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La polygamie promue par des rabbins

Lorsque la polygamie est évoquée aujourd’hui, beaucoup pensent aux musulmans, parfois aux mormons mais rarement aux juifs.

Pourtant, chaque année, des rabbins israéliens autorisent des dizaines d’hommes juifs orthodoxes à prendre une deuxième épouse, malgré que la loi civile l’interdit.

Il existe même une organisation juive ultra-orthodoxe qui encourage activement la polygamie. Sur son site en hébreu, « La maison juive » publie des textes rabbiniques des 800 dernières années pour légitimer la polygamie dans la pratique de la loi juive. Cette association juive orthodoxe organise régulièrement des rencontres pour les couples désirant passer à une formule polygame.

La Dixième chaîne de la télévision israélienne a filmé en caméra cachée un rabbin proposant à une femme qu’il ne sait pas être journaliste de devenir sa seconde épouse. « Si vos parents vous demandent pourquoi vous n’épousez pas quelqu’un d’autre, dites leur que c’est une mitsva et que je veux faire une mitsva ».

Le rabbin montre ensuite à la femme (en réalité journaliste) une lettre à en-tête du gouvernement, signée par le Grand Rabbin de Jérusalem Shlomo Amar, l’autorisant à prendre une deuxième épouse.

Un porte-parole de l’association « La maison juive complète » a répondu à la Dixième chaîne qu’étant donné que la loi contre les mariages multiples ne s’appliquait pas aux communautés arabes, elle était discriminatoire à l’égard des juifs.

« Concrètement, l’État autorise la polygamie dans le secteur arabe, et à cause de cela, leur population grandit plus vite que la population juive », a déclaré le porte-parole juif orthodoxe avant d’ajouter : « Nous avons affaire à des hommes et des femmes qui sont responsables, et c’est une solution au problème du célibat chez les jeunes femmes. Cela permet également de garantir une majorité démographique juive dans le pays, et de garantir à toutes les femmes juives le droit à devenir mères. »

La polygamie est interdite en Israël depuis 1977, et la loi sanctionne cette pratique d’une peine de 5 ans de prison et d’une amende.

 

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