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Eglise Saint Bernard : la mauvaise chanson de Michel Delpuech

Quand le sinistre Jean-François Carenco a quitté Lyon en mars 2015 pour devenir Préfet d’Ile-de-France où il a encore récemment fait parler de lui (en tenant des propos insultants envers ceux qui s’opposaient à l’installation de colonies de peuplements dans les Yvelines), les patriotes Lyonnais se demandaient s’il n’y avait pas quenelle sous roche. Comme certains diocèses ont l’art depuis quelques temps d’attirer les pires mitrés (Amiens, Evreux, Clermont-Ferrand), Lyon gagne encore un guignol. Il fut remplacé par un Aurillacois de 62 ans, Michel Delpuech (tous les Cantalous ne sont pas Pompidou), il était alors Préfet d’Aquitaine, de plus ancien camarade de promotion de François Hollande à l’ENA (Voltaire). Avant Bordeaux, on l’avait vu préfet départemental à Nanterre et préfet régional à Amiens et Ajaccio, avec un bref passage au Ministère de l’Intérieur comme directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie.

Si le préfet n’aime pas les catholiques, il est en revanche très proche des musulmans. Le 22 juillet 2016, il se rendait à la mosquée de Bron pour apporter l’indignation étatique contre quelques graffitis suite au massacre de Nice commis par un musulman, qualifiés « d’inscription raciste » et qu’il osa comparer, rien de moins, qu’à la Nuit de Cristal (destruction de 7.500 magasins et de 190 synagogues à l’initiative personnelle de Goebbels, contre l’avis de Hitler et malgré l’indignation de Goering en représailles de l’assassinat du diplomate allemand Ernst vom Rath par son giton juif Herschel Grynszpan pour le « punir » de n’avoir pas pu procurer de visas allemands à ses parents fuyant les pogroms polonais. Cette flambée de violence des sauvageons en chemise brune fit également 34 morts).

On ne l’avait pas vu par contre, toujours à Bron, protester contre la destruction d’un calvaire constaté le 21 mai 2015. Pas plus que lors d’une profanation de statue dans la chapelle Sainte-Croix par trois « jeunes barbus » le 1er février 2016. Pas plus que la profanation de la chapelle des Bénédictines de Notre-Dame  et de l’église Saint-Pothin le 22 mars. Pas plus de manifestation de solidarité à la religieuse agressée place Carnot le 28 août et sauvée par des parachutistes du 3e RPIMa. Mais dans une ville où la République s’est comportée exactement comme Daech à Mossoul, il est normal que les catholiques y soient considérés comme lebensunwerten Lebens (vies indignes de vivre).  

Le 18 novembre, Delpuech interdisait la manifestation, au motif suivant :

« Les informations recueillies font apparaître que ce rassemblement devrait mobiliser un grand nombre de militants des droites extrêmes dont le comportement violent a souvent été constaté. De surcroît, d’autres informations indiquent que les activistes d’extrême gauche, très présents dans ce quartier, et dont certains prônent l’action violente, appellent à se mobiliser en réaction à cette manifestation (…) [cette décision intervient] dans le cadre de l’état d’urgence, afin de préserver la paix publique, et alors que les forces de police doivent prioritairement être mobilisées pour la sécurité du centre de Lyon un jour de grande affluence. »

Le lendemain de la manifestation interdite des catholiques voulant défendre une église catholique, s’ouvrait comme un symbole à La Duchère une mosquée « modérée » avec la fraternelle bénédiction du maire de Lyon pour remplacer une mosquée installée dans d’anciens entrepôts. Les catholique traditionnalistes, eux, n’ont droit à rien, même pas à une église où se célébrait les mêmes messes que les leurs. Comme le précise l’association Saint Bernard :

« cette communauté traditionnelle a même proposé de restaurer l’édifice à sa charge afin de décharger la municipalité de Lyon de gros travaux. Elle a également proposé l’instauration d’un bail emphytéotique par son intermédiaire. Depuis quarante ans, cette communauté catholique traditionnelle se voit contrainte de célébrer la messe dans des locaux privés à Lyon : d’abord dans des appartements, puis dans une ancienne chocolaterie (rue de Marseille), puis dans une ancienne fabrique de vêtements (rue d’Inkermann) et aujourd’hui dans une ancienne salle de billard (près de Perrache). »

Encore une fois, les vrais catholiques ne doivent pas composer avec une République qui les hait et qui les discrimine. Puisque Lyon a été capitale de toutes les résistances, alors appliquons la résistance passive et totale : plus un enfant dans les écoles de la République, plus un centime dans leurs banques ou leurs entreprises, plus un lecteur à leurs journaux, plus un spectateur à leurs films de propagande. Nous sommes dans une ère où la création d’une contre-société est non-seulement possible mais aussi souhaitable. Les droits ne se quémandent pas, ils se prennent : « orŭzhiya na privŭrzhenitsite !!! »

Hristo XIEP

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