Le Vatican a publié le 7 juillet dernier Les Pistes pour la phase de mise en œuvre du Synode afin de promouvoir « une nouvelle manière d’être l’Église ». L’Église synodale théorisée par François continue sa marche en avant sous Léon.
Suite à la deuxième session de l’Assemblée générale du Synode de l’année dernière, le Secrétariat général du Synode a préparé un nouveau document offrant des orientations pour la prochaine étape du parcours synodal.
Les Pistes pour la phase de mise en œuvre du Synode décrivant les trois prochaines années de transformation synodale
Le 7 juillet dernier, Léon régnant, le Vatican publiait ainsi Les Pistes pour la phase de mise en œuvre du Synode, une feuille de route de 14 pages décrivant les trois prochaines années de transformation synodale.
Ce document, approuvé par le successeur de François, institutionnalise la fameuse Église synodale théorisée par l’argentin Jorge Maria Bergoglio. Il a pour objectif d’offrir « un cadre, un plan sur trois ans, pour aider à soutenir la phase de mise en œuvre » de l’Église synodale, explique Sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Secrétariat général du Synode des évêques, nommée à ce poste par feu François.
Cette dernière ajoute, lors d’un entretien à Vatican News, le média du Vatican :
« la mise en œuvre de la synodalité partout, à tous les niveaux de l’Église, prendra du temps. Mais le plus important est le processus, étape par étape, et le plus important est d’avancer ».
Chaque diocèse, paroisse, évêque et association de laïcs doit se réorienter autour des « processus synodaux », de la « spiritualité synodale » et de la « gouvernance synodale ».
Remarquons également que ce document déclare Le Document final du Synode de 2024, partie intégrante du « magistère ordinaire du Successeur de Pierre », une ligne qui tente discrètement d’accorder une autorité contraignante à un processus rempli d’ambiguïtés doctrinales et de nouveautés anthropocentriques.
Parée des couleurs du lgbtisme, du féminisme, du laïcisme, la synodalité finit de diluer le gouvernement, l’enseignement et la structure de l’Église catholique, débutée à Vatican II
« L’Église doit changer » avait énoncé François en son temps. Le Synode sur la synodalité et ce document pour la mise en pratique du changement sont là pour faire avancer le processus néo-moderniste et néo-protestant débuté au concile Vatican II.
« En réalité, la « réforme de l’Église » amorcée sous François ne se contente pas de se poursuivre, elle s’accélère, s’institutionnalise et s’inscrit dans l’ADN même de l’Église postconciliaire. La théologie qui sous-tend ce processus n’est pas nouvelle. Il s’agit du même anthropocentrisme populiste qui a façonné Jorge Mario Bergoglio à Buenos Aires, la soi-disant « théologie du peuple », désormais rebaptisée et mondialisée comme la phase finale de la mise en œuvre synodale » analyse l’écrivain américain Chris Jackson, ancien journaliste de The Remnant.
Parée des couleurs du lgbtisme, du féminisme, du laïcisme, la synodalité qui, à la suite de Vatican II et portant la doctrine évolutive de ce concile à l’extrême, finit de diluer le gouvernement, l’enseignement et la structure de l’Église catholique, commencée sous François, continuera sous Léon. Et dans cette continuité de Bergoglio à Prevost est le point important. Là où l’on aurait espéré un arrêt définitif, tout au contraire, l’on a une institutionnalisation de processus synodal arc-en-ciel.
De François à Léon, une continuité pour imposer cette synodalité arc-en-ciel
« Le synode n’est pas un concile. Il n’a pas de charisme d’infaillibilité. Il n’a produit aucun credo contraignant. Mais c’est précisément ainsi qu’il avance. Il évite la confrontation dogmatique tout en favorisant l’érosion systémique. Il s’appuie non pas sur la vérité, mais sur les processus. Non pas sur l’enseignement, mais sur la narration. Non pas sur la clarté, mais sur l’ambiguïté nourrie par la participation » note Chris Jackson qui ajoute également :
« C’est la méthodologie de Vatican II perfectionnée : pas d’anathèmes, pas d’hérésies précises, juste des « conversations », des groupes d’étude et d’innombrables applications pastorales qui remodèlent lentement mais sûrement les institutions, le langage et les croyances de l’Église. »
La révolution synodale bergoglienne, fruit de Vatican II, « une nouvelle manière d’être l’Église », est ainsi en marche avec la bénédiction de Léon XIV.
Francesca de Villasmundo
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