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Il y a 71 ans, l’extermination des Allemands de Dresde

Légende : Les 13, 14 et 15 février 1945, ont été exterminées « démocratiquement » près d’un demi-million de personnes. « Les Allemands doivent être des anges ou des saints pour oublier et pardonner les injustices et cruautés qu’ils ont dû endurées par deux fois en une génération, que sans qu’il y ait eu de leur part la moindre provocation à l’égard des Alliés. Si nous, les Américains, avions été traités de la sorte, nos actes de vengeance n’auraient pas connu de limites. » Révérend Ludwig A. Fritsch, docteur en philosophie, théologien et historien, Chicago, 1947.
Légende : Les 13, 14 et 15 février 1945, ont été exterminées « démocratiquement » près d’un demi-million de personnes. « Les Allemands doivent être des anges ou des saints pour oublier et pardonner les injustices et cruautés qu’ils ont dû endurer par deux fois en une génération, sans qu’il y ait eu de leur part la moindre provocation à l’égard des Alliés. Si nous, les Américains, avions été traités de la sorte, nos actes de vengeance n’auraient pas connu de limites. » Révérend Ludwig A. Fritsch, docteur en philosophie, théologien et historien, Chicago, 1947.

Quatre vagues d’assaut de bombardiers et de chasseurs se sont abattues sur la splendide ville de Dresde, la « Florence de l’Elbe », alors l’une des plus villes au monde, qui renfermait des trésors architecturaux et artistiques de l’Âge baroque. Trois jours plus tard, la ville-lazaret était en cendres, mais se voyait « libérée » par les Anglo-Américains.

C’est Ludwig Adolphus Fritsch, théologien et historien américain, qui fut l’un des premiers à alerter l’opinion publique américaine sur ces crimes de guerre. Après avoir enseigné l’histoire en Roumanie, il s’installe aux Etats-Unis en 1921, exerce son ministère pastoral à l’église luthérienne Honterus[1] de Youngstown (Ohio), puis y renonce en 1945 et déménage à Chicago. Il publie en 1947[2] sa brochure The Crime of Age[3] (« Le Crime de notre temps »), destinée aux chrétiens d’Amérique, dans « la ferme conviction que la vérité les poussera à agir » et la volonté de briser le mur du silence sur la responsabilité des crimes perpétrés contre le peuple allemand sans défense par les Alliés victorieux pendant la Seconde Guerre mondiale, et « plus particulièrement celle de l’Amérique ». Il y écrit que « les Anglo-Saxons ont mobilisé le monde entier contre l’Allemagne », tandis que « l’Allemagne [était] accusée d’avoir déclenché une guerre d’agression. C’est pourquoi des dirigeants allemands ont été exécutés [cf. procès du Tribunal international de Nuremberg]. Tout historien sait que c’est un énorme mensonge. Les Allemands n’ont fait que poursuivre l’objectif légitime de sauver l’Europe par des moyens pacifiques. »[4] Ce fascicule fut envoyé aux autorités gouvernementales, aux représentants du Congrès et à toutes les personnalités qui comptaient alors aux Etats-Unis, dont les historiens, autorités religieuses, dirigeants du monde civil.

Dresde en temps de paix.

Il reçut un large soutien des historiens, des chefs religieux catholiques et des dirigeants de la société civile, ainsi que de la grande masse des Justes qui le considérèrent comme courageux, fidèle à la vérité et honnête. D’autres le fustigèrent, sans toutefois être capables de réfuter les faits historiques. Sa plus grande déception vint des « renégats d’origine allemande et du clergé protestant ». Nombre de pasteurs protestants n’avaient pas « le courage de reconnaître la responsabilité criminelle de ceux qui ont préparé et mis en œuvre la “reddition sans condition”, le “plan Morgenthau”, la “famine planifiée”, qui ont imposé à l’Allemagne et au monde un état de chaos et de misère. Je ne sais pas si c’est l’étendue de leur stupidité, la conspiration du silence, ou une criminalité délibérée qui les ont incités à ne pas vouloir comprendre la cohérence des événements mondiaux. »

: Vue de Dresde après les bombardements de terreur. Seule subsiste la statue de Notre-Dame.

Falsification du nombre de morts

Le nombre de morts dans l’holocauste de Dresde ont été revus à la baisse, par les représentants professionnels de la « presse à mensonges » allemande, de plusieurs centaines de milliers. Il est néanmoins admis le fait que plus de 12 000 maisons du centre-ville furent réduites à l’état de cendres sous l’enfer des bombardements. Au moment où, à côté des 600 000 habitants, se trouvaient dans la ville 600 000 réfugiés venant de Breslau (capitale historique de la Silésie), chacune des 12 000 maisons à plusieurs étages hébergeait au moins cinquante personnes. Ce qui n’est pas contestable, et il ne reste rien de ces maisons. Leurs habitants furent désintégrés en cendres sous une température de 1 600°C.

Sur une surface totale détruite de 7 x 4 km, donc sur 28 millions de mètres carrés, selon la lecture politiquement correcte, le nombre de morts reviendrait, pour 1 000 m², à 1-1,5 mort. C’est la raison pour laquelle les négationnistes de l’holocaust dont furent victimes les Allemands parlent de façon éhontée de 35 000 morts.

