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Elections présidentielles en Argentine : un deuxième tour se prépare

Argentina's President Cristina Fernandez de Kirchner gestures during a ceremony at the Casa Rosada Government Palace in Buenos Aires June 17, 2008. De Kirchner said on Tuesday she will send a bill to Congress aimed at ratifying a soy export tax that has set off a farmers' strike and a political crisis. REUTERS/Marcos Brindicci (ARGENTINA)

Le dimanche 25 octobre 2015, des élections présidentielles ont eu lieu en Argentine. Contraire à ce que les sondages le prévoyaient, ce ne fut pas Daniel Scioli, le candidat de la présidente sortante, Cristina Kirchner, qui a emporté le premier tour, mais Mauricio Macri, candidat libéral du parti de l’opposition.

Mauricio Macri emporte un premier tour très serré avec plus de 36% des voix, alors que le Parti pour la Victoire, le parti de gauche qui est au pouvoir, a obtenu plus de 35%. Tous les deux devront se confronter le 22 novembre pour un second tour pour la première fois dans l’histoire de l’Argentine.

Pendant 12 ans, la famille Kirchner est restée au pouvoir. Nestor Kirchner a été président d’abord, puis, Cristina, sa femme, qui finit enfin son second mandat. Le gouvernement Kirchner a été l’objet d’une série de scandales politiques à n’en plus finir.

Tout d’abord, les scandales de corruption ont secoué la population argentine, puis, les accusations d’enrichissement illicite, d’abus de pouvoir, d’espionnage politique, de tractations avec la mafia et du trafic de drogue, entre autres.

Mme Kirchner est considérée la femme plus puissante et aussi la plus riche d’Argentine. Elle laisse un pays ruiné, qui devra suivre son chemin aux dépens de la population de plus en plus pauvre. Mais, la chaîne d’hôtels dont elle est propriétaire, achetée avec de l’argent public, ne risque pas de s’écouler.

D’un côté, Daniel Scioli est donc la pierre angulaire du système politique et financier des Kirchner. Il devra jouer le jeu et cacher les affaires de sa protectrice, si jamais il gagne. De l’autre côté, le candidat libéral Mauricio Macri est un danger moral pour le pays.

C’est bien lui qui a approuvé le mariage homosexuel à Buenos Aires en 2009 en disant à l’époque que « le monde allait en cette direction et nous devions apprendre à accepter cette réalité ».

Le cas de l’Argentine n’est pas le seul dans l’Amérique Latine. L’oligarchie de la gauche et le libéralisme de la droite ne sont que le reflet d’un système pourri qui s’effondre.

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