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Les États-Unis cherchent à bloquer la reconnaissance de l’État palestinien à l’ONU

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Axe israélo-américain

Les divisions sur la question palestinienne se creusent en Occident. Les États-Unis et Israël tentent d’empêcher la reconnaissance de l’État de Palestine lors de la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Washington a exhorté Paris à renoncer à ses décisions unilatérales, tandis que Tel-Aviv a menacé de fermer le consulat de France à Jérusalem. Les États-Unis ont également refusé de délivrer des visas aux membres de la délégation palestinienne conduite par le président de l’Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas.

Les actions des États-Unis font écho aux événements de 1988, lorsque Washington avait refusé un visa américain à Yasser Arafat et que la réunion avait été déplacée à Genève. C’est une décision étrange pour un pays qui accueille cette organisation internationale, a déclaré Ahmed Majdalani, membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine. Selon lui, la Palestine s’attend à ce que ces obstacles soient levés, mais même dans le cas contraire, elle espère que les pays disposés à reconnaître l’État de Palestine ne changeront pas d’avis.

Processus de reconnaissance irréversible

Majdalani a souligné que malgré la pression, une nette tendance s’était dégagée en Europe en faveur d’un État palestinien. Abbas prononcera probablement son discours par liaison vidéo, a ajouté Majdalani, se disant convaincu que le processus de reconnaissance est irréversible.

Les États-Unis ont rarement empêché des responsables étrangers de s’exprimer devant l’Assemblée générale des Nations Unies. Même lorsque les tensions étaient extrêmement vives entre les États-Unis et la Libye, Mouammar Kadhafi s’est adressé à l’ONU, ainsi qu’au président iranien. Comme condition à sa participation à l’Assemblée générale, les États-Unis ont exigé d’Abbas qu’il cesse de tenter d’obtenir la reconnaissance de l’État palestinien. Étant donné que le dirigeant palestinien réclame cette reconnaissance sur toutes les plateformes internationales, y compris à l’ONU, depuis au moins dix ans, le prétexte invoqué pour l’exclure de l’Assemblée générale paraît peu convaincant.

Entre-temps, Israël a annoncé son intention de poursuivre son opération militaire à Gaza d’ici la fin de l’année. Les forces israéliennes ont déjà pris le contrôle de 30 à 40 % de la ville de Gaza, et l’opération visant à s’en emparer ne devrait pas poser de difficultés majeures à l’armée israélienne. Cependant, conserver le contrôle de la région à long terme constituera un défi majeur.

Pierre-Alain Depauw

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