L’humoriste Graham Linehan, 57 ans, arrêté à l’aéroport de Londres, Heathrow, pour des « tweets anti-trans » avant d’être transporté d’urgence à l’hôpital.
Le créateur de Father Ted, âgé de 57 ans, Graham Linehan est un critique courageux de l’idéologie transgenre
L’humoriste et auteur de comédies Graham Linehan a été arrêté par cinq policiers armés à l’aéroport d’Heathrow lundi après son arrivée sur un vol d’American Airlines en provenance des Etats-Unis. Le créateur de Father Ted, âgé de 57 ans, a été arrêté, « soupçonné d’incitation à la violence liée à des publications sur X, anciennement Twitter » qui seraient, toujours selon la police, « transphobes ». L’écrivain, qui a également créé The IT Crowd et Black Books, est devenu, ces dernières années, un critique courageux de l’idéologie transgenre.
Parmi les tweets qui ont motivé son arrestation, l’un datant du 20 avril affirmait : « Si un homme transgenre se trouve dans un espace réservé aux femmes, il commet un acte violent et abusif ». Dans un autre, il a qualifié les ‘femmes’ trans d’« hommes violents », et en réponse à un message disant que l’on peut être arrêté pour avoir critiqué la migration de masse, il a déclaré : « C’est pareil avec l’idéologie trans ».
Elon Musk a pris la défense de Graham Linehan
Le propriétaire de X, Elon Musk, a réagi à l’arrestation de Linehan en partageant un message du podcasteur Riley Gaines, qui a qualifié le Royaume-Uni d’« État policier » : « Le Royaume-Uni est un État policier qui donne la priorité aux agresseurs, aux pédophiles, aux minorités et aux migrants au détriment de tous les autres. Et on ne peut pas le dénoncer, car la liberté d’expression a disparu, elle est punie et l’humour est de facto illégal. »
Le tabloïd Sun a qualifié l’arrestation du « génie du Père Ted » d’« outrageante ». Le Daily Mail, de droite, s’est interrogé : « Quand la Grande-Bretagne est-elle devenue la Corée du Nord ? ». Kemi Badenoch, chef du Parti conservateur d’opposition, a déclaré : « Il est temps que ce gouvernement dise à la police que son travail est de protéger le public, et non de surveiller les médias sociaux pour y détecter des propos blessants. »
Le récit humoristique de l’arrestation par Linehan par lui-même
Dans un article publié sur Substack intitulé Je viens d’être arrêté – encore une fois, Linehan commente, avec humour, son arrestation :
« Il s’est passé quelque chose d’étrange avant même que j’embarque en Arizona. Lorsque j’ai remis mon passeport à la porte d’embarquement, l’agent m’a annoncé que je n’avais pas de place et qu’il fallait que je change de billet. Sur le coup, j’ai cru que c’était juste le genre de pépin innocent qui rend les voyages en avion si agréables. Mais avec le recul, il était clair que j’avais été signalé. Quelqu’un, quelque part, probablement maquillé de façon peu convaincante et portant les sous-vêtements de sa sœur/femme/mère, avait passé un appel.
« Dès ma descente d’avion à Heathrow, cinq policiers armés m’attendaient. Pas un, ni deux, mais cinq. Ils m’ont escorté jusqu’à un espace privé et m’ont annoncé que j’étais en état d’arrestation pour trois tweets.
Dans un pays où les pédophiles échappent à toute condamnation, l’État avait mobilisé cinq policiers armés pour arrêter un auteur comique à cause de ce tweet.
