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Le pape François et l’élection présidentielle française

Le pape François, lors du voyage de retour d’Égypte à répondu aux questions des journalistes présents dans l’avion. Virginie Riva, d’Europe 1, a posé une question, tendancieuse dans sa formulation, concernant l’élection présidentielle française :

«Vous avez parlé à l’université Al Azhar des populismes démagogiques. Face à la tentation du vote populiste ou extrême en France, quels éléments de discernement pour les électeurs catholiques ? »

Le pape a donné une réponse mitigée. Sans prendre parti ouvertement contre la candidate de la droite « forte » comme il dit, il a cependant expliqué que « l’Europe est en danger de se dissoudre », ce qui est une indication que son cœur balance vers ceux qui défendent la construction européenne. Il a évoqué également le problème de l’immigration qui fait « peur », en insistant à nouveau sur cette idée cosmopolite que l’ Europe serait le fruit de multiples migrations, venues d’on ne sait où. Alors que les migrants des siècles passés, particulièrement au temps des grandes invasions des premiers siècles de notre ère, qui ont migré en Europe étaient issus d’un tronc commun européen et racial. Et à partir du Ve siècle et des siècles successifs, les Européens, tout en conservant la spécificité de chaque peuple et de chaque nation, ont lentement été unis par une même foi religieuse, le christianisme, source d’unité civilisationnelle et culturelle. Rien de comparable donc avec les migrations extra-européennes et surtout musulmanes d’aujourd’hui !

A partir de 3 minutes 20 :

« Il y a le problème de l’Europe et le problème de l’UE, a donc commencé par répondre le pape François à madame Riva. Ce que j’ai dit de l’Europe je ne le répéterai pas ici. J’en ai déjà parlé. (…)

Chaque pays est libre de faire son choix devant cette question. Je ne peux juger si ce choix est fait pour ce motif de l’Europe ou pour un autre parce que je ne connais pas la politique intérieure. Ce qui est vrai, c’est que l’Europe est en danger de se dissoudre. Cela est vrai. (…) Nous devons méditer sur cela seulement, l’Europe qui va de l’Atlantique à l’Oural.

Il y a un problème qui fait peur à l’Europe et qui peut-être alimente le problème de l’immigration. Cela est vrai. Mais n’oublions pas que l’Europe a été faite par les migrants, des siècles et des siècles de migrants. Voilà ce que nous sommes. C’est un problème qu’il faut bien étudier et aussi respecter les opinions mais les opinions honnêtes. C’est une véritable question politique, la grande politique, avec un « P » majuscule, et non avec la petite politique du pays qui se termine à la fin par une chute.

Sur la France, je vous le dis sincèrement. Je ne comprends pas la politique intérieure française. (…) Des deux candidats politiques, je ne connais pas l’histoire, je ne sais pas d’où ils viennent. Oui, je sais que l’un représente la droite forte, mais l’autre vraiment, je ne sais pas d’où il vient. Pour cela je ne peux pas donner une opinion claire sur la France. (…)»

Et comme le venin est dans la queue, voici la conclusion :

«  Les populismes ont un rapport avec les immigrés. Mais ce n’est pas le sujet du voyage. »

Francesca de Villasmundo

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