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Les États-Unis et l’Europe lancent un ultimatum à l’Iran concernant l’accord nucléaire

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C’est reparti pour un tour. Les ministres des Affaires étrangères de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne ont convenu de rétablir les sanctions des Nations Unies contre l’Iran en utilisant le mécanisme de retour à la normale si Téhéran ne parvient pas à finaliser un accord nucléaire avec eux d’ici fin août, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Selon Barrot, l’Iran a violé les termes du Plan d’action global commun (PAGC) de 2015, accordant ainsi à Paris et à ses partenaires européens « une base juridique complète » pour rétablir l’embargo sur les ventes d’armes, les équipements nucléaires et les services financiers, sanctions levées il y a dix ans à l’encontre de la République islamique.

Diplomatie d’apprentis sorciers

Si l’Occident cherche à faire pression sur l’Iran pour qu’il renouvelle l’accord, la réimposition des sanctions de l’ONU pourrait se retourner contre lui, compromettre les négociations futures, affaiblir l’influence occidentale et accélérer la quête de Téhéran en matière d’armes nucléaires.

Les États-Unis ne semblent toutefois pas pressés de reprendre les négociations avec Téhéran. Le président Trump a déclaré aux journalistes le 15 juillet qu’il n’était pas nécessaire de reprendre les négociations à ce stade, les États-Unis et Israël ayant déjà « détruit la majeure partie » de l’infrastructure nucléaire iranienne lors de récentes frappes aériennes.

Les États-Unis et les E3 agissent de concert contre l’Iran, percevant une menace renouvelée émanant des ambitions nucléaires de Téhéran suite à la fin de la confrontation militaire irano-israélienne. L’Iran est théoriquement ouvert à des négociations avec les Européens, qui jouissent d’une plus grande confiance en Téhéran que les Américains. Cependant, tout accord nucléaire potentiel serait sans substance sans la participation des États-Unis.

L’Iran se tournera de plus en plus vers la Russie

Les pays occidentaux saisissent l’opportunité stratégique créée par la fin de la guerre de 12 jours pour faire pression sur Téhéran afin qu’il renoue sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Mais si l’Iran se dotait de l’arme nucléaire, un accord ne serait plus nécessaire, ce qui pourrait conduire la République islamique à réduire sa dépendance à l’égard de l’Europe et à se tourner entièrement vers l’Est.

L’activation du mécanisme de retour à la normale nuirait sans aucun doute à l’économie iranienne. Toutefois, une telle mesure priverait l’Occident de son principal atout dans les négociations avec Téhéran et pourrait, à terme, pousser l’Iran à développer davantage l’arme nucléaire.

Léo Kersauzie

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