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L’enfant Alfie débranché respire tout seul

Les diverses tentatives des parents du petit garçon de 23 mois, Alfie Evans, affecté d’une grave maladie cérébrale et hospitalisé au Alder Hey Hospital de Liverpool, d’empêcher son débranchement et sa sédation profonde pour l’entraîner artificiellement à la mort ont été inutiles.

Leur dernier recours le 20 avril dernier devant la cour suprême du Royaume-Uni a été déclaré inadmissible et a débouché sur un ordre judiciaire de retrait du ventilateur d’Alfie. Leur recours in extrémis auprès de la Cour européenne des Droits de l’homme sise à Strasbourg, a été rejeté pareillement comme irrecevable par les juges européens.

C’est le juge de la Cour d’appel britannique, Anthony Hayden, qui a donné l’ordre d’interrompre la ventilation artificielle hier soir. C’est lui qui avait signé le verdict pour autoriser les médecins de Liverpool à mettre fin à la vie de l’enfant. La concession hier par l’État italien de la citoyenneté italienne au petit garçon, les appels ces derniers jours du pape François, sorti enfin de son silence, en faveur de la douleur des parents et du maintien en vie d’Alfie n’ont pas mis un terme à la décision judiciaire.

Avant le débranchement, était pourtant arrivée à l’hôpital de Liverpool, accompagnée d’un anesthésiste, Mariella Enoc, la présidente de l’hôpital Bambino Gésu du Vatican, prêt depuis longtemps à prendre en charge l’enfant, à essayer de diagnostiquer sa maladie et si cela devait être sans espoir de l’hydrater et de l’alimenter jusqu’à ce qu’il meure naturellement. Madame Enoc n’a ni été reçue par les responsables et les médecins du Alder Hey Hospital ni autorisée à voir l’enfant comme le souhaitaient les parents.

« Comme maman je n’ai pas de paroles pour décrire ce que j’éprouve : la ‘civilisée Europe’ dans laquelle nous vivons a décidé de tuer un innocent et d‘empêcher son père et sa mère de faire tout ce qu’ils peuvent pour le maintenir en vie. Le seul droit désormais sans ‘si’ sans ‘mais’ en Occident semble être le droit de mourir »,

a commenté, outrée, la responsable du parti identitaire italien Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni.

Hier lundi 23 avril, fête de la Saint Georges patron de l’Angleterre, à 22.17, heure britannique, le ventilateur de l’enfant Alfie a donc été débranché. La mise en acte du protocole décidé par les médecins est intervenue avec plus d’une demi-journée de retard due à ces démarches du dernier espoir pour permettre à l’enfant de vivre avec des soins palliatifs.

Stupeur aujourd’hui : après plus de 6 heures sans ventilation, le petit garçon vit encore et respire de façon autonome. Ce matin la maman a déclaré sur Facebook :

« A Alfie il a été assuré à nouveau l’oxygène et l’eau ! C’est surprenant. Peu importe ce qui arrivera, Alfie a déjà démontré que les médecins se trompent. »

Il continue ainsi à vivre dans les bras de sa maman.

Aujourd’hui, le ministre italien de la Défense Roberta Pinotti a mis à disposition un avion d’État avec une équipe médicale qui pourrait rejoindre Liverpool pour rapatrier l’enfant à l’hôpital du Bambino Gésu du Vatican.

L’euthanasie d’Alfie n’a pas eu le dernier mot, du  moins pour l’instant.

Francesca de Villasmundo

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