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L’Afrique face au cancer

La huitième conférence panafricaine intitulée La fin du cancer du col, du sein et de la prostate s’est tenue fin juillet à Windhoek en Namibie. Elle rassemble les « quinze Premières Dames d’Afrique », de nombreux chefs d’États, parlementaires et sommités médicales.

Le point de départ de ces conférences a été la constatation d’une véritable explosion du nombre de ces cancers dans toute l’Afrique. Ceux-ci sont actuellement la première cause de mortalité dans plusieurs pays.

Le rapport qui vient de nous parvenir met en avant le fameux HPV ou papilloma virus humain. Il s’agit d’une maladie vénérienne donnant des sortes de verrues génitales appelées condylomes. Depuis plusieurs années a été établie une relation entre ce type de maladies vénériennes et le cancer du col de l’utérus chez la femme. L’usage de la contraception hormonale a eu pour effet de favoriser l’activité sexuelle précoce notamment chez les filles de plus en plus jeunes et la diffusion de cette maladie sexuellement transmissible (MST). Le vaccin a été critiqué dans la mesure où, par-delà ses conséquences, il ne concerne qu’une partie des différentes souches de ce microbe dont il existe 40 variétés ;  14 d’entre elles sont pathogènes « à haut risque ». Beaucoup de femmes peuvent être porteurs sains et diffuser la maladie. Cette situation est actuellement la première cause de cancer en Afrique. En effet les femmes porteuses du virus du sida sont immunodéprimées et donc très sensibles à ce type d’infections. L’usage de contraceptifs ne fait qu’aggraver la situation en favorisant le laxisme sexuel.

L’oncologue Sud-Africain ThandekaMazibuko, a souligné que les traitements de radiothérapie des cancers du col avaient pour effet d’aboutir à des stérilisations irréversibles et surtout des brûlures obérant de manière très précoce toute forme sexualité.

La Cancer Association of Namibia,a constaté que le nombre de ces cancers avait plus que doublé entre 2005 et 2012. Or un objectif d’éradication a semblé possible pour 2030 à condition de réévaluer les conséquences des dérives sexuelles ; essentiellement l’exercice d’une sexualité précoce et les changements de partenaires.

En ce qui concerne le cancer du sein, l’usage de contraceptifs hormonaux permettant l’exercice d’une sexualité précoce était responsable de la multiplication des cancers du sein, complètement inconnus il y a cinquante ans. La principale mesure préventive a été de demander à toutes les femmes qui ont eu des enfants d’allaiter leur nouveau-né au moins jusqu’à six mois. Une telle attitude agit en effet comme un véritable vaccin face à ce type de cancers.

Dr Jean-Pierre Dickès

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