de Dom Guéranger, T. II, Le temps après Noël.]

Prière à la Sainte Famille de Léon XIII

« Ô Jésus plein d’amour qui par vos ineffables vertus et les exemples de votre vie domestique avez sanctifié la famille de votre choix sur cette terre, daignez arrêter vos regards sur la nôtre, prosternée devant vous pour implorer votre miséricorde.

Souvenez-vous que cette famille vous appartient car nous vous l’avons offerte et consacrée. Assistez-la de vos bontés, défendez-la de tout péril, secourez-la dans ses besoins et donnez-lui la grâce de persévérer dans l’imitation de votre Sainte Famille, afin que, fidèle à vous servir, et à vous aimer ici-bas, elle puisse vous bénir éternellement dans le Ciel.

Marie, ô très douce Mère, nous recourons à votre intercession, assurés que le divin Fils exaucera vos prières. Et vous aussi, glorieux patriarche saint Joseph, aidez-nous de votre puissante médiation, et offrez nos vœux à Jésus en les faisant passer par les mains de Marie. »

La fête de la Sainte Famille est la fête patronale du séminaire de Québec. Elle est tout particulièrement vénérée à Cotignac (sud de la France), lieu d’apparition de la Vierge Marie et de Saint Joseph, dans le Sanctuaire Notre Dame de Grâces.

Familiarisé depuis longtemps avec la pensée de la mort, il la vit venir avec joie, le 12 janvier 1167, à l’âge de cinquante-sept ans.

Sanctoral

Saint Alfred ou Aelred, Abbé (1109-1167)

Né au nord de l’Angleterre, Alfred se fit remarquer par tous les avantages de la naissance, de l’éducation et des talents. Son histoire rapporte qu’un jour qu’il reposait dans son berceau, un de ses parents vit son visage brillant comme le soleil. Jeune encore, il fut nommé gouverneur du palais par David, roi d’Écosse, et il remplit cette charge importante avec une supériorité qui lui attira l’estime du prince et de toute la cour.

Un jour, un personnage de qualité lui ayant fait des reproches injurieux en présence du roi, il l’écouta avec patience et le remercia de ce qu’il avait la charité de l’avertir de ses fautes. Cette conduite impressionna si heureusement son ennemi, qu’il lui demanda aussitôt pardon. Ce trait, parmi d’autres, révéla son humilité profonde. Mais Alfred se sentait fait pour une vie plus parfaite. A vingt-quatre ans, il quitta les honneurs de la cour pour prendre l’habit monastique et porter le joug du Seigneur.

Nommé malgré lui abbé de son monastère, il se montra le modèle de tous. Un de ses religieux nous a laissé de sa vertu le tableau suivant: « Quelle vie plus pure que celle d’Alfred? Qui fut plus sage dans ses discours? Les paroles qui sortaient de sa bouche avaient la douceur du miel; son corps était faible et languissant, mais son âme vive et alerte. Il souffrait patiemment ceux qui l’importunaient et ne se rendait jamais importun à personne. Il écoutait volontiers les autres et ne se pressait point de répondre à ceux qui le consultaient. On ne le vit jamais en colère; ses paroles et ses actions portaient la douce empreinte de cette onction et de cette paix dont son âme était remplie. »

Les quatre dernières années de sa vie, il augmenta ses mortifications au point que son corps devint d’une maigreur extrême, et qu’on l’aurait pris pour un esprit plutôt que pour un homme. Souvent il se mettait dans une fosse creusée dans le sol de son oratoire, et de là on l’entendit plus d’une fois s’entretenir avec les esprits célestes. Familiarisé depuis longtemps avec la pensée de la mort, il la vit venir avec joie, le 12 janvier 1167, à l’âge de cinquante-sept ans.

. Il mourut le 12 janvier 1667. Béatifié en 1768 à Rome par le pape Clément XIII.