« Dans un pays où les pédophiles échappent à toute condamnation, où les crimes au couteau sont incontrôlables, où les femmes sont agressées et harcelées chaque fois qu’elles se rassemblent pour prendre la parole, ajoute Graham Linehan, l’État avait mobilisé cinq policiers armés pour arrêter un auteur comique à cause de ce tweet (et non, je vous le promets, je n’invente rien). »
Le comédien continue, toujours avec humour, le récit de cette journée de garde-à-vue mémorable pour lui :
« Quand j’ai vu les policiers pour la première fois, j’ai éclaté de rire. Je n’ai pas pu m’en empêcher. « Ne me dites rien ! Vous êtes envoyés par des militants trans. » Les policiers n’ont pas réagi, et ce fut le thème de la journée. Parmi les simples policiers, une sorte de perplexité polie régnait. Tout à fait professionnels et même aimables, mais la plupart n’avaient absolument aucune idée de ce qui se passait.
(…)
Garde-à-vue et interrogatoire comme un vulgaire criminel
« Au commissariat de police d’Heathrow, ma ceinture, mon sac et mes appareils électroniques ont été confisqués. On m’a ensuite conduit dans une petite cellule carrelée de vert, avec une couchette, des toilettes argentées dans un coin et un message de Crimestoppers au plafond, à côté d’un miroir concave censé vous faire réfléchir à vos choix de vie.
« Par miracle – sans doute parce que je n’avais pas dormi pendant le vol – j’ai réussi à m’assoupir. Après avoir passé dix heures en première classe économique, c’était un vrai soulagement de pouvoir m’allonger. Ça faisait passer le temps, même si je me réveillais sans cesse en me demandant si tout cela était vraiment arrivé.
« Plus tard, pendant l’entretien, le ton a changé. L’agent qui menait l’entretien a posé des questions sur chacun des tweets odieux, avec cette intensité sincère habituellement réservée aux discussions sérieuses comme… oh, je ne sais pas… un crime ? J’ai expliqué que le tweet « coup de poing » était une remarque sérieuse, accompagnée d’une plaisanterie. Les hommes qui pénètrent dans les espaces réservés aux femmes SONT des agresseurs et doivent être réprimandés à chaque fois.
« (..) Finalement, une infirmière est venue me voir et a constaté que ma tension artérielle dépassait 200 µg – un véritable AVC. Le stress d’être arrêté pour plaisanterie menaçait littéralement ma vie ! J’ai donc été conduit aux urgences, où j’écris ces lignes après avoir passé environ huit heures en observation.
Condition de la libération sous caution : ne plus utiliser Twitter
« (…) Les policiers eux-mêmes, pour la plupart, se sont montrés irréprochables tout au long de cette mascarade. Certains étaient même des fans de Father Ted. (…) Les policiers étaient pour la plupart polis, mais visiblement déconcertés par les considérations politiques – ils faisaient simplement leur travail, aussi insensé soit-il. Les policières semblaient plus à l’écoute de la réalité. (…) et j’ai réalisé que j’étais parmi des amis, même s’ils ne pouvaient pas l’admettre.
« J’ai examiné l’unique condition de ma libération sous caution : je ne dois pas utiliser Twitter. C’est tout. Pas de menaces, pas de discours sur la gravité de mes crimes ; juste une ordonnance de non-publication visant à me faire taire pendant mon séjour au Royaume-Uni, et une nouvelle audition en octobre.
« La courtoisie des policiers ne change rien à la réalité fondamentale de ce qui s’est passé. J’ai été arrêté à l’aéroport comme un terroriste, enfermé en cellule comme un criminel, emmené à l’hôpital parce que le stress a failli me tuer, et interdit de parler en ligne – tout cela parce que j’ai fait des blagues qui ont contrarié des travestis psychopathes. Pour moi, cela prouve une chose sans l’ombre d’un doute : le Royaume-Uni est devenu un pays hostile à la liberté d’expression, hostile aux femmes, et bien trop complaisant face aux exigences d’hommes violents, prétentieux et abusifs qui ont fait de la police leur escouade personnelle. »
La liberté d’expression en Grande-Bretagne se rétrécit à vue d’œil, proportionnellement à la croissance de la pression politique de la gaystapo.
Francesca de Villasmundo
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