Site icon medias-presse.info

Les funérailles de l’ancien pape Benoit XVI, une première dans l’histoire

Ce fut une première dans l’histoire de l’Eglise : les funérailles de l’ancien pape, Benoit XVI, ont été présidées par son successeur régnant, François.

La célébration funéraire pour Benoît XVI, pape de 2005 à 2013, décédé le 31 décembre 2022, a été calquée sur celle réservée aux Pontifes avec quelques adaptations : quelques éléments des célébrations réservées aux papes étaient absents et quelques références au pape régnant ont été ajoutées.

La célébration funéraire pour Benoît XVI, pape de 2005 à 2013, décédé le 31 décembre 2022, a été calquée sur celle réservée aux Pontifes avec quelques adaptations

Les funérailles, ce jeudi matin à 9h30 (où ont été accrédités plus de 600 journalistes), ont été présidées par le pape François qui a prononcé l’homélie en la plaçant sous le signe de la gratitude, le célébrant étant le doyen du collège des cardinaux, Mgr Giovanni Battista Re.

Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a expliqué la préparation du rite funéraire, qui présente des éléments inédits compte tenu du caractère exceptionnel de la situation : ce fut le résultat du travail d’équipe des cérémoniaires pontificaux qui, selon toute probabilité, ont également pris en compte la volonté du pape François. Des corrections ont été apportées à la célébration des funérailles, a expliqué le porte-parole de la salle de presse du Vatican, par exemple, en ce qui concerne les supplications finales du diocèse de Rome et des Églises orientales qui sont spécifiques au pape régnant.

50000 fidèles ont assisté à la cérémonie sur la place Saint-Pierre et ont scandé « Santo subito », Saint immédiatement. Il ne fait guère de doute que, à l’égal de son prédécesseur Jean-Paul II dont le procès en ‘béatification’ fut lancé par Benoit XVI lui-même, ce dernier sera lui-aussi ‘béatifié’ et ‘canonisé’ à la vitesse éclair comme si l’Eglise conciliaire avait besoin de placer, en temps record, sur ses autels tous ses papes post-Concile, manière de « canoniser » Vatican II lui-même.  

50000 fidèles ont assisté à la cérémonie sur la place Saint-Pierre et ont scandé « Santo subito »

Quelques 130 cardinaux étaient également présents pour les funérailles du pape émérite Ratzinger, et 3700 prêtres présents au total. Les funérailles de Joseph Ratzinger, qui abdiqua en 2013, ne sont pas un événement d’Etat. Seuls les dirigeants italiens et allemands, le président de la République italienne Sergio Mattarella, le premier ministre italien Giorgia Meloni et le chancelier allemand Olaf Scholz sont officiellement invités. Mais, à l’instar de Viktor Orban, le premier ministre Hongrois, plusieurs dignitaires politiques et religieux ont décidé de venir s’incliner, à titre privé, devant la dépouille du prédécesseur de François. Le président polonais, Andrzej Duda, est lui aussi attendu aux funérailles, ainsi que l’archevêque émérite de Hongkong, Joseph Zen, dont le passeport est retenu par les autorités chinoises, mais qui a obtenu une autorisation spéciale de sortie du territoire. Le roi de Belgique, Philippe accompagné de son épouse, et le président du Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa ont également fait le déplacement.

Benoit XVI reste jusque dans la mort un pape du concile et de sa révolution liturgique

Si Benoit XVI par son Motu proprio Summorum Pontificum déclarait que la réforme liturgique de Paul VI n’avait pas abrogé juridiquement le missel de 1962, toujours utilisable dans l’Église latine, ses funérailles furent célébrées avec une messe Novus Ordo, dite en en plusieurs langues, et concélébrée par plus de 4.000 cardinaux, évêques et prêtres. Benoit XVI reste jusque dans la mort un pape du concile et de sa révolution liturgique.

À la fin des funérailles, Benoît XVI a été enterré dans les grottes du Vatican, dans la tombe où le pape Wojtyla a été enterré jusqu’en 2011 où il fut déplacé dans la basilique Saint Pierre.  L’enterrement a eu lieu sous forme privée.

Et a mis fin à la « cohabitation insolite des deux hommes en blanc » peut-on lire dans un quotidien français mainstream. Remarque qui témoigne du trouble qu’a constitué, même pour des laïcards patentés, la présence de deux « papes » au Vatican.

Francesca de Villasmundo

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

Quitter la version mobile