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Etats-Unis : Ben Carson, l’homme qui monte…

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Aux Etats-Unis se préparent les caucus qui sont l’équivalent de nos primaires organisées au sein des partis pour déterminer qui sera le candidat à la présidentielle. Dans chaque camp, un certain nombre de candidats se déclarent progressivement pour tenter d’avoir l’investiture. Bien sûr les sondages permettent de décanter progressivement les candidats.

Il semble d’abord que les Démocrates d’Obama et de son administration très à gauche, sont en position assez difficile car rejetés par 80 % de la population. Actuellement du côté démocrate ressort Hillary Clinton, ancienne ministre des affaires étrangères d’Obama ; elle est mêlée plus ou moins à des scandales notamment pour avoir rétentionné pour elle des informations importantes en matière de défense ; de plus elle est extrémiste de l’avortement qu’elle veut accepter dans tous les cas même la veille d’un accouchement d’enfant.

Du côté des Républicains, les candidats au caucus se bousculent au portillon. D’autant que Boehmer, le président de ce parti à la chambre des Représentants, est débordé sur la droite : il lui est reproché de ne pas avoir pris suffisamment position contre la vivisection de fœtus nés vivants des avortements du Planning. Hillary Clinton, sans avoir vu les fameuses vidéos que MPI a quasiment toutes présentées sur le sujet, prétend que ce sont des faux…

Surgit alors une sorte de tribun du nom de Donal Trump, un orateur que l’on classerait comme étant un homme de bon sens, assénant des vérités que l’Amérique profonde approuve ; en effet, il veut rendre aux Etats-Unis sa grandeur passablement écornée par de nombreuses lois ; celles-ci ont eu pour effet de développer les pouvoir exorbitants de l’Etat fédéral central dominé par l’administration Obama. D’emblée il conquiert la sympathie de 24 % des électeurs.

Or les sondages voient brutalement surgir un personnage de race noire, un neurochirurgien du nom de Ben Carson, 65 ans. Il s’est rendu célèbre en séparant des siamois. Diplômé de Yale et du Michigan, il était professeur de neurochirurgie, d’oncologie, de chirurgie plastique et de pédiatrie à Baltimore et accède à ces responsabilités à 33 ans. Sa mère était analphabète et l’obligeait à lire deux livres par semaine. Ses parents étaient très pauvres : c’est donc un self-made-man.

Or Carson, pour la première fois, dépasse hier Trump dans un sondage diligenté au sein même du Parti Républicain avec 32 % des voix contre 31 %. Du coude à coude. Les Américains, dans ce sondage, sont sollicités en même temps pour dire quel serait alors leur deuxième candidat préféré. Carson creuse son avance avec 35 % des intentions de vote avant Trump. Affolement généralisé au sein de la gauche plus ou moins caviar.

Carson est de religion adventiste. Il est soutenu par le Tea Party un mouvement populiste très ancré à droite. Ce scientifique rejette l’évolutionnisme de Darwin. Créationniste, il considère que Dieu a mis directement l’homme sur terre sans le faire passer par l’état de singe.

Pour lui l’homosexualité est «absolument un choix personnel ». Il s’y est opposé notamment en déclarant que les pratiques sexuelles des gays sont assimilables à de la « bestialité » , selon un écrit du Monde International du 04/05/2015. Pire encore pour certains, il est islamophobe et s’oppose à ce qu’un musulman soit président des Etats-Unis sauf s’il abandonne sa religion au profit de la Constitution, laquelle est à l’opposé de la charia , celle-ci aboutissant à violer et décapiter des femmes. Le système de santé institué par Obama (Obamacare) est pour lui « pire que l’esclavage ». Il est bien sûr un opposant farouche à l’avortement et au « mariage » gay.

Bref de quoi donner chez nous un infarctus à toute la gauche française bien-pensante, à la droite molle et ralliée, et même à une partie des lepénistes marinistes.

La question est que Donald Trump avec son bon sens se situe en réalité presque sur la même longueur d’ondes. Ce qui va donner un sacré coup de barre à droite au Parti Républicain américain dit GOP, le « grand vieux parti ». Entre eux, il y a un risque de surenchère. Cette mouvance a réussi à obtenir la démission de John Boehner, président républicain de la Chambre des Représentants ; ceci le lendemain de la visite du pape.

Carson a pour lui, à la différence de Trump, d’être très calme, il a une voix rassurante et douce. Malgré ses positions très fermes, il rassure. De plus étant de race noire, il peut se rallier une partie d’un électorat qui vote à gauche. Il est de plus soutenu par les évangélistes très conquérants et défenseurs de la morale. Bref, il donne des sueurs froides à tout ce qui est appelé le mainstream ( pensée dominante) en France et aux Etats-Unis. A suivre.

Jean-Pierre Dickès

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