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Le don du sang, toujours sans eux

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Depuis 1950 des personnes donnent bénévolement leur sang au profit des malades. Chaque année l’EFS (Etablissement français du sang) nous rappelle l’importance de ces dons et le manque de volontaires. Mais la décision de 1983, d’interdire aux homosexuels de donner leur sang, à cause du risque important de contamination par le virus du SIDA, semble à ce jour poser problème.

Le 31 mars 2015 le Conseil de l’Ordre des Médecins (CNO) et le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) se prononçait, à l’unanimité, suite à une demande de la ministre de la Santé Marisol Touraine, contre le don du sang par les hommes homosexuels. Ce comité est, rappelons-le, composé de nombreuses personnalités (médecins, chercheurs, représentants philosophiques et spirituels). Cette décision réaffirmée est-elle une discrimination ouverte envers les homosexuels ? Non. Raison purement médicale. Bien que les hétérosexuels ne soient pas exempts d’être infectés du SIDA, les chiffres démontrent que parmi les nouvelles contaminations, la proportion est 200 fois plus importante chez les hommes homosexuels. Ainsi ils seraient 65 fois plus contaminés par le SIDA que les hétérosexuels. C’est bien là la raison de cette exclusion. Mais le 3 avril le Parlement, soutenu par la ministre de la santé, votait à l’unanimité la possibilité du don du sang à tous en évoquant le principe de non-discrimination: « nul ne peut être exclu en raison de son orientation sexuelle ». Leur argumentation porte sur la volonté de lever cette discrimination en la substituant à un critère de comportement sexuel qui s’appliquerait à tous. Cette idée est très pertinente, mais auraient-ils oublié que c’est déjà le cas. La dernière page du questionnaire de l’EFS, proposé à toute personne venant faire un don, stipule:

« Si vous avez dans les 4 derniers mois : Changé de partenaire sexuel(le),

Eu plus d’un(e) partenaire sexuel(le),

Eu une relation sexuelle avec un(e) partenaire occasionnel(le),

Eu une infection sexuellement transmissible (IST) dont la syphilis.

Si vous avez eu des relations sexuelles entre hommes. »

Une réponse positive à l’une de ces questions rend le don systématiquement interdit. Ce sont bien les comportements sexuels qui deviennent problématiques de santé publique. D’ailleurs la garantie de sécurité des dons est basée sur la confiance accordée à la véracité des réponses données par l’individu lors de ce questionnaire et de l’entretien médical, systématique qui suit. Le CCNE annonce qu’il faudra, avant d’ouvrir l’accès aux dons aux homosexuels, une « campagne d’information »… Mais nous informer de quoi ? L’audiovisuel nous inonde déjà d’informations sur le VIH, et entre la « non-discrimination » à tout va, et l’étendard de la « liberté de disposer de son corps comme on l’entend », quelle information fiable pourrait-on tout à coup nous proposer ? Cette ultime interdiction d’accès au don du sang semble être l’unique alarme pour interpeler sans oser le nommer le vrai problème d’une société qui s’enlise dans la débauche. Car ce n’est pas plus le comportement homosexuel que toute pratique immorale qui est à l’origine, notamment, d’une contamination sanguine. Que savons-nous de l’Amour ? La grande campagne d’information qui nous manque, c’est celle-là : condamner ces pratiques désastreuses pour l’individu et la société en rappelant que l’Homme est prédestiné à s’épanouir dans une sexualité bénie de Dieu. «  Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous ? » 1Cor, 6.

Marguerite Poussin

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