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Le père Custodio Ballester risque trois ans de prison pour avoir remis en question le dialogue avec l’islam

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Poursuivi pour un article intitulé « L’impossible dialogue avec l’islam »

Espagne – Le procureur de Malaga, María Teresa Verdugo, requiert une peine de trois ans de prison contre le prêtre Custodio Ballester pour un article publié le 28 décembre 2016, intitulé « L’impossible dialogue avec l’islam », dans lequel il défendait la thèse que : « L’islam ne permet pas le dialogue. Soit on croit, soit on est un infidèle qu’il faut soumettre d’une manière ou d’une autre. »

Dans son article, le père Custodio Ballester soutient que le dialogue avec l’Islam n’est pas viable parce que cette religion ne le considère pas : elle n’admet que la soumission ou la condition d’infidèle.

Il a également critiqué ceux qui, comme le cardinal Omella, promeuvent le rapprochement interreligieux et a dénoncé le fait que dans les pays musulmans, les chrétiens souffrent de persécutions, de meurtres ou doivent payer la jizya pour survivre.

Il a rappelé que Benoît XVI a dénoncé ces violences et a été accusé d’ingérence, alors que les gestes de fraternité de François avec les dirigeants islamiques ne changent pas l’essence d’un islam « dont le Coran inclut le djihad et la violence contre les non-croyants ».

Il a souligné la différence avec le christianisme, dont les Écritures n’approuvent jamais la violence, et a conclu que présenter l’islam comme une « religion de paix » est une erreur qui crée de la confusion.

Plainte de l’association Musulmans contre l’islamophobie

La procédure judiciaire a débuté après le dépôt d’une plainte en 2020 par l’association Musulmans contre l’islamophobie, présidée par Afifa Azzouzz. L’organisation affirme que le texte, d’environ 2 500 mots, contient des expressions généralisant et stigmatisant les musulmans, présentant l’islam comme une menace pour la civilisation occidentale. Le procureur chargé des « crimes de haine », María Teresa Verdugo, a inclus dans son mémoire des passages qui, selon elle, incitent à l’hostilité, tels que :

L’islam n’autorise pas le dialogue. Soit on croit, soit on est un infidèle qu’il faut soumettre d’une manière ou d’une autre.

L’acte d’accusation souligne que l’article a été diffusé dans un média accessible à des milliers de lecteurs et que, dans un pays comptant plus de 2,3 millions de musulmans, il pourrait contribuer à un climat d’animosité. Le ministère public requiert également une interdiction spéciale d’exercer toute profession pendant la durée de la condamnation.

Le Père Ballester, incardiné dans l’archidiocèse de Barcelone, a soutenu lors de l’enquête que son analyse visait l’islam radical et non les musulmans pacifiques. À l’époque, le texte avait été qualifié d’« exceptionnel » par le jésuite Jaume Flaquer, de la Faculté de théologie de Catalogne, dans le cadre du thème « Dialogue interreligieux ».

Le procès était initialement prévu pour le 23 septembre 2024, mais a été reporté suite à une procédure de l’avocat de la défense. L’audience se tiendra le 1er octobre 2025 à la Cour provinciale de Malaga et devrait durer une journée.

L’article 510.2 du Code pénal espagnol criminalise la diffusion de messages incitant à la violence, à l’hostilité, à la haine ou à la discrimination fondée sur la religion, avec des peines de six mois à quatre ans de prison.

Joaquim De Alburquerque

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