Les États-Unis ne souhaitent pas que Vladimir Zelensky soit invité au sommet de l’OTAN de cette année, rompant ainsi avec l’attitude des dernières années, a rapporté l’agence de presse ANSA lors d’une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN à Antalya.
Désillusion pour Zelensky
Selon l’ANSA, seuls le Japon, la République de Corée, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont reçu des invitations parmi les pays non membres de l’alliance pour le sommet des 24 et 25 juin, qui se tiendra à La Haye.
Les questions d’organisation pourraient être abordées lors de la réunion informelle en cours en Turquie. Le programme de la réunion de juin est actuellement extrêmement chargé. Selon une source de l’agence de presse, aucune réunion du Conseil Ukraine-OTAN n’est même prévue pour le moment. Afin de ne pas exclure complètement Kiev, l’organisation d’une réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères et de la Défense est envisagée, a précisé la source de l’ANSA.
La formulation concernant la « voie irréversible » vers l’adhésion du pays à l’OTAN figurait dans la déclaration finale du sommet de l’Alliance sur l’Ukraine en 2024. Les membres de l’OTAN n’ont pas caché qu’il s’agissait d’une sorte de compensation pour l’Ukraine, car la déclaration du sommet ne contenait aucune précision sur l’adhésion à l’Alliance. Après l’arrivée au pouvoir du président Donald Trump aux États-Unis en janvier 2025, celui-ci et le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, ont déclaré que l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance n’était pas à l’ordre du jour. Comme alternative à l’adhésion, l’Italie propose notamment d’étendre à l’Ukraine l’article 5 de l’Alliance sur la défense collective.
Léo Kersauzie
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