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Lundi 27 janvier 2020 – Saint Jean Chrysostome – Évêque, Confesseur et Docteur de l’Église

Sanctoral

Saint Jean Chrysostome – Évêque, Confesseur et Docteur de l’Église : « Je porte les stigmates de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans mon corps. »

Jean, né à Antioche, fut surnommé Chrysostome, à cause du fleuve d’or de son éloquence. Il quitta le barreau et les affaires du siècle pour s’adonner entièrement à l’étude des saintes lettres, dans laquelle il s’attira beaucoup de louanges par son génie et par sa science. Aussi ayant été initié aux mystères sacrés, puis fait Prêtre de l’Église d’Antioche, il fut préposé, malgré lui, à l’Église de Constantinople, après la mort de Nectaire, par les soins de l’empereur Arcadius. Dès qu’il eut reçu la charge pastorale, il commença à s’élever avec force contre la corruption des mœurs et la vie licencieuse des grands. Cette liberté le rendit l’objet d’une haine profonde de la part d’un grand nombre. Il blessa même vivement l’impératrice Eudoxie, en lui reprochant de s’être emparée de l’argent de la Veuve Callitrope, et du champ d’une autre veuve. C’est pourquoi les ennemis du Saint réunirent à Chalcédoine une assemblée de quelques Évêques ; Jean ayant été cité, ne voulut pas s’y rendre, disant que ce concile n’était ni public ni légitime. Il fut donc envoyé en exil, principalement par les efforts d’Eudoxie ; mais peu après, le regret de son absence excita une sédition parmi le peuple, et on le rappela aux grands applaudissements de la cité. Comme il ne laissait pas de tonner contre les vices, et qu’il défendait de célébrer des jeux devant la statue d’argent d’Eudoxie, sur la place de Sainte-Sophie, une conspiration des Évêques s.es ennemis le contraignit de nouveau à s’exiler, tandis que les veuves et les indigents pleuraient le bannissement de leur père commun. On ne saurait croire combien de maux Chrysostome souffrit en exil, ni combien d’âmes il convertit à la foi de Jésus-Christ. Tandis que le souverain Pontife Innocent Ier, par un décret porté dans un concile tenu à Rome, le rétablissait sur son siège, il était accablé durant le voyage, de souffrances et de privations inouïes par les soldats qui le gardaient. Comme on le conduisait par l’Arménie, le Martyr saint Basilisque, dans l’église duquel il avait auparavant prié, lui parla ainsi durant la nuit : « Jean, mon frère, le jour de demain nous réunira dans un même lieu. » Il prit donc le lendemain le sacrement de l’Eucharistie, et, s’étant muni du signe de la croix, il rendit son âme à Dieu, le dix-huit des calendes d’octobre (le 14 septembre 407). Toutefois comme ce jour-là l’Église romaine célébra d’abord la fête des martyrs Corneille et Cyprien, puis celle de l’Exaltation de la sainte Croix, sa mémoire fut transférée au 27 janvier, anniversaire de la translation de son corps à Constantinople sous Théodose II, en 438. Après sa mort, une effroyable grêle tomba sur Constantinople, et quatre jours plus tard, l’impératrice quitta cette vie. Théodose, fils d’Arcadius, fit apporter le corps du Saint à Constantinople avec une pompe insigne et au milieu d’une grande affluence de peuple : il le fit ensevelir honorablement le six des calendes de février, et lui-même, vénérant ses reliques, implora le pardon de ses parents. Depuis, le corps du Saint, ayant été transporté à Rome, fut enseveli dans la basilique Vaticane (Son corps reposait dans la basilique Saint-Pierre à Rome jusqu’au 27 novembre 2004, date à laquelle le Pape Jean-Paul II a remis le corps du saint à Bartolomeu Ier.) Tous admirent le nombre, la piété, la beauté de ses sermons et de ses autres écrits, sa manière d’interpréter les livres sacrés et de les expliquer en s’attachant au sens littéral des paroles. Il semble que saint Paul lui ait dicté beaucoup des choses qu’il a écrites ou prêchées, et tout le monde l’estime digne d’une telle faveur. Pie X a déclaré et constitué cet illustre saint, Docteur de l’Église universelle et céleste patron de tous les orateurs sacrés.

La fête de saint Jean Chrysostome dans le calendrier romain aujourd’hui assume une signification spéciale et démontre comment la primauté pontificale représente une source de bien et une garantie de liberté pour toute l’Église catholique. Jean, vaincu par ses adversaires et déposé de son siège, selon le jugement des évêques inféodés à la Cour, en appela à la Chaire apostolique. Le pape Innocent Ier prit immédiatement la défense du persécuté, annula l’injuste sentence et, après la mort de Chrysostome, exigea de ses adversaires, comme condition de communion avec le Siège pontifical, que son nom serait de nouveau inséré dans les diptyques épiscopaux, ce qui, dans les formes juridiques de l’époque, était comme une canonisation. Aujourd’hui les Orientaux ont trop facilement oublié l’œuvre de l’Église romaine et les luttes soutenues jadis par les papes pour défendre précisément l’orthodoxie et la renommée de leurs plus grands docteurs, tels que Basile, Athanase, Jean Chrysostome, etc. Mais on ne change pas l’histoire, et elle démontre que, pour l’Orient surtout, l’exercice de la Primauté pontificale a été dans l’antiquité la garantie des premiers conciles œcuméniques et l’ancre du salut, que, dans le naufrage qui menaçait déjà les malheureuses Églises orientales, saisissaient avec confiance ces champions de l’orthodoxie catholique.

Martyrologe

Saint Jean Chrysostome, évêque de Constantinople, confesseur et docteur de l’église, céleste patron des orateurs sacrés: il s’endormit dans le Seigneur le 18 des calendes d’octobre (14 septembre). Sous Théodose le Jeune, son saint corps fut transféré en ce jour à Constantinople, puis de là à Rome, où il repose dans la basilique du prince des Apôtres.

A Brescia, l’anniversaire de sainte Angèle Mérici, vierge, du Tiers-Ordre de saint François. Elle fonda la Société des Vierges de sainte Ursule, dont le soin principal est de diriger les jeunes filles dans les voies du Seigneur. Sa fête, en vertu d’un décret du pape Pie IX, se célèbre aux calendes de juin.

Au Mans, en Gaule, la mise au tombeau de saint Julien, premier évêque de cette ville, où saint Pierre l’avait envoyé prêcher l’évangile.

A Sora, saint Julien martyr. Arrêté durant la persécution d’Antonin, sous le préfet Flavien, il fut décapité et reçut la couronne du martyre, après l’écroulement d’un temple d’idoles survenu tandis qu’on le torturait.

En Afrique, saint Avit martyr.

Au même lieu, les saints martyrs Dace, Réatre et leurs compagnons, qui souffrirent pendant la persécution des Vandales.

De plus, les saints Datif, Julien, Vincent et vingt sept autres martyrs.

A Rome saint Vitalien pape.

Au monastère de Bodon (plus tard Val-Benoît), en France, saint Maire abbé.

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