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La crèche place saint Pierre, imbroglio de Star Trek et de jeu de quilles

 « Un jeu de quilles tombé de Pluton ? Martiens descendant du ciel ? Ovnis de l’antique Egypte ? » s’interroge un internaute à la vue de la nouvelle crèche inaugurée le 11 décembre dernier place saint Pierre à Rome par ces mots du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican :

« Cette année encore plus qu’à l’accoutumée, l’aménagement de l’espace traditionnel dédié à Noël sur la place Saint-Pierre se veut un signe de l’espoir et la confiance pour le monde entier. Il veut exprimer la certitude que Jésus vient parmi son peuple pour les sauver et les consoler. Un message importé dans cette période difficile due à l’urgence sanitaire Covid-19 ».

Et pour bien rappeler au monde que nous sommes « en pandémie » covidesque, la nouvelle religion à laquelle l’humanité entière de la planète Terre doit souscrire fraternellement, les immenses santons sont à bonne distance les uns des autres… distanciation sociale oblige !

Choix du pape argentin, « la crèche Star Trek » ainsi baptisée sur les réseaux sociaux, aux santons cylindriques et inspirés de l’art contemporain, ne laisse personne indifférent à cause de la laideur qui s’en dégage… Laideur d’autant plus singulière que la crèche à vocation à symboliser la naissance du Sauveur du Monde, vrai Dieu et vrai homme,  image de la Beauté parfaite de Dieu.

« Tout fout le camp », a réagi sur Twitter le député européen RN Gilbert Collard, qualifiant ces santons de « Playmobils » et de « totems païens ».

« Extravagante » comme la qualifie un journal portant très bien-pensants, 20 minutes, cette crèche monumentale est l’œuvre de l’institut d’art « F.A. Grue », sis à Castelli, un village des Abruzzes, région du centre de l’Italie, spécialisé dans le travail de la céramique depuis le XVIe siècle. Célèbre dans le monde entier pour ses précieuses céramiques, c’est dans ce village qu’ont été inventées les décorations pour le sapin de Noël en céramique. Les santons exposés place Saint Pierre ont été conçus dans les années 1960 avec des modules annulaires qui, une fois superposés, forment des bustes cylindriques.

Le journaliste spécialiste du Vatican Aldo Maria Valli a commenté cette « œuvre d’art » contemporaine par des paroles savoureuses d’indignation :

« Voilà la crèche qui se veut signe d’espoir. Une crèche hideuse, qui fait peur et fera certainement pleurer les enfants. »

« Nous sommes en proie à de mauvaises nouvelles et beaucoup de soucis, et vous, Vatican, que faites-vous ? Au lieu de nous offrir une crèche classique, harmonieuse, belle, qui transmet paix et sérénité, vous me mettez sous les yeux quelque chose qui même si monumental est horrible et effrayant ? Une crèche dont les personnages plus que la Nativité nous rappellent une tombe égyptienne avec des sarcophages apparentés ? »

Mais Jorge Maria Bergoglio, tout à son œuvre de déconstruction du Beau, du Vrai, de la Vérité, n’en est pas à un imbroglio près depuis qu’il a accédé au siège pétrinien.

Francesca de Villasmundo

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