Bienheureux Bernard de Corleone, Frère lai Capucin

Né le 6 février 1605 à Corleone en Sicile. Ses parents, pauvres de biens temporels étaient fort riches en grâce et en vertus. De bonne heure se manifeste chez lui une volonté de fer, jointe à un caractère altier, impatient de toute discipline et singulièrement porté à la violence. Plus tard, l’amour des armes l’emportait sur les exercices paisibles de son métier de cordonnier, mais il mettait le plus souvent sa fine lame au service des faibles. Malgré cette nature bouillante, il mena une vie exemplaire, sous le rapport des mœurs et de la piété. Cependant, il lui arrivait aussi de sortir son épée pour une question d’honneur et de prestige et c’est au cours d’une de ces joutes qu’il blessa très gravement un haut personnage de Palerme. Ayant trouvé refuge auprès des capucins de Corléon, il y demeura jusqu’à ce que tout danger de représailles soit écarté. C’est là que la grâce va le saisir : fortifié par les conseils des bons pères, il ressortira transformé de ce court séjour. Il prit alors la décision irrévocable de ne plus jamais se servir de son épée et retourna à son échoppe. Ayant fait, peu de temps après, sa demande d’admission chez les capucins, le Provincial – connaissant sa terrible réputation – lui imposa un long temps de réflexion.

Enfin, à l’âge de 25 ans, il entra au noviciat de Catrenissetta, ne craignant rien, sinon d’être infidèle à la grâce immense qui lui était faite. Son programme de vie était très simple : enlever premièrement à ses passions l’occasion de l’entraîner au mal et sauver ainsi son âme ; ensuite contribuer par ses prières au salut du prochain. Le diable, irréconciliable ennemi du bonheur de l’homme, va tout de suite tourmenter le Frère Bernard, cherchant à le décourager et allant parfois jusqu’à le rouer de coups afin qu’il quitte le couvent. Pour toute réponse, notre Bienheureux ne lui opposera que de rudes pénitences et de ferventes prières.

Sous l’action de la grâce, cette puissante personnalité va produire des vertus admirables : il ne parlait à ses frères qu’avec une profonde déférence et obéissait aveuglément aux moindres désirs de ses supérieurs, sans l’ombre d’une hésitation. Une seule fois, il eût le malheur de répliquer à une juste remontrance du Père Gardien. Il sortit aussitôt de sa cellule sous le coup de la douleur et sitôt dans le couloir, il se martela les lèvres de formidables coups de poing en s’écriant : « Misérable bouche ! je t’apprendrai à répondre ainsi… Le feras-tu encore ? » La prompte intervention du Supérieur mit heureusement fin à cette étrange pénitence réparatrice.

Sa pauvreté était aussi rigoureuse et il veillait à ce que rien ne se perdit de ce qui pouvait avoir encore quelque utilité. « Si je ne ramasse pas ces riens, disait-il, le diable se charge bien de le faire, lui ! » De son unique habit, mille fois rapiécé, on disait qu’il ne s’y trouvait plus un fil qui soit d’origine, bien qu’étant toujours le même.

Toute sa vie ne fut qu’une longue et terrible pénitence dont les détails font frémir : il se composa une discipline à la mesure de son effroyable ardeur ; ses veilles incessantes n’étaient entrecoupées que de courts instants de repos, pris sur une planche si étroite qu’il ne pouvait s’y retourner. Un frère infirmier lui reprochant la véritable torture qu’il imposait à son corps par le cilice qu’il portait, il répondit en souriant « Serais-je, par hasard, obligé de porter intact au cimetière mon misérable corps ? Ce n’est qu’une mauvaise bête qui fait semblant de ne pas craindre les coups, mais qui est toujours prête à se révolter contre l’esprit ! »

L’excellence de sa charité fraternelle, jointe à une prudence non moins admirable, le faisait souvent dissuader ses jeunes confrères à le suivre de trop près dans les voies de la mortification corporelle. « A chacun sa voie, disait-il. Contentez-vous d’offrir au Seigneur vos fatigues et vos désirs, avec une grande pureté de coeur ! »

Parmi les consolations merveilleuses que le Bx Bernard reçut, il faut mentionner celle qui lui fut faite au couvent de Palerme : il était à genoux dans un coin du réfectoire où il prenait habituellement sa misérable pitance, composée de vieux croûtons de pain trempés dans de l’eau de vaisselle, quand Notre-Seigneur lui apparut. Pour récompenser son serviteur de l’amour qu’II en recevait, Il trempa un morceau de pain dans la plaie sacrée de son côté et le lui donna à manger. Quand le Frère eût avalé cette sainte nourriture, il fut rempli d’ineffables délices et son visage devint tout radieux.

