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Ex-ministre, Sylvie Goulard quitte son poste à la Banque de France alors qu’elle est visée par une plainte pour corruption passive, trafic d’influence passif, prise illégale d’intérêts et abus de confiance

Le Parquet national financier a confirmé vendredi qu’une information judiciaire a été ouverte à Paris, sur le rôle de consultante auprès d’un institut américain de Sylvie Goulard, ancienne ministre devenue sous-gouverneure à la Banque de France. L’information judiciaire a été ouverte pour corruption passive, trafic d’influence passif, prise illégale d’intérêts et abus de confiance, à la suite d’une plainte de l’association Anticor déposée en juin dernier.

Dans la foulée, la Banque de France a annoncé vendredi, dans un communiqué, que Sylvie Goulard quittait ses fonctions de sous-gouverneure, très beau poste rémunéré 24.500 euros par mois. Officiellement, elle a «souhaité rejoindre le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui est son administration d’origine, pour y poursuivre son engagement européen et international reconnu».

Sylvie Goulard avait déjà quitté précipitamment ses fonctions de ministre des Armées après sa mise en cause dans l’affaire des assistants parlementaires européens.

Dans sa plainte, l’association anticorruption s’interroge sur la réalité du travail effectué par l’ancienne députée européenne pour l’Institut Berggruen, centre de réflexion basé en Californie, et sur les éventuelles contreparties en échange des rémunérations versées dans le cadre de ce contrat.

Sylvie Goulard avait reconnu avoir travaillé comme « conseillère spéciale » pour plus de 10.000 euros mensuels, entre octobre 2013 et janvier 2016, auprès du Council for the Future of Europe, groupe de réflexion créé par l’Institut Berggruen, et ce alors qu’elle était eurodéputée. Mais ce sont 350.000 euros qui auraient été versés par l’institut américain fondé par le milliardaire Nicolas Berggruen.

A suivre.

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