En février 2005, une commission d’historiens « sérieux » affirma qu’il n’y aurait eu que 24 000 Allemands à Dresde. Sans doute s’agit-il de menteurs professionnels bien stipendiés qui veulent à tout prix que la vérité soit mise sous le boisseau[5].

Les 35 000 morts ne représentent qu’une petite partie des victimes de Dresde, en l’occurrence ceux qui ont pu être parfaitement identifiés. C’est ce qu’expliqua Erhard Mundra, membre du conseil d’administration de l’association « Comité de Bautzen[6] », le 12 février 1995 au quotidien Die Welt[7] : « Selon l’officier d’état-major général responsable de la défense de Dresde, le lieutenant-colonel de l’Armée fédérale allemande, à l’époque directeur des services administratifs de la Ville de Dresde, purent être identifiés de manière complète 35 000 morts, partiellement 50 000, et 168 000 morts ne purent être identifiés. » Tous ces malheureux enfants, femmes, personnes âgées et soldats blessés, dont il n’est resté que des cendres, ne pouvaient évidemment plus être comptabilisés. L’ancien chancelier Konrad Adenauer écrivit à ce sujet : « L’attaque du 13 février 1945 sur la ville de Dresde, bondée de réfugiés, a entraîné la mort d’au moins 250 000 personnes. »[8] Ce à quoi la Ville de Dresde ajouta dans une lettre : « Selon des données fiables de la police du maintien de l’ordre, furent retrouvés, jusqu’au 20 mars 1945, 202 040 morts, principalement des femmes et des enfants. Parmi ceux-ci, seuls 30 % purent être identifiés. En y incluant les disparus, le chiffre réaliste devrait osciller entre 250 000 et 300 000. »[9]

Dresde était une ville-hôpital, avec quelque vingt-cinq établissements hospitaliers dont des hôpitaux de campagne, sans défense antiaérienne (DCA), sans chasseurs et sans la moindre installation militaire. Dresde servait de lieu d’accueil des réfugiés venant de l’est qui fuyaient l’avancée de l’Armée rouge. Ses toits étaient marqués de la Croix-Rouge.

Les villes allemandes transformées en immenses crématoriums

Dans la nuit sanglante du 13 au 14 février 1945, le plus grand criminel de guerre de tous les temps, Winston Churchill, fit lancer sur Dresde quelque 700 000 bombes incendiaires. Soit une bombe pour deux habitants. « Lorsque les villes furent transformées en crématoriums […] le Pr Dietmar Hosser, de l’Institut des matériaux de construction, des constructions massives et de la protection anti-incendie de Braunschweig, tient pour vraisemblable que les températures de surface aient atteint 1 600 degrés », rapporte Die Welt du 3 mars 1995[10].

[1] Johannes Honterus (1498-1549), Saxon de Transsylvanie, réformateur luthérien.

[2] Également en 1947, le journaliste américain Ralph Franklin Keeling publiait Gruesome Harvest. The Allies’ Postwar Against the German People. Il y dénonce les objectifs de la politique américaine suivis dès avant la guerre concrétisés dans le Plan Morgenthau, qui fut mis en œuvre jusqu’en 1947 : partage des dépouilles de l’Allemagne programmé par Roosevelt, Churchill et Staline à Yalta (février 1945) et Potsdam (août 1945, Truman y représentant les Etats-Unis) ; dévastation du pays par la guerre totale et mort des civils allemands en masse par des bombardements aériens stratégiques ; extermination par le surpeuplement consécutif aux amputations territoriales et l’organisation de la famine ; réduction en esclavage des survivants ; démembrement et pillage économiques, notamment par le démantèlement des industries qui seront réparties entre les Alliés. Livre traduit en français en 1992 sous le titre Cruelles Moissons, éd. Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2000, ISBN 2-913612-03-2.

[3] PDF ci-joint.

[4] http://www.spiegel.de/spiegel/print/d-44437538.html / 21.07.1949

[5] Telle cette vidéo de la ZDF, la grande chaîne de télévision grand public outre-Rhin : https://www.youtube.com/watch?v=ObqV5NH9PcU

[6] Le Comité de Bautzen fut fondé, après la réunification des deux Allemagnes, par d’anciens détenus politiques emprisonnés en RDA et leurs proches. Son action vise à faire des recherches sur les crimes du pouvoir communiste commis dans les prisons de Bautzen (ville de Saxe) et de perpétuer le souvenir des souffrances endurées par de nombreuses victimes innocentes. L’une de ses tâches consiste à rechercher les corps jetés dans les fosses communes se trouvant derrière le centre de détention, afin de leur donner un lieu de sépulture décent. L’on retrouve ainsi sur les plaques commémoratives de la chapelle expiatoire plus de 3 000 noms de détenus qui ont trouvé la mort entre 1945 et 1956. Source : http://www.bautzen-komitee.de/index.php?bautzen-komitee-ev

[7] Page 8.

[8][8] In Allemagne aujourd’hui, publié par le service de presse et d’information du gouvernement fédéral, Wiesbaden 1955, page 154.

[9] Responsable : Hitzscherlich, Réf. 0016/mi, 31.7.1992.

[10] Page 8.

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