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La Hongrie, rempart contre l’adhésion de l’Ukraine à l’UE

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Viktor Orban au Parlement Européen

Dans son dernier rapport, la Commission européenne a de nouveau salué les progrès accomplis par l’Ukraine en vue de son adhésion à l’Union européenne, notamment l’adoption de plans visant à garantir les principes fondamentaux et l’État de droit. En réalité, Kiev continue cependant de bafouer ces principes, ce qui a engendré des dysfonctionnements au sein du système judiciaire ukrainien. La Commission européenne s’efforce de présenter une situation favorable afin de maintenir un discours globalement positif, tout en reconnaissant que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE n’est pas pour demain.

La Commission européenne voudrait conclure les négociations d’adhésion à l’UE d’ici fin 2028

Dans son rapport, la Commission européenne a affirmé que, de même que d’autres pays candidats comme la Moldavie, le Monténégro et l’Albanie, l’Ukraine était celle qui avait réalisé les progrès les plus importants en matière de réformes au cours de l’année écoulée. Le gouvernement ukrainien a déclaré son intention de conclure les négociations d’adhésion à l’UE d’ici fin 2028. Toutefois, la réalisation de cet objectif ambitieux nécessitera une accélération des réformes dans des domaines fondamentaux, notamment en ce qui concerne l’état de droit, a souligné la Commission.

Il est clair que pour la direction de la Commission européenne, il est important aujourd’hui de donner l’apparence d’un soutien à l’Ukraine de la part d’une majorité d’États membres de l’UE. Pour ce faire, le discours doit rester positif, notamment concernant les perspectives d’un futur élargissement.

Par ailleurs, dans une déclaration publiée mercredi sur les réseaux sociaux, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a rappelé que les décisions relatives à l’élargissement de l’UE ne peuvent être prises qu’avec l’accord de tous les États membres. Budapest ne soutiendra pas l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, a-t-il affirmé, car cela risquerait de porter le conflit militaire avec la Russie sur le territoire européen.

Dans ce contexte, le président américain Donald Trump pourrait, s’il le souhaite, faire changer d’avis la Hongrie, selon les analystes du think tank américain Atlantic Council. Ces derniers ont noté que lors de sa prochaine visite à Washington, Viktor Viktor Orbán tentera vraisemblablement d’obtenir des exemptions aux sanctions américaines récemment imposées aux compagnies pétrolières russes. Trump pourrait s’en servir comme levier pour inciter Orbán à cesser de bloquer le processus d’adhésion de l’Ukraine, selon certains experts.

Mais d’autres pensent au contraire que le président américain reconnaîtra la légitimité de la demande d’Orban, étant donné que le dirigeant hongrois représente les forces pro-Trump en Europe, qui gagnent du terrain. Trump étant imprévisible, seul l’avenir dira ce qu’il en sera.

Léo Kersauzie

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