L’antichristianisme se développe – Qu’en disent les candidats aux élections municipales ?

A l’approche des élections municipales, il serait de bon ton d’interroger les candidats sur leurs intentions de lutter ou non contre l’antichristianisme. S’il est de bon ton, lorsqu’on est candidat, d’annoncer qu’on agira fermement contre l’antisémitisme, l’islamophobie ou l’homophobie, il est par contre une catégorie de Français qu’on peut insulter impunément : les catholiques.

Les manifestations récurrentes d’antichristianisme visant l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville en sont une parfaite illustration. En à peine moins d’un an et demi, le curé Stéphane Esclef a déjà déposé une dizaine de plaintes. Fin janvier, les murs d’enceinte extérieure de son église étaient une nouvelle fois recouverts d’inscriptions insultantes fondées sur la haine du christianisme.

« Tous les pouvoirs sont assassins, ni dieu, ni maître » ou encore « Curé, sale poukave, bouffe ta soutane et ta morale… », lisait-on sur ces murs. Mais aussi un graffiti plus menaçant : « La seule église qui illumine est celle qui brûle ».

Or, le 6 décembre déjà, deux prêtres avaient été agressés dans la cour de l’église. L’un avait été étranglé, l’autre roué de coups par une bande de jeunes.

Pourtant, cette information n’a pas fait la une du journal télévisé ce soir-là. Il n’y a pas eu de déclaration solennelle du ministre de l’Intérieur. Il ne s’est pas rendu sur les lieux entouré d’une meute de journalistes pour dénoncer la haine du christianisme. Non, rien de tout cela. A peine quelques brèves dans les pages locales.

Le maire de Paris Bertrand Delanoë a bien dénoncé « la lâcheté et la bêtise » des auteurs, mais sans faire la moindre allusion à la haine antichrétienne. Vraiment rien de comparable avec les réactions politiques lorsqu’un lieu de culte d’une autre religion fait l’objet du moindre vandalisme.

Alors, oui, il serait bienvenu que des candidats s’expriment à ce sujet, et vite !