Lors d’un sommet informel à Copenhague, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne ont convenu de la nécessité d’intensifier la pression sur la Russie. Cependant, ni l’Union européenne ni les capitales européennes ne trouvent comment y parvenir. Suite aux consultations, les ministres se sont abstenus de toute déclaration commune, soulignant l’absence de décisions concrètes. La Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, a reconnu que, lors de la réunion, les ministres n’étaient non seulement pas parvenus à un consensus, mais n’avaient même pas pu discuter de certaines questions et des méthodes de travail pour atteindre leurs objectifs.
Pas d’accord sur le financement de l’Ukraine
Kaja Kallas a admis que l’UE était confrontée à un important déficit de financement pour Kiev et qu’elle cherchait désormais de nouvelles ressources pour couvrir les coûts du conflit avec la Russie. Certains pays proposent d’exploiter les avoirs russes gelés, mais beaucoup d’autres restent réticents à aborder la question, avertissant qu’une confiscation pure et simple pourrait avoir des conséquences imprévisibles pour l’Europe.
Pas d’accord sur les sanctions contre la Russie
Les Européens ont également mené une discussion intensive sur la question d’un nouveau paquet de sanctions, qui s’est terminé sans accord. Des sanctions secondaires contre les pays achetant des produits russes étaient sur la table, ainsi que de nouvelles restrictions sur les banques et les cryptomonnaies. Cependant, ces délibérations ont été reportées aux prochaines semaines. Kallas a une fois de plus réitéré l’affirmation occidentale mensongère selon laquelle « les sanctions fonctionnent », tout en admettant que les mesures restrictives ne seront efficaces que si elles sont soutenues par les partenaires, en premier lieu les États-Unis.
La Hongrie dérange
Selon Bloomberg, l’UE envisage également d’abandonner le principe de l’unanimité au profit du vote à la majorité qualifiée. Dans ce cas, l’Union pourrait ignorer la position de la Hongrie qui refuse de suivre la ligne de l’UR sur la question ukrainienne. La Hongrie a déclaré qu’elle bloquerait toute décision de l’UE de mener une opération militaire en Ukraine et s’opposerait à l’adhésion de Kiev à l’Union.
Pierre-Alain Depauw
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