Ses Supérieurs, témoins émus des grâces immenses que le bon Dieu lui accordait, se firent souvent un devoir de le garder, au moyen de rudes et fréquentes humiliations, contre tout danger de vaine complaisance en lui-même. Dieu permit même qu’un lamentable trio de confrères déclenche contre lui une incessante persécution. A ceux qui lui conseillaient de s’en plaindre au Provincial, il répondait : « Cela ne me déplaît pas de payer mes dettes ainsi envers le bon Dieu. Ces mortifications m’aident beaucoup à dompter cette bête rebelle qu’est mon corps, ainsi que les révoltes incessantes de mon orgueil ». Ce qui affligeait davantage le Frère Bernard, était la connaissance que Dieu lui avait donnée du châtiment réservé à ses persécuteurs : tous trois, en effet, finirent tristement leur vie dans la misère et l’abandon, hors de l’état religieux qu’ils avaient voué à perpétuité.

Un jour, par un motif charitable, un frère voulut lui apprendre à lire. Le Fr. Bernard s’y soumit avec humilité et simplicité … Notre Seigneur lui apparût et lui dit : « Bernard, en fait de livre, celui de mes plaies te suffit. En lui tu trouveras la doctrine la plus profitable ». Il vivait dans une telle intimité avec la très Sainte Vierge, qu’on la vit plus d’une fois remettre l’Enfant-Jésus entre ses bras, et traiter notre bienheureux avec une étonnante familiarité. Véritable semeur de miracles tout au long de sa vie et jusqu’après sa mort, il les attribuait le plus souvent à l’intervention de sa « Mère ». Lisant aussi dans le secret des cœurs, il put soulager les peines et les doutes de nombreuses âmes qui venaient le consulter.

Sur le déclin de sa vie, il défendit non seulement ce que ses confrères nommaient parfois une « indiscrète pénitence », mais aussi sa constance indéfectible dans la pratique parfaite des vertus religieuses et très spécialement de la sainte obéissance. C’est sur l’ordre de son Supérieur qu’il se rendit finalement à l’infirmerie provinciale. Ayant reçu les derniers sacrements, il demanda humblement de ne laisser désormais personne entrer dans sa cellule, afin que rien ne vienne plus le distraire de la contemplation des choses divines. Comblé de mérites, il eut à subir sur son lit d’agonie de rudes assauts diaboliques, mais assisté de la Ste Vierge, il trépassa paisible et joyeux.

Martyrologe

A Rome, sainte Tatienne martyre. Sous l’empereur Alexandre, elle fut déchirée avec des ongles et des peignes de fer, exposée aux bêtes, jetée dans le feu, sans en ressentir aucun mal; enfin frappée par le glaive, elle s’envola au ciel.

A Constantinople, les saints Tigre prêtre, et Eutrope lecteur. Au temps de l’empereur Arcade, on les accusa faussement d’avoir allumé l’incendie qui brûla l’église patriarcale et le palais du Sénat, pour venger le bannissement de saint Jean Chrysostome; ils souffrirent sous le préfet de la ville Optat, qui était imbu de la superstition des faux dieux et haïssait la religion chrétienne.

En Achaïe, saint Satyre martyr. Passant devant une idole, il souffla dessus, fit le signe de la croix sur son front, et aussitôt l’idole tomba à terre; pour ce motif il eut la tête tranchée.

Le même jour, saint Arcade martyr, illustre par sa naissance et par ses miracles.

En Afrique, les saints martyrs Zotique, Rogat, Modeste, Castule et un groupe de quarante soldats également martyrs.

A Tivoli, saint Zotique martyr.

A Ephèse, la passion de quarante-deux saints moines, qui, pour le culte des saintes images, endurèrent de très cruels tourments et consommèrent leur martyre sous Constantin Copronyme.

A Ravenne, saint Jean, évêque et confesseur.

A Vérone, saint Probe évêque.

En Angleterre, saint Benoît, abbé et confesseur.

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

Quitter la version mobile