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La “refondation” de l’Ecole ? Du Plan Langevin-Wallon à nos jours.

l'Ecole

Suite de l’article “la refondation de l’Ecole ? les étapes de la dégradation organisée de l’Education Nationale.”

Comment le crypto-système s’y est pris pour aboutir à la métamorphose planifiée de cette institution dont la nature est totalement contraire aux souhaits du peuple et à l’intérêt de la Nation?

D’une part, en créant les conditions pour que les enfants deviennent inaptes à appréhender les connaissances et la formation intellectuelle antérieurement exigées pour pouvoir prétendre par la suite que ce qui est demandé est trop difficile, qu’il faut réduire les exigences et changer le système, d’autre part, en créant des perspectives en trompe-l’oeil pour abuser le peuple.

DIFFERENTES ETAPES D’APPLICATION DU PLAN LANGEVIN-WALLON

Comment rendre les enfants inaptes à appréhender des connaissances dans de bonnes conditions ? en utilisant des méthodes pédagogiques ineptes. Alors que la pédagogie recouvre l’ensemble des méthodes destinées à apprendre, les « pédagogies nouvelles » ont été inventées pour empêcher d’apprendre.

Le décérébrage par les méthodes dites « pédagogiques » s’est ainsi fait dès les années 50 , notamment par la généralisation des méthodes globales de lecture qui, aujourd’hui encore, sont très majoritairement utilisées mais sous des appellations autres – « visuelles, auditives, intégratives, par hypothèse… ». Ces méthodes constituent l’outil majeur de destruction de l’intelligence. Basées sur la mémoire et non sur la logique, elles grippent durablement le cerveau des enfants. A noter que le concepteur de cette méthode, Nicolas Adam, précepteur dans les familles aristocratiques, savait bien ce qu’il faisait. Lorsqu’il a conçu cette méthode en… 1787 (un hasard sûrement…) il a déclaré : «… éloignez des enfants les alphabets et tous les livres français et latins, amusez-les avec des mots entiers à leur portée… ».

Tout est dit.

Dès la fin des années 50, il a donc fallu gérer les dégâts causés par l’usage de ces méthodes. Cette dégradation contrecarrant la volonté du peuple d’être instruit, pour le contraindre à subir la mise en œuvre de ce crypto-plan, il a fallu verrouiller le système et camoufler la réduction des exigences induites par les dégâts causés sur le niveau intellectuel des enfants.

 

Le verrouillage s’est fait du public au privé et entre établissements publics afin de mettre tout le monde au pas et neutraliser la concurrence entre établissements scolaires.

Quant au camouflage, il s’est effectué en créant des perspectives en trompe-l’oeil pour masquer les dégâts causés le plus longtemps possible et donner l’impression qu’au contraire, de plus en plus d’enfants étaient davantage instruits, notamment par une prolongation de la scolarité pour tous, et pour cause !

Toutes ces dispositions ont toujours eu pour finalité de tirer le système vers le bas.

Dès cette période, les élèves sont donc arrivés en 2nde avec des niveaux catastrophiques attribués à l’existence du « collège unique » alors que ce collège n’avait été créé que pour gérer les dégâts causés par l’usage des méthodes pédagogiques dans le primaire. Néanmoins, les professeurs de lycée furent tenus de faire redoubler les élèves le moins possible, « cela coûte trop cher à la Nation » ! disait-on aux professeurs et « cela ne sert à rien ». En effet, lorsqu’un élève n’a pas acquis les bases en amont, le redoublement ne sert pas à grand-chose et les réformateurs le savent mieux que personne.

Le creuset de la décomposition du système s’est donc étalé des années 50 aux années 70.

En 1998 – Claude Allègre est arrivé au ministère de l’Education en proclamant haut et fort : « l’école de Jules Ferry, c’est terminé ! » et, prétendant que « …ce qui est demandé est beaucoup trop difficile …qu’ il faut changer le système… », il a posé les bases d’une réforme révolutionnaire, faisant disparaître les cours pour les remplacer par des activités au cours desquelles l’enfant est censé construire son savoir : c’est l’aboutissement du processus révolutionnaire qui a fait basculer le système : L’Ecole, lieu d’instruction et de formation intellectuelle, devient un ensemble de centres d’activités et de loisirs de la maternelle à l’Université incluse.

Depuis lors, tous les ministres mettent en œuvre progressivement cette réforme révolutionnaire sous couvert d’une phénoménale désinformation visant à faire accréditer l’idée d’un objectif d’amélioration du système d’enseignement et la « refondation » dont le ministre de l’Education Vincent Peillon se fait le chantre n’est autre chose que la dernière main portée à la mise en œuvre de cette réforme avec toutes les conséquences pédagogiques et institutionnelles qui en découlent.

C’est l’aboutissement du projet de Robespierre… c’est une révolution aboutie Monsieur le ministre mais… ce n’est plus une Ecole.

Quelles sont les conséquences de cette “réforme révolutionnaire” progressive ? Vers quoi s’oriente la “refondation” de l’Ecole ? Vous le saurez en lisant le prochain article de Claude Meunier-Berthelot…

Claude Meunier-Berthelot est juriste de formation, diplômée de l’Université Panthéon-Assas, et a fait toute sa carrière dans l’Education Nationale. Elle est l’auteur de trois ouvrages clés:

Le trompe-l’oeil de l’éducation – 2003, réédité en 2012 – Editions des Trianons – 16E
Bas les masques de la désinformation sur l’Ecole – 2010 –         Ed des Trianons   – 20E
Comprendre la refondation de l’Ecole en 25 leçons – 2012          Ed des Trianons     15E

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