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La Russie n’est pas Charlie, “lutter contre le terrorisme ne signifie pas être solidaire avec des blasphémateurs provocateurs”

 

L’article 282 du Code pénal condamne l’“incitation à la haine” raciale, inter-ethnique ou religieuse”. En vertu de cette disposition du Code pénal, un député russe a demandé à l’autorité de contrôle des médias (“Roskomnadzor”) d’inclure Charlie Hebdo parmi les publications extrémistes interdites en Russie.

Seul un ex-oligarque, Mikhaïl Khodorkovski, avait appelé les médias russes à publier des caricatures du prophète en signe de soutien à l’hebdomadaire ordurier français. L’appel n’avait trouvé écho qu’auprès du site Agentsvo Business Novosteï qui avait publié un dessin de Mahomet sorti de Charlie Hebdo mais a été contraint de le retirer sur demande expresse de l’autorité de contrôle des médias.

Sergueï Medvedev, politologue à la Haute école d’Économie de Moscou, considère que le caractère blasphématoire des caricatures de Charlie Hebdo renforce chez les Russes l’idée que l’Occident est moralement corrompu. Ces dessins blasphématoires défendus par les “élites” de l’Europe de l’Ouest sont une preuve de son déclin moral.

L’Église orthodoxe russe a expliqué que “lutter contre le terrorisme ne signifie pas être solidaire avec des blasphémateurs provocateurs”.

On ne peut pas non plus substituer à la liberté d’expression la liberté d’offenser les sentiments profonds des croyants”, a écrit sur Twitter le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine.

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